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MARX "ÉCOLOGISTE" ET NOUS

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Message par Invité Lun 1 Avr - 17:16


je reprends (en bas) le message du sujet à l'ouverture du sujet en octobre 2018, pour faire un point en relation avec l'évolution de mes position théoriques

Patlotch a écrit:j'interrogeais ici le "Marx écologiste" du marxisme dit "ouvert" qui l'est bien souvent à une transition socialiste dans le capitalisme, héritant de Trotsky dans la veine du démocratisme radical (PCF, NPA, extrême gauche, etc)

la question change si l'on part du capitalisme contemporain remettant en cause la vie sur terre dans des rapports sociaux et "à la nature" qui dépassent la seule contradiction entre classes capital-prolétariat. La contradiction capital-vivant est devenue antagonique au présent, comme l'utilisation de la techno-sciences (robots, bio-numérique, etc.) et les "énergies vertes" relaient les progrès scientifiques technologiques du capitalisme industriel à base de machinisme et d'énergies fossiles. On y voit donc plus clair dans le jeu complexe des contradictions du système capitaliste aux différents niveaux de généralités (Ollman), ce qui appelle un renouvellement de la théorisation révolutionnaire sans couper avec la base matérielle du capital dans la production. C'est la fonction des rubriques le VIVANT (la 'NATURE'), l'HUMANITÉ, et le CAPITAL et le CAPITAL, TRAVAIL, SCIENCES et TECHNIQUES : DÉPASSEMENT ?

au fond, que Marx ait été écologiste avant la lettre ou pas, on s'en fout, car c'est un peu comme concernant son eurocentrisme de fait évitant d'approfondir les questions raciales et de critiquer l'universalisme humaniste des Lumières dans son lien au colonialisme. Notre problème, pour les raisons évoquées ci-dessus est différent en ampleur et dans ses conséquences quant à une perspective de processus révolutionnaire pour en sortir par le haut sans être hors-sol, que ce soit les pieds sur terre ou sur Mars

il y a six mois, reprenant Camatte dans sa rupture avec la théorie du prolétariat (Camatte et nous), j'avais quelques doutes sur sa critique générale des sciences et la perspective qu'il ouvre à la Communauté humaine, pour faire court, de se passer des sciences, son dada portant davantage sur les sciences humaines, dont la psychologie/psychanalyse, et les sciences de la terre ou "du vivant" (il en était prof...), avec une forte tonalité écologiste radicale

je pense que dans son œuvre Camatte néglige les technologies de la production matérielle, industrielle, et les sciences de la matière qui permettent de la faire évoluer dans l'optique capitaliste (cf aussi le nouveau sujet Le Capital à l'assaut du ciel). Sa vision risque du coup un caractère rétrograde (petites communautés autonomes vivant en accord avec la nature genre Zad éparpillés sans besoin de relations au niveau mondial, son argument étant d'ordre démographique pour générer ce que seraient des "relations immédiates entre individus", formule de Marx outre-reprise en termes conceptualistes par l'ultragauche anarcho-communisatrice)

il nous faut par conséquent approfondir l'ensemble des relations entre ces domaines et leurs contradictions. À suivre...
Patlotch a écrit:4 octobre 2018
Marx écologiste ou théoricien du développement durable ?

dans nos précédentes considérations sur le marxisme et l'écologie, nous attirions principalement l'attention sur le fait que le marxisme a cessé d'être productiviste, alors que Marx écrivait en 1857, dans les Grundrisse, Introduction générale à la critique de l’économie politique :
Le développement plein et entier de l’individu réagit à son tour sur la productivité du travail, car il constitue la plus grande force productive...

