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Message par Invité Ven 27 Mar - 6:58



Dernière édition par Florage le Mar 26 Mai - 3:15, édité 2 fois

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RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling" Empty Re: RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling"

Message par Invité Lun 30 Mar - 13:35


"Cette bronchite chronique, qui me confine et me calfeutre dans mon intérieur désolé"
E. et J. de Goncourt, Journal, 1877
Coronavirus : le site de délation lancé par la police néo-zélandaise victime de son succès, LCI, 30 mars
Lancé dimanche par les autorités du pays, un site internet permet aux Néo-Zélandais de signaler les violations des consignes de confinement ou encore les magasins qui profiteraient de la crise pour faire flamber les prix.
la police française aussi témoigne de tels appels, mais pour elle, nuance, c'est de la "dénonciation" légitime d'illégalités, non de la "délation"...
- La défiance des clients envers les plats préparés et livrés à domicile, Le Figaro, 29 mars
Le confinement fait chuter l’activité des plateformes Deliveroo, Uber Eats et Just Eat. Tout ce qui vient de l’extérieur inquiète, encore plus lorsqu’il s’agit de l’alimentation.

- La gestion de l'épidémie de coronavirus de plus en plus critiquée par les Français
Le HuffPost, 28 mars
À la question “Dans quelle mesure trouvez-vous que le gouvernement français gère bien, ou mal, l’épidémie de coronavirus?”, 59% des personnes interrogées entre le 26 et 27 mars répondent par la négative, contre 36% qui pensent l’inverse. Ce score traduit un bond spectaculaire de 18 points d’opinions négatives par rapport à la vague réalisée les 19 et 20 mars derniers.

- Saisie record de masques FFP2 et chirurgicaux dans le 16e arrondissement à Paris
Le Monde, 27 mars
La police a découvert 23 060 masques FFP2 et chirurgicaux dans une camionnette, qu’une personne écoulait contre paiement. Une instruction judiciaire a été ouverte.
"Un médecin de Malaga, lors de la peste de 1650 : « La contagion devint si furieuse que…
les hommes se mirent à fuir comme des bêtes fauves dans les campagnes ;
mais, dans les villages, on recevait les fuyards à coups de mousquets. »

« Pour comprendre la psychologie d’une population travaillée par une épidémie... » Bibliobs 27 mars
LES MILLIONNAIRES SE RUENT SUR LES BUNKERS DE LUXE, CNEWS, 27 mars
Inquiets de la propagation du coronavirus, les riches Américains investissent dans l'achat de refuges et bunkers de luxe.

Par réflexe survivaliste, nombre de super-riches s'étaient déjà équipés d'abris anti-apocalypse. Près de 50% des milliardaires de la Silicon Valley en disposeraient, tels que Peter Thiel, ex-conseiller de Donald Trump, ou le fondateur de LinkedIn Reid HoffMann, propriétaires de refuges en Nouvelle-Zélande. Jeff Bezos, le patron d'Amazon, aurait aussi aménagé ses immenses terres au Texas.

D'autres se font construire à la hâte des abris confortables et sécurisés, à l'heure où la vague de contamination déferle sur l'Amérique.

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Les bunkers disposant d'un système de filtration d'air cartonnent. Ils permettraient de se protéger du coronavirus, qui resterait plusieurs heures dans l'air. Les nouveaux propriétaires de bunkers stockent pour un an de nourriture, dans des pièces sécurisées. Les ventes d'armes décollent également dans le pays et font monter la tension.

UN BOOM DE LUXE
«Nous construisons des refuges et nous n'allons pas arrêter» avertit l'entreprise texane Rising S Bunkers sur son site internet. L'entreprise propose 24 modèles de bunkers de luxe. Le plus petit, composé d'un lit superposé, d'un système de filtration d'air et de toilettes, est à 35 000 euros. On trouve aussi des modèles plus luxueux, comme «La Forteresse», à 1 million d'euros, avec 42 lits et des coffre-forts pour armes. Pour 7,5 millions d'euros, les plus riches peuvent même se faire construire «L'aristocrate» avec salle de gym, une piscine, un jacuzzi, une salle de billard et un garage.

La tendance des bunkers n'est pas nouvelle aux Etats-Unis. Au début des années soixante, des milliers de foyers ont construit des refuges sous terre au moment des tensions de la Guerre Froide avec la Russie. Les Etats-Unis ont désormais le plus grand nombre de cas au monde, avec près de 275.000 personnes atteintes par le coronavirus.
« Le grand principe de notre gouvernement est justement qu'on a tjrs besoin d'un certificat.
On peut se passer de pain et de femme, mais une attestation en règle,
et qui certifie n'importe quoi, voilà ce dont on ne saurait se priver ! »

Camus, L'État de siège, 1948


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Message par Invité Mer 1 Avr - 17:23


police, justice, et journalisme de classe

il ne faut pas s'attendre, de la part de Valeurs actuelles (et de toujours) à une vision sortant les yeux du gros bout de la lorgnette (celui par lequel on voit très petit), mais c'est aussi ce regard-là sur les quartiers, qui n'est pas loin d'être dominant et paradoxalement le même en miroir que certains qui en sont veulent en donner, qui nous intéresse, aussi

à 14-18 ans, "racaille" ou pas, on a besoin de sortir, voir les copains... Le nombre de contraventions pour sortie non-respect du confinement à Paris, de l'ordre de 20 à 30.000 selon la Préfecture de police, montre que cela n'est pas l'apanage des classes dangereuses

à Fontenay-sous-Bois, mon fils, 22 ans, qui a ses potes dans le quartier des Larris, est sorti un soir, il y a trois jours. Il l'a regretté, en proie à la panique d'avoir chppé le virus et de nous le refiler, alors depuis il ne sort plus de sa chambre, on lui pose la bouffe devant la porte fermée... confinement dans le confinement

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encore faut-il ne pas vivre à 7 dans un deux-pièces

Coronavirus à Paris : Condamné à 105 heures de travaux d’intérêt général pour ne pas avoir respecté le confinement, 20 minutes, 31 mars

Le jeune homme avait été verbalisé à quatre reprises le 24 mars, dont trois fois en moins d’une heure alors qu’il se rendait de nuit dans une pharmacie de garde, muni d’une attestation non horodatée, selon sa défense. Verbalisé une cinquième fois le 26 mars avec une attestation datée du lendemain, il a ensuite été interpellé dimanche lors d’un sixième contrôle. Placé en garde à vue, il a été jugé en comparution immédiate mardi.

À 7 dans un deux-pièces
Lors d’une brève audience, l’homme, sorti de prison en septembre dernier, a expliqué qu’il vivait avec sa famille à sept personnes dans un deux-pièces du 20e arrondissement. Selon lui, il a été contraint au bout d’une semaine de confinement de s’installer dans sa voiture, au moment des premiers contrôles, puis de prendre une chambre d’hôtel. « Ce n’est pas la meilleure période pour changer de domicile », lui a répondu le président de l’audience.
Vers l’insurrection dans les banlieues ?
Confidences de policiers et éducateurs des territoires perdus du confinement

Nicolas Clément, Valeurs (actuelles), 31/03/2020
Tirs de mortiers, émeutes, trafics... Depuis le début de la ‘‘guerre sanitaire’’, la délinquance gangrène quelques bataillons des quartiers dits-populaires. Sous les feux croisés de l’ordre et de l’apaisement, certains agents de l’Etat craignent un scénario proche des événements de 2005. Educateurs spécialisés et policiers décrivent le climat dans les ‘‘quartiers’’.

« De toute la politique, il n'y a qu'une chose que je comprenne, c'est l'émeute »,
disait Flaubert. Un siècle et demi plus tard, les mots du célèbre écrivain résonnent encore avec une acuité particulière dans tout l’Hexagone. Depuis maintenant deux ans, les manifestations des Gilets jaunes et les grèves contre la réforme des retraites ont assurément signé le retour définitif de la violence politique. Jusqu'alors, les banlieues étaient les grandes absentes de ce ré-ensauvagement de la rue. Aujourd’hui, alors que la France s’embourbe dans le confinement, la poudrière des “quartiers” pourraient bel et bien exploser...

C’est en tout cas une éventualité qui semble effrayer les autorités. Le 26 mars dans Marianne, l’ancien préfet et spécialiste des banlieues Michel Aubouin délivrait un témoignage glaçant : « Quand on connaît la situation de ces territoires, il paraît évident que le confinement les met particulièrement en tension et que l’on peut redouter une explosion ». En conséquence, la semaine dernière, les patrouilles de police dans les banlieues ont reçu comme consigne d’agir avec « discernement ».  Certes, le contenu de cet ordre peut de prime abord laisser songeur. Pourtant, le message est clair : craignant des débordements sans précédent, les autorités s’en remettent à l’adage du président Jacques Chirac, « il ne faut pas jeter de l’huile sur le feu ».

Entre maintien de l’ordre public et politique d’apaisement
Avec cette stratégie d’apaisement, l’éternel problème des banlieues continue de se poser chez les forces de l’ordre. Un gardien de la paix actuellement en région parisienne témoigne : « Les collègues sont constamment tiraillés entre le boulot et la consigne de ne pas envenimer les choses. C’est de la politique », explique-t-il. « Ces quartiers-là ont tendance à être plus violents, on a l’habitude d’être en confrontation permanente. Avec le confinement, le rejet habituel de l’Etat est décuplé par les problèmes de commerce parallèle. Cependant, les tirs de mortiers ne sont pas seulement dus au coronavirus... Si ça n’avait pas été le confinement, ils l’auraient fait pour autre chose ! », s’exclame le jeune agent, visiblement agacé.

Interrogé sur la possibilité d’émeutes d’envergure dans les banlieues, le policier est loin d’exclure cette possibilité : « J’espère que nous n’en arriverons pas là. Il faudrait un confinement plus strict et plus court. Si la situation s’éternise, je crains non seulement des tensions dans les banlieues, mais surtout un ras-le-bol général... ». Il poursuit : « Je ne sais pas ce qui pourrait être efficace. Nous avons affaire à des jeunes de 13 à 25 ans qui pensent vivre dans un clip de rap. Ils se prennent pour des gangsters. Quand on les interpelle, ils ressortent 4 heures après ou ne sont jamais condamnés. C’est un problème structurel et de mentalité, que la police, les médiateurs ou les professeurs seuls ne pourront jamais régler », conclut-il.

Selon ce gardien de la paix, le sentiment d’impuissance face à la situation des banlieues est aujourd’hui couplé à un agacement face au deux poids deux mesures. Récemment, une jeune policière de 23 ans a été victime d’une agression grave dans une cité de Beauvais. Alors qu’elle s’apprêtait à contrôler une dizaine d’individus, la jeune femme a reçu une brique en pleine tête. La gardienne de la paix a été ramenée quelques instants plus tard à l’hôpital, dans un état critique. « Ça a été relayé 5 minutes dans les médias. Par contre, les affaires de violences policières en banlieue qui datent d’il y a 10 ans, on en entend encore parler ».

Concernés par le manque de matériel de protection sanitaire et la violence aux quotidien, les policiers ont déjà manifesté leur mécontentement à travers leurs syndicats. Dans un communiqué, Unsa police alerte Christophe Castaner : « Le ministère de l’Intérieur doit en sa qualité d’employeur protéger ses agents. Ça tourne en rond, rien n’avance ! C’est scandaleux ! Pas de protection implique [qu’il n’y aura] pas de contrôle, pas de verbalisation, pas d’accueil dans les services ». Après les appels au calme de l’Etat envers ses forces de l’ordre et les menaces d’utilisation du droit de retrait de ces dernières, la situation parait plus hasardeuse que jamais dans les banlieues.

Des éducateurs spécialisés abandonnés par leur hiérarchie
Dans ces moments d’impasse politique, les éducateurs spécialisés sont systématiquement en première ligne pour apaiser les tensions qui agitent les « territoires perdus de la République ».  A l’inverse du gardien de la paix S., éducatrice de région parisienne, ne s’inquiète pas quant aux craintes d’émeutes en banlieue : « Pour le moment, je n’ai rien vu d’anormal ou de changé ». Néanmoins, son quotidien n’en demeure pas moins difficile : « Nous connaissons certes des moments formidables, mais nous sommes surtout habitués à vivre avec l’échec et la frustration. Il y a un véritable sentiment d’impuissance chez nous aussi », explique-t-elle sur un ton maussade. « Vous savez, ça n’est pas toujours facile de se réveiller tous les jours pour aller se faire insulter. Il arrive souvent qu’on aille au travail à reculons. »

Depuis le début du confinement, la tâche déjà laborieuse des éducateurs semble être devenue plus rude encore. Dans son foyer dédié aux mineurs délinquants, l’éducatrice et son équipe sont confrontés chaque jour à des problématiques liées aux nouvelles mesures sanitaires. A l’instar de beaucoup de Français sommés d’outrepasser le confinement, le personnel des foyers n’est en aucun cas équipé en gel, masques ou respirateurs. D’après S., cette situation expose les éducateurs à de très hauts risques de contagion, notamment au contact d’enfants peu respectueux du confinement.

Parmi les quatre mineurs présents dans l’établissement, seul un a pu être renvoyé chez ses parents. Pour les autres, cette option s’est avérée impossible : « Il y a beaucoup de “gamins” qui n’ont pas ou simplement plus de familles ». Dans le foyer, des « gosses » ont été recueillis après avoir été écartés de leur cercle familial, jugé « violent ou insalubre ». Dans d’autres cas, la prétendue absence de famille prend ses racines dans des problèmes plus politiques. Comme en témoigne l’exemple de H., Somalien arrivé il y a peu en France, certains sont placés en foyer grâce à de véritables mascarades juridiques. La jeune recrue du foyer explique : « H. est reconnu mineur, même s’il est sûrement plus vieux que moi... Ce genre de cas arrive assez fréquemment. Les juges font en sorte qu’ils soient mineurs sur le plan administratif pour leur donner plus de temps pour s’insérer ». En réalité, sa famille est restée en Somalie et ce dernier ne bénéficie pas d’autre logement que le foyer.

« On en a un autre qui a fugué pour aller dealer aux alentours du foyer. Celui-là a été placé en famille d’accueil depuis un moment... trop violent. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un grave problème : sa famille ne veut plus le reprendre. Ils ont peur qu’il soit contaminé. »

Non contents d’héberger les “jeunes” en pleine pandémie, les éducateurs peinent également à leur faire respecter le confinement. « Lorsqu’on est éduc’, il faut faire avec l’environnement des “gamins”, leur culture... », raconte l'un d'eux. « Cela prend un temps considérable de les faire se réinsérer, de régler leurs problèmes de cannabis, d’alcool, ou de substances plus dangereuses encore. Par exemple, il y a cette drogue, le Rivotril, qu’ils appellent “dame courage”, car elles les poussent à braver leur peur lors des vols ou autres exactions. En plus de tout cela, il faut aussi faire face à leur “appel de la rue” ».

Pour beaucoup, cet appel de la rue se traduit souvent en appel du business. Fréquemment en contact avec des dealers dans son foyer, S. témoigne : « La mère du “gamin” qu’on a renvoyé chez ses parents nous a contacté toute la semaine dernière. Malgré les interdictions, son fils n’a pas arrêté de fuguer. Selon nos informations, il sortirait pour aller “vendre” autour de chez lui. » déplore-t-elle, défaite. « On en a un autre qui a fugué pour aller dealer aux alentours du foyer. Celui-là a été placé en famille d’accueil depuis un moment... trop violent. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un grave problème : sa famille ne veut plus le reprendre. Ils ont peur qu’il soit contaminé. On ne sait vraiment pas ce qu’on va faire... ».

Si S. n’est pas particulièrement inquiète quant à la possibilité d’une insurrection, elle affiche volontiers son désespoir. « L’Etat n’a plus aucune autorité dans les quartiers. C’est comme ça depuis le début » soupire-t-elle, dépitée. A entendre son témoignage, un maillon supplémentaire semble être sur le point de se briser dans la fonction publique. Actuellement en arrêt de travail, cette dernière est « à bout ». Selon ses dires, « la hiérarchie est absente et les chefs de service ne sont pas formés. Tout le monde veut partir. C’est la première fois que je me demande si je veux changer de travail ». Au final, deux perspectives demeurent : la rupture ou le pourrissement. Les prochains jours diront si l’Etat usera de force ou de dialogue.

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RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling" Empty Re: RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling"

Message par Invité Dim 12 Avr - 4:36


UN MOMENT DE BASCULE
VERS UN NOUVEAU RETARD STRATÉGIQUE ?
je le place ici à défaut d'un sujet plus adéquat

si jusque-là, et ces deux dernières semaines, le gouvernement a pu retrouver une certaine crédibilité par des explications plus claires de sa stratégie (de confinement), cela pourrait ne pas durer. Indice par les sondages : la confiance dans le gouvernement s’émousse
Selon un sondage Ifop publié ce dimanche, plus d’un tiers des Français font confiance en général au gouvernement pour combattre l’épidémie et ses conséquences, soit une baisse de 6 points, à la veille de l’intervention télévisée très attendue d’Emmanuel Macron.
mais surtout interrogations sur l'efficacité de cette stratégie, qui pourrait être la source d'un nouveau retard à la prise de mesures complémentaires, tests massifs et isolement des infectés. C'est la critique de l'ancien Directeur de la santé, au demeurant de bon sens


William Dab : "Plus on retarde le travail de terrain,
plus il va falloir prolonger le confinement
", France Inter, 11 avril

"Je pense que nous ne sommes pas loin de ce moment de bascule
où le confinement généralisé va avoir plus d'inconvénients que d'avantages
."
Ancien directeur général de la Santé (2003-2005), William Dab porte un œil critique sur la gestion de la lutte contre l’épidémie de Covid-19 en France. Cet épidémiologiste ne comprend pas pourquoi quatre semaines après le début du confinement la courbe des contaminations ne soit pas encore sur sa phase descendante.

FRANCE INTER : Qu’est ce qui selon vous fait défaut en France dans la lutte contre l’épidémie ?

WILLIAM DAB : "Quand vous faites la guerre, si vous n'avez pas l'effectif des troupes et des armements en face de vous, vous ne pouvez pas vous battre et ça, nous ne l'avons pas. Pour l'instant, il n'y a que des épidémiologistes britanniques qui ont fait des estimations du nombre de personnes infectées en France. Or, nous avons les compétences pour faire cela. La question est donc de savoir si elles ont été sollicitées et par qui ?

"Ensuite, il y a des centaines de gens qui se contaminent tous les jours. Pourquoi se contaminent-ils ? C'est absolument essentiel d'avoir la réponse. Et là aussi, on peut avoir des pistes. Alors bien sûr, on ne peut pas investiguer des centaines et des milliers de cas tous les jours. Mais enfin, en épidémiologie, il y a une méthode qui a fait ses preuves, qui est celle du sondage. En fonction des moyens qu'on a, on peut investiguer une personne sur 100 ou une personne sur 200 et essayer de comprendre pourquoi tant de gens se contaminent encore aujourd'hui. Et ce travail n'est pas fait, alors que nous avons les compétences de le faire. Il faut un endroit unique où la cartographie de la pandémie est réunie ou les moyens de lutter contre elle sont discutés et répartis. Je ne dis pas que les gens qui travaillent actuellement travaillent mal. Je dis qu'il n'y a pas de commandant en chef contre cette épidémie.