depuis la parution de
MARX "ÉCOLOGISTE" ET NOUS Marx-%C3%A9colo

tout un courant du marxisme tente de lier marxisme et écologie en partant de Marx. Mais il se trouve que ses partisans s'inscrivent généralement dans la vision programmatiste ou démocratiste du communisme, et cherchent des alliances politiques avec les écologistes, ou à tirer l'écologie en ce sens

ils s'appuient sur le fait que

Marx réfléchit, tout particulièrement après les années 1860, à ce système qui pille le travailleur autant qu’il pille le sol, et affirme que l’industrie et l’agriculture à grande échelle détruit le « métabolisme entre l’homme et la terre, c’est-à-dire le retour au sol des composantes de celui-ci usées par l’homme sous forme de nourriture ou de vêtements, donc l’éternelle condition d’une fertilité durable du sol ». Si bien que le capitalisme ne se développe « qu’en ruinant dans le même temps les sources vives de toute richesse : la terre et le travailleur. » (Le Capital, livre 1, Éd. Sociales, p. 565-567). Dire que le travail médiatise le métabolisme entre l’homme et la nature, c’est dire que tout ce que l’on fait à la nature extérieure agit par là-même sur notre propre nature (ibid. p.199).

John Bellamy Foster, Marx écologiste Écologie & Démocratie, Pour une écologie politique à l'ère de l'anthropocène.

ne pouvons-nous pas y reconnaître, presque dans les termes, l'idéologie du développement durable, en version socialisante ? Nous pouvons ici rejoindre Jacques Wajnsztejn citant le même passage en octobre 2017, dans A la suite de rapports à la nature, productivisme et critique écologique
Les seuls textes où on trouve des références aux limites naturelles des forces productives ou aux destructions dues à la domination sur la nature sont L’idéologie allemande et La dialectique de la nature d’Engels, un texte d’ailleurs fort contestable en d’autres endroits pour son utilisation abusive de la dialectique. Et dans Le Capital, Marx reviendra plusieurs fois sur la rupture du métabolisme homme// nature comme résultat du productivisme capitaliste. Cela mérite de citer le passage le plus connu à ce propos : « La production capitaliste […] détruit non seulement la santé physique des ouvriers urbains et la vie spirituelle des travailleurs ruraux, mais trouble encore la circulation matérielle entre l’homme et la terre, et la condition naturelle de la fertilité durable du sol, en rendant de plus en plus difficile la restitution au sol des ingrédients qui lui sont enlevés […] En outre, chaque progrès de l’agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l’art d’exploiter le travailleur, mais encore dans l’art de dépouiller le sol ; chaque progrès dans l’art d’accroître sa fertilité pour un temps est un progrès dans la ruine de ses sources durables de fertilité » (vol I, ES, 1969, p. 363 ou Messidor-ES, 1983, p. 565-6).

Soit Marx et le « développement durable » ! Il faut quand même noter le souci chez Marx de toujours tenir bon sur l’interaction ; si le travail humain est un élément du métabolisme et de son échange avec la nature extérieure, l’exploitation de ce travail renvoie à l’exploitation de la nature, c’est-à-dire non pas à une rupture du métabolisme, mais plutôt à un mauvais métabolisme.

dans cette conception écolo-marxiste, sont séparées « la nature extérieure » et « notre propre nature », c'est-à-dire la question posée comme rapport entre l'humanité et la nature, et non comme rapport interne de l'être humain comme être de nature (cf ici le niveau 7 de Ollmann lisant Marx)

nous comprenons donc que notre précédent forum, en posant dans sa structure, son plan, le capital comme totalité, reléguait ce niveau 7 sous les niveaux 3 et 4 (le capitalisme comme tel et la société de classe), et qu'ainsi je suivais encore ce que pourtant je critiquais depuis 2006, l'implication réciproque capital-prolétariat comme englobant tous les rapports humains dans le capitalisme dit en domination réelle

c'est pourquoi nous devons nous détacher de ce point de vue limité articulant marxisme et écologie, qui appartient au passé des conceptions communistes, et c'est pourquoi aussi nous devons nous intéresser aux thèses de Jacques Camatte quand il rompt avec l'idée du prolétariat universel révolutionnaire et la perspective même d'une révolution réglant tous les problèmes, sur quoi je reviendrai