"Je n'ai pas entendu que la Direction Générale de la Santé avait reçu le mandat du Président ou du Premier Ministre d'être le général en chef contre l'épidémie. Il y a des comités qui ont été créés. Il y a un centre interministériel de crise. Il y a une mission qui a été confiée à monsieur Castex [NDLR : Jean Castex a été nommé par le gouvernement pour travailler sur des scenarii de déconfinement]. Au final, qui dirige ? Qui fait le plan d'attaque ? Qui répartit les moyens ? Qui fait la logistique ? Pour moi, c'est pas clair. Ce serait logique que ce soit la DGS. Mais je ne vois pas qu'on lui ait donné ce mandat et les moyens qui vont avec clairement.

Quelles conséquences peut avoir cette absence de travail épidémiologique sur le terrain ?


Plus on retarde le travail de terrain, plus il va falloir prolonger le confinement avec des conséquences qui vont finir par être plus néfastes que ce dont on essaye de se protéger avec ce confinement.

Mais à ce moment là, on risque de tout perdre parce qu'on risque de perdre le front économique. On risque de perdre le front social et on risque de perdre le front épidémiologique. Il est donc extrêmement important que le travail nécessaire de terrain soit commandé de façon coordonnée, que les moyens dont on a besoin, et qui existent, soient organisés et déployés. Il faut que ce confinement dure le moins longtemps possible.

Parmi les mesures à prendre en urgence, vous partagez l’avis du conseil scientifique, il faut isoler les malades et les mettre dans des hôtels. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

"Cela fait quand même plusieurs semaines que ce sujet est sur la table. On sait que les Chinois l'ont utilisé. On sait que Madrid l'utilise avec succès. On sait que les hôtels sont vides et on laisse retourner chez eux des gens contagieux, soit qu'ils sortent du cabinet du médecin, soit qu'ils sortent de l'hôpital où ils n'ont plus besoin de soins. Et évidemment, retournant chez eux, ils contaminent d'autres gens. Il faut quand même penser que beaucoup de gens vivent dans des petits appartements. Les enfants sont là, tout le monde est présent. On ne peut pas éviter une contamination. C'est vraisemblablement une des principales sources qui continue d'alimenter le flux des malades. Même si ce flux ralentit, il n'est pas tari. Les hôtels sont vides, encore une fois. C'est quand même pas compliqué à organiser. Mais il y a une sorte de procrastination. Peut-être que personne ne sait qui doit prendre cette décision là et tout le monde se dit que c'est l'autre qui va la prendre. Ça fait des jours que ça dure et rien ne se passe.

"Une autre mesure dont je n'ai pas parlé, mais qui me semble importante : je pense que avec ce confinement qui dure et qui entraîne chez certains réellement un niveau de souffrance qui va devenir problématique, il faut un travail au delà du travail épidémiologique de terrain, un travail social de terrain. D'ailleurs, certaines mairies s'y sont attelées. Il faut que les travailleurs sociaux repèrent les familles qui sont vulnérables et qui ont le plus de difficultés et qu'on voit concrètement comment on peut soulager leur quotidien. C'est ce que je dis quand je dis qu'il faut non seulement un macro-management organisé - et ça, ça fait problème actuellement - mais également, sur le terrain, énormément de micro-management. Il y a des milliers de situations à régler et il faut les régler pour gagner la guerre. On ne gagne pas juste la guerre dans les états majors. On gagne la guerre sur le terrain, sur le terrain sanitaire, sur le terrain social, sur le terrain psychologique et puis le temps va venir du terrain économique. Mais là, pour l'instant, la priorité est évidemment sanitaire".
ma perception, à travers les réactions notamment sur les réseaux sociaux, est celle d'une certaine lassitude et d'une impatience, plus que d'une colère, dont les effets psycho-sociaux pourraient devenir redoutables si le pouvoir ne redresse pas la barre. Début de réponse avec le discours de Macron lundi soir, qu'on dit "historique". Vrai que cette fois il a pris le temps de le préparer

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Message par Invité Ven 17 Avr - 11:27


NON, CE NE SONT PAS LES SEULS PROLOS QUI DOIVENT RETOURNER AU BOULOT
même s'ils en subiront davantage les conséquences

Déconfinement sélectif et expérimentations sanitaires : la colère et le dégoût
Blog Carbure 16 avril : non, 50 millions de déconfinés en France, ce n'est pas le seul prolétariat

5:47
bon résumé de ce qui a été dit par ailleurs et dont j'ai témoigné sous divers angles dans le sujet théorique et ceux du journal relativement à l'opposition confinement-déconfinement : l'économie contre la santé, les travailleurs vs les citoyens

l'argument compassionnel de Macron et Blanquer (risque d'accentuer les inégalités) est à gerber, mais il est un peu schématique de dire qu'il vise prioritairement les quartiers populaires pour créer "un zonage socio-sanitaire de l’extension du virus", autrement dit de façon explicite un zonage de de classe dans la reprise, car celle-ci nécessite toutes les activités de l'entreprise et du commerce. Si les conséquences sont toujours plus lourdes pour la classe ouvrière, c'est tout le monde qui doit être remis au boulot, pas le seul prolétariat sans qui "aucun rouage ne tourne" car la production s'arrête. Mais que signifierait produire des marchandises sans pouvoir les vendre, donc faire bosser le tertiaire et pas seulement ses salariés d'en-bas, et les administratifs des services publics sans lesquels la reproduction est impossible ?

les mêmes ont assez, à raison, souligné que les prolos, les "soutiers", des ouvriers d'usines ou de chantiers aux caissières en passant par les livreurs, n'avaient pas été confinés, pour qu'il ne soit pas nécessaire de dire maintenant qu'ils seraient quasi les seuls appelés à retourner au boulot, puisqu'ils n'ont pas cessé

quand on fait les comptes, c'est 18 millions qui sont appelés à rester confinés, les personnes âgées ou autres "à risque", c'est-à-dire essentiellement des improductifs. Sont appelées à reprendre la crèche, la classe ou le travail 50 millions de personnes (chiffres du président du Conseil scientifique devant le Sénat), voilà qui n'a rien de très "sélectif", même si c'est annoncé comme "progressif" du plus "essentiel" au plus (?) superflu (sport, culture, loisirs extérieurs, restauration...), au grand dam de ces secteurs d'activité

ajout 13:39 : des artisans, des petites entreprises, leurs salariés eux-mêmes de secteurs "non essentiels", sont impatients de reprendre tout simplement parce que malgré les aides de l'État, ils sont au bord du dépôt de bilan, le patron, et du chômage, les salariés*. On peut certes dire qu'ils ont intégré l'idéologie du travail capitaliste, mais quoi qu'il en soit, ils ne le font pas sous la contrainte de la loi, mais en demandant qu'elle leur soit adaptée, "avec des garanties" tout comme les syndicats. Allez distinguer qui est "productif" dans ces boîte où le patron, en plus d'être patron, est ouvrier lui-même... Même chose dans le petit commerce
* Plus d’une PME française sur deux craint la faillite, Sud Ouest, 17 avril


exemple : remettre en route les transports d'Île de France avec 10 fois plus de voyageurs qu'actuellement (selon Valérie Pécresse) concerne toutes les catégories de salariés ou non au demeurant, y compris de classes moyennes (c'est patent dans le coin de banlieue où je vis ou se brassent quartiers populaires et quartiers gentrifiés, foyers de travailleurs africains et villas de cadres supérieurs sortis de Paris)

à trop vouloir prouver on ne prouve rien du tout, sinon qu'en termes théoriques on ne voit qu'une partie du cycle de reproduction du capitalisme selon le B.A.BA du marxisme, un peu gênant pour qui s'en considère des meilleurs héritiers

je partage le souci de suivre les événements quotidiens avec la grille d'analyse théorique que l'on se construit en marchant, mais la théorie ne doit pas aller plus vite que la musique, et par ailleurs se préoccuper d'une vision mondiale concrète, pas seulement française : la poussée à la reprise est observable partout où la première vague a atteint son sommet et avant même une recrue notable et durable

ajout 11:23 :  Lisbeth Salender met ici à ce texte à peu près les mêmes bémol que moi, bien que sans dire que sans les autres salariés, avec les seuls prolos, la machine ne tourne pas non plus. Extraits :

Lisbeth a écrit:il faut arrêter de dire que la bourgeoisie a un intérêt quelconque à “sacrifier” les plus actifs de ses prolétaires. Je pense moi qu’ils sont dans la merde et ont TOUT INTERET à ce que les prolos puissent repartir rapidement au boulot, et en bonne santé pour être d’autant plus productifs. Sauf à penser de façon complotiste qu’ils se débarrasseraient comme cela des surnuméraires…

Pas la peine d’en rajouter dans le cynisme présumé de l’Etat. Pas besoin de pédagogie infantilisante : tout le monde sait parfaitement que le boulot de l’Etat c’est de garder debout le mode de production et de faire repartir la machine le plus vite possible et avec le moins de casse possible parmi les bras qui produisent les marchandises, directement ou pas…
tout le monde veut être la police
« Les gens sont confinés à domicile, sans beaucoup d’activité,
donc ils sont tous rendus à devenir des fonctionnaires de police.
Ils se mettent au balcon et ils surveillent. »

recherche : délation

- Confinement : les appels de délation au 17 explosent dans les grandes villes. RTL
Selon le syndicat de police Alternative Police, la délation peut représenter jusqu'à 70% des appels reçus par la police dans les grandes agglomérations françaises en cette période de confinement. [...] À Strasbourg, ce type d'appels représente plus de la moitié des 500 appels reçus par jour tandis qu'à Nancy, sur 27 appels reçus en une heure, 22 concernaient le non-respect des mesures de confinement. Même tendance en Nouvelle Aquitaine, où la délation représentent 50% des appels reçus par la police, malgré un nombre en baisse. À Bordeaux, le chiffre peut monter jusqu'à 90% après 16 heures. [...]
allez, "camarades", c'est sûrement pas des prolétaires, plutôt des cadres supérieurs, comme dit la théorie. La classe ouvrière ne se trahit jamais ! C'est pourquoi tôt ou tard, elle ira au paradis. N'assiste-t-on pas à l'auto-organisation de la délation, quelle révolution n'a pas besoin de policiers et délateurs, et quel camarade n'est pas suspect ? N'avez-vous pas d'ailleurs commencé à vous y préparer ?

14 avril

des réactions au discours de Macron
la réouverture des écoles/collèges/lycées le 11mai 2020 représente "un risque inutile" car les enfants "vont ramener le virus à la maison", selon Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins de France. (France Info)
un sondage Harris Interactive pour LCI indique que seulement 48% des personnes interrogées ont indiqué être convaincus quant à la proposition de rouvrir progressivement les crèches, écoles primaires, collèges et lycées à partir du 11 mai, une des grosses surprises de l'allocution du chef de l'Etat.
en un tour d'horloge le bon sens près de @Twitter
je choisis celles qui vont dans le même sens que mon analyse

@Alautres75
Il est devenu fou Macron, il va envoyer nos gosse au casse-pipe et nous aussi en prenant les transports car il ni aura pas de masque à nous fournir et la 2ème vague  sera encore plus meurtrière

@mykeulkeul77
Avec le discours irresponsable de #Macron20h02, et la réouverture des écoles le 11 mai, c’est un mauvais remake de la vague qui se prépare.  

@Lvsimplement
M. Macron et le gouvernement sont des criminels.
11 mai... juste une folie.
On parle d'horizon ?
Avec la mort au bout.
J'espère que la deuxième vague ne m'emportera pas.

@Corozif1
Il peut dire ce qu'il veut le Macron mais mes enfants n'iront pas à l'école tant qu'il n'y aura pas de vaccin.
Je n'ai pas envie de les envoyer dans un bouillon de culture
Je ferais autrement...

@erickeli974
M. Le Président Macron annonce une reprise économique au 11 Mai... alors qu'en Chine "berceau du virus" ils font face à une deuxième vague épidémique... marchons nous sur la tête... ou comme toujours l'argent domine le monde ?

@Otto_Rivers_
Bon, tu remets les gosses à l'école, donc t'as plus à les garder, donc tu peux aller bosser, enfin tant que t'es pas contaminé par un "asymptomatique qui n'a pas besoin d'être testé"...

@stevo3milliards
Travail, Covid, Patrie !

@Krach2020
Donc le 11 mai... Je pourrais remettre ma fille de 20 mois dans sa crèche bondée
Madame retournera bosser dans un magasin bondé...
Mais le soir on ne pourra pas aller ni au resto ni au ciné ?

@Lvsimplement
11 mai... peu réaliste.
Un masque grand public... qui ne vaudra pas grand chose.
Test que pour les personnes présentant des symptômes...Quid des porteurs sains ? Immunité collective en question.
Si on court vers quelque chose, c'est vers la catastrophe.

@DorianZezza
Si si on comprend très bien il est incompétent. Même ma fille de 15 ans a dit mais papa il est complètement con nous on va devoir allez au collège prendre le bus croiser plein de personnes mais après on ne pourra pas sortir mais c'est débile. Alors je lui dit la vérité ou pas ?

@FabienAraujo
Emmanuel Macron est complètement fou! Les enfants vont propager le virus! On va se faire submerger par une seconde vague! -50 ans vont deguster! Et qui va s'occuper de nos enfants quand nous serons tous covid+?

@Ptit_pont
Emmanuel Macron a choisi d'accélérer la contagion dans la population en décidant de rouvrir école, collèges, lycées. Inutile de dire que les conséquences seront encore plus terribles qu'aujourd'hui...

@puce57500
Donc 11 mai + 14 jours = 25 !
Une reprise de l'économie qui risque de créer une 2ème vague Vague entre le 25 et le 30 mai puisque nos enfants vont bien se brasser dans les écoles en tout genre !
#Covid_19 va nous attendre au tournant !

@TimickDF
Non seulement #Macron est un dangereux irresponsable (11 mai), mais en plus c'est un très très mauvais orateur, incapable de faire passer la moindre émotion ni une once de sincérité.
Son discours est une honte sur le fond et un désastre que la forme

@BeatricePinat
Réouverture des écoles le 11mai mais universités fermées jusqu'à l'été.
Comment faire respecter les gestes barrière à des enfants de 3 ans ? Cette annonce est absurde. Elle met en danger les enseignants, les enfants et leurs familles.

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RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling" Empty Re: RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling"

Message par Invité Dim 26 Avr - 10:49

26 avril
un raisonnement pas si bête...
il n'est pas possible de séparer vraiment économie et social, et décisions politiques, des effets de la crise sur les comportements. L'exemple de la voiture, ce symbole de l'individualisme consommateur capitaliste de masse, l'illustre parfaitement

« Toutes les conditions sont réunies pour un retour irréversible de la suprématie de la voiture individuelle », Le Monde abonnés, 26 avril
Les consultants Joël Hazan, Pierre-François Marteau et Benjamin Fassenot craignent que la peur de la contagion et la baisse des budgets publics ne fassent délaisser transports en commun et « mobilité douce ».

En y regardant de plus près, la sortie de confinement pourrait en fait mettre à terre des années d’efforts en faveur de la mobilité douce, et même nous faire repartir en sens inverse en augmentant la congestion et en aggravant la pollution. En effet, les usagers pourraient se détourner des transports publics par peur des risques de contamination. Idem, pour le covoiturage ou les courses de VTC partagées, qui ont d’ailleurs été désactivées lorsque l’épidémie a commencé à croître.

Pire encore, les autorités publiques, sous pression financière, pourraient ralentir massivement leurs investissements dans les transports publics.

C’est aussi, dans une moindre mesure, une confirmation de l’essor des déplacements à vélo – déjà constaté pendant les récentes grèves à Paris. A New York, la demande en Citi Bike (l’équivalent de Vélib’) a augmenté de 67 % pendant la première quinzaine de mars. [...]
si Hidalgo et sa copine Pécresse ont repris ma vieille idée d'un RER vélo [je préconisais d'utiliser les tunnels du métro à vélo... pour rigoler, ce moyen est exclu pour les déplacements de longues distances qui constituent la majorité des déplacements salariés et étudiants en Île de France, par exemple. Quant aux constructeurs automobiles, déjà peu portés à l'optimisme depuis plus d'un an qu'ils ferment des usines et envoient des milliers de salariés au chômage, ils envisagent de relancer leur production en cassant les prix. Encore faut-il qu'il y ait une demande, mais gage que la plupart remplaceront leur voiture plutôt qu'acheter un vélo

Secteur automobile : des voitures à prix cassés pour éviter l'effondrement des ventes ? lci, 24 avril

Plusieurs fois par semaine, des immenses porte-conteneurs déversent de nouvelles cargaisons de voitures en provenance de Chine. Mais que faire de tous ces véhicules alors que les concessionnaires sont fermés ?

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Les ventes de voitures sont en chute libre à cause de la pandémie de coronavirus. La baisse pourrait aller jusqu'à 30% pour cette année. Sur les parkings des usines, 600 000 véhicules attendent patiemment la réouverture des concessionnaires. Mais les constructeurs savent déjà qu'ils seront obligés de casser les prix pour écouler leur stock. Et les réductions consenties pourraient être très importantes.

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25 avrilPour un confinement qui dure mille ans, Riss, édito de Charlie Hebdo, 22 avril
en général et presque toujours, je l'aime pas, Riss, ni Charlie Hebdo, seulement voilà, je me méfie dès que je suis trop d'accord avec moi. Et j'ai trouvé, ce Riss-là, ça va

Riss a écrit:On vit une époque formidable. Les mécontents qui depuis cinq semaines râlent parce qu’ils ne peuvent plus sortir dehors à leur guise ne connaissent pas leur bonheur. Quand cette période de confinement prendra fin, on commencera à la regretter. Finalement, ce n’était pas si mal de rester toute la journée à glander, à ne travailler que dix minutes par jour en visioconférence, à s’occuper de ses gosses comme on devrait le faire toute l’année (s’ils sont chiants, tant pis pour vous, il fallait réfléchir avant de les pondre). Et surtout, à ne voir personne de la journée. Fini les casse-couilles qui vous empêchent de vous concentrer sur votre boulot, qui vous sonnent toutes les dix minutes pour des trucs jamais urgents. Enfin seul, enfin tranquille, enfin confiné.