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MARX "ÉCOLOGISTE" ET NOUS Empty Re: MARX "ÉCOLOGISTE" ET NOUS

Message par Invité Dim 31 Mai - 8:31


que Marx ait été ou non "écologiste", on s'en fout,
ce qui nous intéresse,
c'est sa méthode dialectique dotée des sciences de la complexité d'aujourd'hui
observons d'abord que le précédent commentaire, d'octobre 2018, posait déjà pratiquement la question de "l'extériorité" de la nature pour l'humanité dans les termes où je le fais aujourd'hui, la nature comme "environnement", position anthropocentriste objectivant la séparation, qui n'est que subjective, idéologique, par delà le fait que la" nature" devient pour le capital "ressource" à "exploiter" surajoutant à une exploitation par l'humanité existante bien avant qu'apparaisse le mode de production capitaliste

mais tel n'est pas l'objet de ce commentaire

en se posant la question d'un Marx "écologiste",- je mets des guillemets contrairement à Foster avec son titre anachronique -, on fait surtout de la marxologie pour défendre le génie du père du communisme et de la critique radicale du capitalisme. On ne se pose pas la question de ce que ferait un "Marx" aujourd'hui, armé des connaissances en sciences de la terre, physique, biologie, anthropologie et sociologie, avec sa méthode "augmentée" des capacités de connaissances démultipliées par Internet (qui fut créé pour l'usage des scientifiques et des militaires)

de ce point de vue, on s'en fout que Marx ait été ou non "écologiste", qu'il ait disposé ou non d'un "concept de nature" (drôle d'idée puisque « la nature est une donnée, pas un concept », Marcel Conche), puisque il ne pouvait en aucun cas poser le problème comme il se pose aujourd'hui et pas seulement par le fait de son "programmatisme ouvrier"

tel est notre suggestion dans III. CRITIQUE DE L'ÉCOLOGIE POLITIQUE, suite de Théorisation communiste I et II

il apparaît clairement que toute conception environnemental de l'écologie tombe par définition sous le coup de cette critique (sauf quand le terme environnement n'est pas utilisé au sens de "ce qui environne"). Nous y revenons avec une approche intégrant LES SCIENCES DE LA COMPLEXITÉ DANS LA RELATION HUMANITÉ-(CAPITAL)-NATURE en nous appuyant sur La relation Homme-Nature, de Patrick Guérin et Marie Romanens, 2015. Sans le développer, ici :

Deux représentations l’emportent bien souvent : la première inclut totalement l’humain dans la nature, la seconde les sépare. Pour Edgar Morin, ces deux visions relèvent d’un méta-paradigme, celui de la « simplification, qui, devant toute complexité conceptuelle, prescrit soit la réduction (ici de l’humain au naturel), soit la disjonction (ici entre l’humain et le naturel), ce qui empêche de concevoir l’unidualité (naturelle et culturelle, cérébrale et psychique) de la réalité humaine, et empêche également de concevoir la relation à la fois d’implication et de séparation entre l’homme et la nature(16). »
La méthode IV. Les idées : leur habitat, leur vie, leurs mœurs, leur organisation, 1991

]on retrouve la "première boucle épistémologique : physique -> biologie -> anthropo-sociologie ---> physique" (Morin, 1977) : par la constitution physique, biologique de son corps, l'être humain comme animal, être vivant, répond aux mêmes lois dans sa nature interne que celle qui sont à l'œuvre dans la nature qui lui est extérieure, physiquement, biologiquement en interactions, ce ni l'Esprit de l'Homme ni le Capital qui en décident, et ce n'est pas moins vrai aujourd'hui qu'il y a 300.000 ans, à l'apparition d'Homo Sapiens et avant la séparation humanité-nature

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