Mais devant le nombre de victimes de cette catastrophe sanitaire, on n’ose pas dire tout haut que le confinement est en réalité assez délectable. Pour être honnête, les dessinateurs ont un avantage sur leurs compatriotes. Le confinement fait partie de leur métier. Rester enfermé chez soi pour dessiner des pages, des illustrations ou des caricatures, prendre le temps de les mettre en couleur avec pour seul souci de choisir les bonnes teintes et de trouver l’équilibre entre lumière et obscurité, il n’y a que confiné qu’on peut y parvenir. Pour ce genre de travail, l’ordinateur est hors sujet, la foule et le bavardage sont des ennemis. Seul, courbé sur son bureau, enfermé pendant cinq jours à manger des pâtes et des yaourts, le dessinateur n’a besoin de rien d’autre pour être heureux. Et surtout, il n’emmerde personne, ne se plaint pas, ne réclame rien, à part un peu de tranquillité pour être à l’écoute de son inspiration. Car l’inspiration et les idées ne s’épanouissent jamais au milieu des rayons d’un supermarché, dans le bruit des galeries marchandes ou devant la lumière électrique d’un ordinateur. Il faut se couper du superflu pour être connecté à l’essentiel. La vraie connexion n’est pas numérique, mais intellectuelle et sensorielle. Les sens et l’esprit ne sont jamais aussi bien affûtés que dans le silence de sa grotte personnelle.

Vivons heureux, vivons confiné

Le confinement actuel pourrait même esquisser un nouveau contrat social : on ne me dérange pas et je ne dérange personne. Le repli sur soi, volontaire et réfléchi, rendrait le monde beaucoup plus paisible. Car les guerres, les destructions, les ravages subis par la planète sont toujours causés par des types qui sortent de leur périmètre de confinement et empiètent ainsi sur celui de leurs voisins. L’Alsace-Lorraine, le Koweït, l’Irak ont été envahis par des types qui n’ont pas respecté le confinement et sont sortis de chez eux pour piétiner les plates-bandes de leurs voisins qui, eux, respectaient la distance de sécurité avec les autres peuples. Avec le confinement, plus de conquête coloniale, plus d’invasion de la Pologne et de l’URSS, plus de guerre du Vietnam, plus d’État islamique, plus d’emmerdeurs qui viennent violer nos femmes, égorger nos enfants et réduire en esclavage nos familles. Pour vivre heureux, vivons confiné.

Les rabat-joie rétorqueront qu’il faut bien sortir de son confinement pour aller travailler et ramener une paye pour nourrir sa ­famille. C’est vrai, mais si c’est uniquement pour avoir de l’argent sur son compte en banque à la fin du mois, il y a des moyens d’en trouver facilement quand on constate avec stupéfaction, ­comment en quinze jours la France a sorti 110 milliards de son chapeau. En tout cas, cette expérience ne fait que commencer, et la génération qui vit actuellement ce confinement, comme celles qui ont vécu Mai 68 ou la chute du mur de Berlin, ne pourra pas faire autrement que de réfléchir sérieusement à ce qu’elle veut faire de sa vie. Confinée ou confisquée.
voir aussi ÉLOGE DE L'INDIVIDU CONTRE LE CAPITAL, avec Brigitte Fontaine

t'aurais voulu voir Brel



Français.e, as-tu envie d'avoir envie d'agir selon un sondage ?
« Les sondages d'opinions sont des instruments idéologiques de manipulation. Les individus ont la société qu'ils méritent. J'ai envie de rester confiné comme avant avec des occupations qui ne sont pas dans la liste. Le monde m'emmerde ? J'emmerde le monde, et les sondages ! »

- Voici ce que les Français veulent faire le plus vite possible après le déconfinement, L'Obs, 24 avril
Un sondage BVA se penche sur les activités que les Français veulent faire le plus rapidement possible après la levée des restrictions. Dans le top 10 : le contact humain, mais aussi... aller chez le coiffeur.

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La rue des Martyrs (sic) à Paris, bondée pendant le confinement, le 11 avril 2020. Julie Limont/Hans Lucas via AFP
Voilà près de six semaines que le quotidien des Français a été chamboulé par le confinement, décrété pour lutter contre la propagation du Covid-19. Alors que celui-ci doit commencer à être levé le 11 mai dans un peu plus de deux semaines, de nombreuses personnes ont déjà une petite idée de ce qu’elles veulent faire à leur sortie : balades, restaurants, retrouvailles en famille, entre amis… Les plaisirs simples désormais inaccessibles dominent la liste des envies des Français, comme le révèle un sondage BVA mené du 9 au 14 avril sur leurs comportements d’achat après le confinement, publié le 23 avril et relayé par le site LSA Conso.

Dans le top 10 des choses à faire « le plus vite possible » après la levée des restrictions on trouve ainsi : « aller voir la famille, les proches », « se promener dans la rue » ou « dans un parc, à la mer », « aller au restaurant », « chez le coiffeur », « dans un centre commercial », « faire du sport en extérieur » ou encore « partir en week-end, en vacances, en France ».

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Pourtant, parmi ces activités, nombre des interrogés reconnaissent que certaines peuvent représenter un risque pour leur santé ou celle des autres. Ainsi, 30 % des sondés estiment qu’aller au restaurant ou dans un bar constitue un risque possible. Parmi les activités les plus considérées comme risquées, on trouve en tête « aller en boîte/danser » (51 %) ou « prendre le bus, le tram, le métro » (42 %). 35 % des sondés estiment qu’aller au cinéma ou au théâtre est un risque, tout comme partir en week-end ou en vacances dans un autre pays (33 %).

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Selon le sociologue Jean Viard, « nos joies d’été sont bien menacées »
Parmi les classes d’âge, les 18-24 ans et 25-34 ans ont le plus envie d’un bon burger (respectivement 47 % et 42 % veulent le plus vite possible aller dans un fast-food) et d’évasion (39 % et 38 % veulent le plus vite possible partir en week-end ou en vacances dans un autre pays). Chez les plus âgés (65 ans et plus), on souhaite avant tout se rendre chez le coiffeur (47 %) ou aller chez le médecin (25 %).

« Une tension entre le désir et la peur »
Concernant les mesures qui pourraient être de rigueur lors du déconfinement, les Français jugent les plus difficiles celles intimant de ne pas toucher à mains nues des produits ou des vêtements dans les magasins (48 %) ou encore d’accepter de communiquer ses données de géolocalisation s’ils sont contaminés (42 %).

En moyenne, les plus jeunes (18-24 ans et 25-34 ans) sont ceux qui estiment le plus difficile d’adopter de nouveaux comportements (respectivement 49 % et 44 %), là où les 65 ans et plus y semblent moins réfractaires (22 %). En tout, les Français interrogés sont 35 % à juger ces adoptions comme difficiles.

« Nous observons clairement une tension entre le désir et la peur », analyse Dominique Levy-Saragossi, directrice générale adjointe de BVA Group et ancienne directrice générale de « L’Obs », auprès de LSA Conso.

« Les Français veulent, comme avant le coronavirus, revenir dans les magasins et consommer mais ils s’inquiètent des conditions d’achats. Ils ne demandent qu’à être rassurés. Ils ont le sentiment que tout est risqué. Ce paradoxe se voit par exemple très bien avec les transports en commun. Ils ont à la fois une envie de déplacements et une crainte du déplacement. »


Si les Français ont soif de retour à la normale, celui-ci ne devrait malheureusement pas advenir de sitôt. Si transports en commun et certains commerces devraient rouvrir dès le 11 mai sous condition de respect des mesures de distanciation, les bars et restaurants ne seront pas fixés sur la date de leur réouverture avant la fin du mois de mai. Quant à la possibilité de voyager hors de France pour les congés d’été, elle est encore incertaine. Tout comme celle de rendre visite à des personnes âgées, qui sera sans doute soumise à la prudence.

« Les Français ne croient pas au 11 mai. Ils ne croient pas au déconfinement »
, ajoute Dominique Levy-Saragossi. « Ils pensent que le gouvernement veut avant tout les renvoyer au travail. Mais eux, ils attendent avant tout du contact humain. Ils veulent revoir des proches et de la famille. »
24 avril
- France : Castaner gauchiste ?!

RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling" 02fd58f_2017112545.0.2055004324Cast_2009_web fils de militaire et voyou, c'était mieux avant ?
“Les violences sont causées par le confinement et la pauvreté” : les propos laxistes de Castaner font scandale, Valeurs actuelles, 24 avril
Castaner a écrit:Les causes sont nombreuses mais il y a notamment l’effet du confinement, la dureté du confinement pour ces jeunes gens . Ce sont des petits groupes qui pensent que ce serait ludique d’attaquer les forces de l’ordre et de brûler des poubelles. Mais je pense aussi à cette galère dans laquelle ils sont, à cette pauvreté qu’ils vivent auprès de leurs proches et qui peut provoquer une colère. La bonne réponse à la colère, ce n’est pas de casser, ce n’est pas de brûler la voiture de son voisin, qui lui aussi vit dans cette colère-là. Nous devons accompagner ces jeunes.

Je pense qu’envoyer l’armée ce serait courir le risque de l’embrasement. Le métier, la profession de l’armée, ce n’est pas de gérer l’ordre public. Nous n’avons pas de problème capacitaire. Nos policiers, nos gendarmes sont présents dans les quartiers. Aujourd’hui, nous ne sommes pas face à des scènes d’émeutes, nous sommes dans des tensions sporadiques.


bien qu'on ne puisse écarter l'éventualité d'un "embrasement" ultérieur dans l'approfondissement des conséquences sociales de la crise, et sans nier les violences policières qui ont déjà fait 5 morts depuis mars, je ne vois pas de quoi focaliser outre-mesure sur ces événements en banlieues, comme le fantoche "communisateur" de Kommunisierung.net qui s'embrase aussi vite qu'il est incapable de donner à Prole Wawe, qui le demande aux "camarades" depuis la Californie, un état de la situation. Ironie d'un sort que je ne partage pas, ce genre de "communisateur" aura fait beaucoup mieux que ma critique de fond (et la police de Castaner) pour décrédibiliser complètement le peu qui reste valide dans la théorie de la communisation, et son concept même
- Macron, la cote ou pas ?
sondage BVA pour RTL : 61% de la population française a une mauvaise opinion d'Emmanuel Macron

« En pleine crise sanitaire du coronavirus et à quelques jours du troisième anniversaire de l'élection d'Emmanuel Macron, la cote de popularité du Président est en baisse selon un sondage BVA pour RTL. 51% des personnes interrogées pensent qu'il ne modifiera pas sa manière d'exercer la fonction présidentielle et 54%, qu'il ne bougera pas de ligne politique. Malgré cette insatisfaction apparente, les Français et Françaises interrogés lui accordent une note de 8,3/20 pour juger de son quinquennat jusqu'ici. Soit la note la plus haute depuis avril 2018 (8/20).»

il faut apprécier ce chiffre en comparaison des plus de 80% d'insatisfaits pendant la crise des Gilets Jaunes, et du fait que Macron conserve en pourcentage sa base électorale, sans qu'on puisse savoir si sa composition est la même qu'au moment de son élection. Dans le contexte de "renationalisation" de l'économie, il pourrait même mordre sur les électorats du RN et de LFI. Admettons que sa gestion de la crise, du fait de l'injection massive d'aides diverses face à une situation somme toute contenue relativement aux critiques les plus sévères, participe de ce "bon" chiffre

car que feraient de mieux les autres mouvements politiques s'ils étaient aux manettes ? L'apparence d'un "tournant à gauche" prive de crédibilité leurs critiques. Mélenchon s'y perd, et pas sûr que Marine y gagne
23 avril
- France : ce qui attend, en pire, les voyageurs déconfinés
- La ligne 13 du métro parisien bondée malgré le confinement, France Info Vidéo avec télé-loisirs (sic), 22 avril

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montage d'articles

Des journalistes de France Télévisions ont emprunté mercredi 22 avril au matin une des lignes traditionnellement les plus fréquentées du métro parisien, la 13. Même en période de confinement, impossible de respecter la distanciation sociale.

7 heures, mercredi 22 avril, en Seine-Saint-Denis, sur la ligne 13, l'une des plus saturées du métro parisien. La rame est bondée en plein confinement : les voyageurs sont les uns contre les autres. Avec ou sans masque, tous ont les mêmes inquiétudes. Sur cette ligne, un peu plus du tiers des métros circulent, mais les usagers doivent aller travailler. Ceux que l'on dit en première ligne ne se sentent pas en sécurité dans les transports en commun.

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"Le déconfinement a commencé, en réalité"
"Ces images montrent bien que l'on n'est pas prêts, en tout cas dans les transports, à sortir du confinement, même en douceur", commente Stéphane Gaudry, médecin en réanimation à l'hôpital Avicenne, à Bobigny. Lui-même constate cet afflux tous les jours dans le tramway juste en face de l'hôpital. Une passagère témoigne : "Les distances de sécurité ne sont plus du tout respectées. Et puis même sur les surfaces, on touche à tout, on tient les barres, les portes…"  Les passagers en première ligne ne se sentent pas en sécurité : "J’ai pas l’impression d’être en confinement… Les gens ont envie d’aller travailler", affirme une jeune femme. De son côté, cet homme n’a tout simplement pas le choix : "Moi je travaille dans la sécurité donc je suis obligé d’aller travailler."

"C'est maintenant qu'il faut des masques, le déconfinement a commencé, en réalité", alerte pour sa part Éric Coquerel, député La France insoumise en Seine-Saint-Denis.
21 avril
- France :  Respect strict des règles, relâchement, appréhensions... Comment les personnes âgées, handicapées ou malades envisagent leur (dé)confinement après le 11 mai. Témoignages,  Libération, 22 avril

Après le confinement, une explosion de l'agoraphobie ?
BFMTV, 21 avril

un article culpabilisateur pour vous "faciliter" une reprise du boulot "sans stress"

sans être agoraphobe ni paranoïaque, deux précautions valent mieux qu'une :
si vous n'êtes pas contraint de sortir, restez chez vous (voir ici pourquoi)


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La foule avant l'accès au RER B ce jeudi à la gare du Nord. - BFM Paris
Après cinq semaines de confinement, certains Français ne sont pas à l’aise avec le fait de croiser trop près d’autres personnes. Faut-il redouter une explosion des cas d’agoraphobie à l’issue de cette période d’isolement inédite ? Nous avons posé la question à un médecin.

Françoise l’a décidé: les courses au supermarché le vendredi, c’est fini. "J’ai remarqué qu’il y avait plus de monde dans le magasin que je fréquente ce jour-là, peut-être parce qu’il y a encore un réflexe de provisions avant le week-end. Je ne me sens pas en sécurité, même si je me couvre le visage et que j’utilise des gants jetables", nous explique la retraitée.

Depuis plus d'un mois, la France vit sous confinement. Décidé par Emmanuel Macron, cet isolement permet de lutter contre l'épidémie de coronavirus. Une politique qui pourrait avoir des effets psychologiques sur une partie de la population.

"Même si la majorité de la population attend la levée du confinement avec impatience, il est fort possible que certaines personnes soient déjà en train d’anticiper des difficultés et imaginent d’éviter un certains nombre d’actions ou de déplacements avec la crainte d’être contaminées", nous explique le docteur Florian Ferreri, psychiatre à l’Hôpital Saint-Antoine (AP-HP). Faut-il pour autant redouter une épidémie d’agoraphobie ?

"Des conduites d'évitement"
"L’agoraphobie n’est pas que la peur de la foule, même si c’est la forme la plus connue. Cela recouvre la peur de ne pas être secouru s’il nous arrive quelque chose soit dans un milieu bondé, soit dans un lieu déserté", détaille ce spécialiste du stress et de la dépression. "Le risque est de constater des conduites d’évitement à la fin du confinement, c’est-à-dire d’éviter des lieux ou des activités où il y a du monde et de développer des phobies de contamination", poursuit le médecin. Avec deux confrères, il a lancé dans les derniers jours de mars une série de vidéos sur les aspects psychologiques du confinement "Conseils aux cerveaux confinés" sur YouTube.

Premier conseil: "éviter d’éviter"

"Des études qui viennent d’Asie montrent entre 5 et 10% de conduites d’évitement. Le déconfinement peut faire apparaître ou réapparaître toutes les craintes liées à une potentielle contamination, à la foule, et tous les éléments stressants du quotidien", poursuit Florian Ferreri.

Face à ces craintes, le psychiatre livre deux conseils : « le premier, c’est éviter d’éviter. Il faut anticiper et avoir une juste information par rapport au risque imaginé, ne pas être esquiver les situations que l‘on appréhende. Même si cela peut paraître très difficile au début, le fait de se réexposer progressivement va permettre aux personnes de reprendre leur rythme et dépasser leurs craintes", assure le spécialiste. Deuxième argument : "Il faut aussi intégrer, accepter, que l’on ne peut pas être dans un environnement indemne de tout danger". *

* dans le même genre : Déconfinement. Elisabeth Lévy sur les inquiétudes des enseignants : « La vie c’est prendre des risques. ». Les conseilleurs...


"Troubles de l’humeur, des confusions, voire un syndrome de stress post-traumatique"
Plus largement, quelles peuvent être les conséquences psychologiques du confinement ? Plusieurs facteurs peuvent changer la façon dont nous réagissons à cette situation, positivement ou négativement. Une méta-analyse parue dans The Lancet, prestigieuse revue scientifique, le 26 février dernier, montre que cette expérience peut, notamment, avoir un impact psychologique délétère, avec des troubles de l’humeur, des confusions, voire un syndrome de stress post-traumatique. Le risque d’apparition de ces manifestations augmente avec la durée d’isolement, mais aussi avec d’autres facteurs comme les conditions de logement, la perte de revenus, l’absence d’information, ou encore l’ennui. [bref, la psy pour faire avec]

"Changement brutal des habitudes et de l’organisation"
Pour explorer ces différentes associations dans le contexte actuel en France, Anne Giersch, directrice du laboratoire Neuropsychologie cognitive et physiopathologie de la schizophrénie de l’INSERM, a lancé le 16 mars dernier, jour de l’annonce du confinement par le chef de l’Etat une enquête pour étudier ses effets sur la santé mentale et psychique.

"Il était important d’aller vite pour capter ce moment extrêmement particulier des premiers jours du confinement, ce changement brutal des habitudes et de l’organisation, l’état d’esprit des individus",
explique-t-elle.

Des questionnaires ont été envoyés à une centaine de volontaires, pour connaître leur état de santé en général, leur infection éventuelle par le virus, l’inquiétude face au risque d’infection, les conditions du confinement (surface du domicile, nombre de personnes sous le même toit, jardin...), le réseau social avant et pendant le confinement, l’humeur, les émotions, le niveau de stress et les perceptions. Il a également demandé aux participants d’écrire quotidiennement une dizaine de lignes pour relater leur expérience personnelle: les activités de la journée, les pensées, émotions.. "Nous pouvons analyser les termes employés, le ton du récit et si ces paramètres évoluent au fil du temps", détaille Anne Giersch. Un second questionnaire doit être envoyé à l’ensemble des participants à l’issue du confinement, pour suivre l’évolution des réponses.

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RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling" Empty Re: RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling"

Message par Invité Lun 4 Mai - 7:20

4 mai
France triste sans vacances ? Vous avez dit "comme tout le monde" ?
il y a quelque chose d'indécent dans le désir de vacances de couches moyennes s'estimant punies, quand le pourcentage de Français ne partant pas en vacances et presque aussi élevé en "temps normal"

- Ne pas pouvoir partir en vacances d'été, ces confinés ne veulent même pas y penser : "On a besoin de se retrouver un petit peu ailleurs. Ici, c'est Paris, on a besoin de campagne, de mer... comme tout le monde, quoi !", France Info, 3 mai
- Déconfinement: près de la moitié des Français ne partiraient pas en vacances cet été, Le Huffpost, 2 mai
- 2019 : "Chaque année, environ 40% de la population ne part pas en vacances", d'après le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie , France Info, 5 juillet 2019

CREDOC a écrit:C'est un phénomène qu'on observe depuis une quarantaine d'années, et ce n'est pas vraiment réparti de façon équitable. Le taux [de ceux qui ne partent pas] est beaucoup plus élevé chez les personnes qui ont des revenus modestes, qui sont peu diplômées, ou chez les personnes âgées.
Comme les vacances, c'est aussi un élément de statut social, les familles font le maximum pour pouvoir faire partir les enfants. Renoncer à faire partir les enfants, c'est, d'une certaine manière, se dire qu'on n'arrive pas forcément à offrir à nos enfants ce qu'on souhaite, donc c'est assez difficile. Il y a donc des familles modestes qui font le choix de ne pas partir, mais qui font partir leurs enfants.
70% des voyages se font en France métropolitaine, avec quand même une augmentation des voyages à l'étranger, mais qui ne concernent qu'une partie de la population, celle qui part souvent et qui part loin. 60% des vacances se font dans de l'hébergement non-marchand, même si ces dernières années, on a quand même une progression des modes d'hébergement marchand, comme les hôtels, le camping, la location.
2 mai
France
- À l'approche du déconfinement, il y a de plus en plus de monde dehors, Le Figaro, 2 mai
Baisse du niveau de respect des gestes barrières, augmentation du temps passé en dehors du domicile... Les Français respecteraient de moins en moins le confinement, selon un sondage Datacovid et Ipsos.

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À Paris sur le marche d'Aligne samedi 2 mai. Alain Jocard / AFP
Alors qu'Édouard Philippe a appelé au «civisme» et à la «discipline» lors du dévoilement de son plan de déconfinement le 28 avril dernier, les Français semblent quelque peu relâcher leurs efforts. Les résultats du sondage élaboré par l'association Datacovid et Ipsos, et publié dans Le Monde, révèlent en effet une légère augmentation de prise de libertés au sein de la population, malgré le confinement. Cette étude, qui s'appuie sur un échantillon représentatif de 5001 personnes, étudie et observe, depuis le début du confinement, les comportements de la population face à la crise liée au Covid-19. Les nouvelles données du baromètre traitent de la période du 15 au 21 avril.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a dit au Parisien observer cette tendance : «Le fameux R0 - le facteur de reproduction du virus - qui était descendu à 0,5 est aujourd'hui remonté à 0,6. C'est le signe d'un certain relâchement, même si en l'état l'épidémie reste en déclin».

Baisse du niveau de respect des gestes barrières

Le respect des gestes barrières demeure à un niveau élevé, mais il est en baisse. Bien que 92 % des Français disent encore rester chez eux, ce pourcentage représente une diminution de 2% en une semaine. Autre élément : la distance d'un mètre. Là encore, une évolution nette est apparue en l'espace d'une semaine. Selon les résultats du baromètre, le niveau de contacts à moins d'un mètre progresse.

Un chiffre, à l'inverse, augmente : celui de l'usage du masque. Ainsi, 26% des Français, soit une augmentation de 5%, en font aujourd'hui usage, soit un peu plus d'un Français sur quatre. D'abord considéré par les pouvoirs publics comme inutile, le port du masque est désormais vivement recommandé et sera obligatoire à partir du 11 mai dans les transports.

Concernant les préoccupations des Français, la pandémie reste la principale inquiétude (73 %, − 3 %), devant le système de santé (42 %, stable). Mais le pouvoir d'achat (33 %, + 2 %), les inégalités sociales (26 %, + 3 %), les déficits publics et la dette (26 %, + 2 %) sont en augmentation. Avec l'approche du déconfinement et la reprise des activités professionnelles, on constate donc une hausse des préoccupations économiques et sociales, au détriment de l'impératif sanitaire.

Le confinement davantage respecté dans les zones urbaines
Le temps passé hors de leur domicile par les Français est un autre indicateur permettant de mesurer l'évolution des comportements durant le confinement. C'est en Ile-de-France, une des régions la plus fortement touchée, que le confinement est le mieux respecté (1h04 min de sortie en moyenne, en hausse de 5 minutes en une semaine). En revanche, le comportement se relâche nettement en Franche-Comté (1h27 min, soit + 24 minutes), dans les Pays de la Loire (1h30 min, + 24 minutes) et dans le Centre-Val de Loire (1h41 min, + 28 minutes).

L'étude menée par Datacovid et Ipsos a également dévoilé un phénomène intéressant : plus on s'éloigne des centres urbains, plus le temps passé à l'extérieur du domicile est important. Autrement dit, les personnes confinées dans une maison passent plus de temps hors de chez elles que ceux en appartement. Il convient également de noter que les trentenaires et les quadragénaires sont ceux qui sortent le plus, majoritairement pour des raisons professionnelles, les personnes ne travaillant pas chez elles étant celles dont l'augmentation de la durée passée hors du foyer est la plus importante (4h30 min, + 31 minutes).

Les personnes âgées pressées d'en finir avec le confinement
Le baromètre permet également de constater le début d'une fracture sociale au sein de la population: une partie a envie d'en finir rapidement avec les mesures restrictives, tandis que l'autre exprime ses craintes d'un déconfinement jugé trop hâtif. Ainsi, près des deux tiers des Français (63 %) se disent prêts (25 % seulement «tout à fait», 38 % «plutôt prêt») à revenir à une activité normale ou quasi normale. 32 % rechignent. Au total, plus de 6 Français sur 10 se disent prêts à revenir à une activité normale ou quasi-normale après le déconfinement.

Des différences importantes entre les régions se dessinent. Ainsi, en Ile-de-France (34 %) et dans le Grand Est (35 %), zones très affectées par la pandémie, la part des personnes qui ne s'estiment pas prêtes est significative. C'est également le cas dans les Hauts-de-France (36 %) ou en Occitanie (35 %). En Bretagne (29 %), Rhône-Alpes (28 %) ou en Normandie (23 %), les réticences sont moindres.

Des disparités existent aussi en fonction de l'âge. Les personnes de 65 ans et plus, pourtant les plus exposées à la maladie, sont celles qui ont le plus d'allant pour en finir avec le confinement. À l’inverse, ce sont les jeunes de 25 à 34 ans qui comptent parmi les plus réticents (38 %) face au déconfinement.
- Bouffées délirantes, décompensations : les psychiatres face aux "pathologies du confinement". SudOuest.fr avec AFP, 1er mai. Ces troubles, souvent mégalomaniaques, prennent parfois des allures de délires de persécution "qui traduisent une angoisse massive pour soi et pour son entourage".
j'ai croisé quelques cas s'exprimant sur Twitter, #coronavirus...

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:copyright: Crédit photo : illustration - cc - piqsels
"Je suis le Covid" : depuis le confinement, des psychiatres de Seine-Saint-Denis voient arriver à l’hôpital des jeunes sans antécédents atteints de "bouffées délirantes aiguës", des profils auxquels ces soignants "ne s’attendaient pas du tout".

Il y a ceux qui clament "avoir trouvé le traitement contre le coronavirus", ceux qui pensent que "tout est de leur faute", ceux qui "partent dans des délires messianiques". Et ceux qui affirment carrément "être le virus".

Beaucoup de jeunes sans antécédents
"En psychiatrie, on appelle cela un 'coup de tonnerre dans un ciel bleu’ : il s’agit de gens qui fonctionnaient très bien et décompensent tout d’un coup. Leurs proches expliquent ne plus les reconnaître", décrit Marie-Christine Beaucousin, chef d’un des 18 pôles à l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, qui couvre 80% de la Seine-Saint-Denis, département d’Ile-de-France parmi les plus touchés par l’épidémie.

Fin mars, l’hôpital s’est totalement réorganisé pour éviter la propagation du virus. Le pôle d’Aubervilliers, dirigé par le docteur Beaucousin, est devenu une unité "sas" où sont accueillis des patients pendant 5 à 7 jours, le temps de s’assurer qu’il ne sont pas contaminés. Pendant cette période, ils sont en chambre, sans droit de sortie.

Pour les soignants, c’est un poste d’observation inédit qui s’est ainsi créé, apportant son lot de "surprises".

Venu prêter main forte aux équipes, Antoine Zuber, psychiatre en ville à Paris, a dans un premier temps connu une "période très calme". "Le confinement a joué un effet contenant. Mais, pendant ce temps, ça a chauffé sous la cocotte", dit-il. "On s’attendait à une vague d’admissions de patients fragiles en rupture de traitement, et de décompensations de patients déjà suivis. La surprise, ça a été de voir apparaître tout d’un coup beaucoup de premiers épisodes, chez de jeunes patients qui arrivent dans un contexte d’urgence"

De l’angoisse aux bouffées délirantes
Pour confirmer ces impressions, Marie-Christine Beaucousin, en poste depuis 20 ans, a ouvert son tableur Excel et comparé les données actuelles avec celles d’une semaine témoin en mars 2019.

L’année dernière, 17% des hospitalisations concernaient des premiers cas d’épisodes psychiatriques, en majorité des hommes, moyenne d’âge 40 ans. Cette année, 27% des admis à Aubervilliers n’avaient jamais présenté de troubles. L’âge moyen est descendu à 34 ans, et les femmes sont aussi concernées que les hommes.

Enfermés chez eux depuis plusieurs semaines en raison du confinement, ces patients présentent "des angoisses majeures qui peuvent se traduire, à leur acmé, en bouffées délirantes aiguës". "Ces bouffées délirantes peuvent avoir pour origine des dépressions" mais aussi la consommation ou l’arrêt brutal de drogues, précise Antoine Zuber.

Ces troubles, souvent mégalomaniaques, prennent parfois des allures de délires de persécution "qui traduisent une angoisse massive pour soi et pour son entourage". Les soignants ont ainsi dû appeler la police pour un jeune homme qui s’était barricadé dans sa chambre, persuadé qu’il y avait un contrat sur sa tête.

Psychiatres comme infirmiers soulignent le caractère aigu et violent de ces crises. "En très peu de temps, on a eu une tentative d’immolation par le feu, une tentative de suicide par égorgement et de défenestration devant l’entourage familial", relate Xavier Faye, cadre de santé à Ville-Evrard.

Une étude d’évaluation clinique du confinement lancée
Le tableau clinique en psychiatrie "est toujours très imprégné par la réalité", explique le docteur Beaucousin, déjà confrontée à ce type de "bouffées délirantes" lors des attentats de 2015. Afin d’avoir une analyse scientifique de ce phénomène qui semble toucher principalement les 18–35 ans, l’hôpital de Ville-Evrard a lancé une étude d’"évaluation clinique du confinement", pilotée par le docteur Dominique Januel.

"Une hausse des bouffées délirantes aiguës, ce n’est pas forcément surprenant, tout est possible en psychiatrie! Mais pourquoi chez les jeunes ?", s’interroge le médecin. La bonne nouvelle, dit-elle, "c’est que cela semble se résoudre assez vite".

A Aubervilliers, les psychiatres pensent déjà à la "clinique de la deuxième vague", celle du déconfinement et de la crise économique qui vient. Une inquiétude partagée par les professionnels de la santé mentale dans l’ensemble des pays touchés par la pandémie, où les études montrent une hausse de l’anxiété et de la dépression.
28 avril
avant, ils voulaient changer le monde d'avant, mais après ?
« Dans l'optique orientée du consommateur, dans la vision conditionnée, le manque à vivre apparaît comme un manque à consommer du pouvoir et à se consumer pour le pouvoir. » Vaneigem, Traité de savoir-vivre, 1967. Pas sûr que ce soit "pour le pouvoir", m'enfin...
57% des Français veulent changer de modèle économique PositivR, 25 septembre 2019
Considérant que leur modèle économique est à bout de souffle, les Français sont désormais majoritaires à réclamer un changement complet du système.

Notre planète peut-elle surmonter les périls à venir tout en conservant son modèle économique ? À cette question, une majorité de Français répondent désormais par la négative. Tel est le principal enseignement du dernier baromètre GreenFlex de la consommation responsable. Lumière sur une étude qui prouve que la société aspire enfin à un changement radical et rapide.

Chaque année, le baromètre Greenflex mesure le comportement et l’état d’esprit des Français vis-à-vis du développement durable. Et, cette année, un chiffre détonne tout particulièrement :

57% des Français estiment désormais qu’il faut « complètement revoir notre modèle économique et sortir du mythe de la croissance infinie. »

Il y a deux ans, ils n’étaient que 30% à avoir cette certitude (source : L’ADN). Un bond en avant spectaculaire qui s’illustre par d’autres opinions nouvelles et tranchées. Exemples :
60% des Français « pensent qu’il est urgent d’agir pour l’avenir de la planète » (et 13% pensent qu’il est déjà trop tard…)
88% des Français « considèrent que les entreprises incitent à la surconsommation. »
86% des Français « aimeraient vivre demain dans une société où la consommation prend moins de place. »
80% des Français « pensent qu’on ne pourra pas avancer sur les questions écologiques, tant qu’il y aura autant d’inégalités économiques et sociales. »
67% des Français ont changé certaines pratiques au quotidien pour réduire l’impact de leur consommation.
89% des Français déclarent acheter des produits de saison.
63% des Français « prennent en compte la question du bien-être animal lorsqu’ils achètent des vêtements. »
84% des Français « préfèrent acheter des fruits/légumes locaux et de saison que des fruits/légumes bio qui viennent d’un autre pays. »
66% des Français « disent avoir envie de s’investir là où ils vivent pour faire changer les choses. »

Stéphane Petitjean, directeur associé de Greenflex : « Lassés des injonctions à la surconsommation, les citoyens européens interrogés en appellent à une consommation plus responsable. Les Français vont jusqu’à soulever la question d’une autre consommation, mettant les entreprises face à la nécessité d’innover. Entre empêcheuse de tourner en rond et esprit critique, la France apparaît ainsi comme un laboratoire privilégié de cette nécessaire transformation. »

Pour en savoir plus, le baromètre Greenflex 2019 est à télécharger ici.

Des chiffres qui en disent long sur les véritables envies des Français en 2019.
27 avril
- France : cultiver son jardin
Dans les jardineries, les Français ne s'intéressent plus qu'aux arbres fruitiers et aux légumes. BFMTV, 26 avril

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Dans les jardineries du groupe Benoist, les ventes de plants de légumes ont été multipliées par trois.
Chez les producteurs, les grossistes et les jardineries, les ventes de plants de légumes et de fruits explosent ces dernières semaines, tandis que les plantes en pot et les fleurs à planter sont délaissées.

En plein confinement, les Français jardinent. La demande en sécateurs, graines, bulbes etc. a ainsi augmenté de 3,8% en mars en e-commerce, selon Rakuten. Et les clients se pressent dans les jardineries depuis qu'elles ont rouvert début avril avec un tout nouveau protocole sanitaire. Mais chez les mains vertes, on ne cherche plus vraiment à fleurir ses pelouses.

“Depuis le 7 avril, date à laquelle on a pu recommencer à vendre les produits de notre cœur de métier, et plus seulement de l’alimentation bio et de l’animalerie, les clients sont revenus en masse”, indique Jean Bourgitteau, directeur de région chez Botanic. Obligés de faire la queue pour ne pas être plus de 25 par magasin, ils filent acheter principalement “de l’aromatique, des tomates, des salades, des courgettes, des choux. Et aussi des radis et autres semis qu’on plante traditionnellement en mars, mais les gens se rattrapent”, détaille Jean Bourgitteau.

Des potagers vivriers
L'envie de cultiver leurs propres fruits et légumes ne date pas du coronavirus en France. “Selon les études que nous avons menées ces dernières années, un Français sur deux possède un potager. Et c’est souvent par nécessité vitale, pour se nourrir en faisant des économies”, souligne Jean Bourgitteau.

Mais la crise sanitaire semble avoir donné une autre ampleur au phénomène. “La demande en plants de légumes des particuliers équivaut à trois fois la normale en ce moment”, calcule Alain Benoist, président du groupe Benoist, à la fois producteur de plantes, grossiste à Rungis, et propriétaire de deux jardineries dont une sous enseigne Jardiland.

A ses yeux, cet attrait décuplé s’explique “par le fait qu’on a du temps libre, donc ceux qui ont la chance d’avoir un bout de jardin en profitent pour gratter la terre. Et puis une partie des gens le font par nécessité, parce qu’ils s’inquiètent pour l’avenir”, analyse ce spécialiste du marché.

“On ne rattrapera pas les ventes de mars"
Il y a surtout à ses yeux une volonté plus affirmée que jamais de consommer local. “Sur l’une de nos jardineries, nous avons développé depuis un mois la vente de légumes prêts à consommer avec un maraîcher du coin, et je suis extrêmement surpris du niveau des ventes. La première question que nous posent les clients, c’est ‘d’où viennent vos légumes’. Quand on leur dit ‘d’ici’, ils achètent”, illustre Alain Benoist.

Ces ventes de plantes potagères représentent une véritable bouffée d’air pour un secteur de la jardinerie tendu. La filière réalise traditionnellement 50 à 60% de son chiffre d’affaires sur la période mars-avril-mai, et elle a déjà perdu un mois et demi. “On ne rattrapera pas les ventes de mars, mais elles augmentent légèrement depuis mi-avril”, se rassure le directeur région de Botanic.

Reste qu'en dehors du potager, les autres rayons font grise mine. “Tout ce qui est plantes fleuries en pot, comme les hortensia, les begonia, les hibiscus qu’on achète pour offrir, nous sommes à 10% du chiffre d’affaires normal. Les plantes d’extérieur comme les géraniums, les dipladenias, redémarrent depuis une dizaine de jours, mais à 50% de nos volumes habituels. Quant aux barbecues et salons de jardin, alors là c’est mort, se désole Alain Benoist. Désormais “les Français font très attention à leurs dépenses et n’achètent que l’essentiel”.

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Message par Invité Mar 12 Mai - 7:11

12 mai
une bonne nouvelle pour l'économie, mauvaise pour la santé ?
- Déconfinés, les Français se ruent dans les magasins, Paris Match, 11 mai

Laurie Planchard, conseillère à Rennes pour une marque française de cosmétique bio [ce besoin d'une manageuse, comme s'ils n'avaient pu interroger une vendeuse lambda...], fait partie des nombreux commerçants, coiffeurs, cordonniers, opticiens... qui peuvent à nouveau accueillir du public. "Même si on prend toutes les précautions nécessaires, ça fait du bien de voir du monde", explique-t-elle à l'AFP, protégée à la caisse par un hygiaphone en plexiglas. "Quand on est dans le commerce, on a cette proximité avec les gens et, avec le confinement, c'était très compliqué"

"Ça fait longtemps que j'attends", piaffe de son côté Maureen, 21 ans, devant une boutique Zara avec son compagnon Raphaël. "Le shopping me manquait, je n'ai besoin de rien de particulier, je verrai ce qu'il y a et j'achèterai en fonction", explique la jeune femme.
11 mai
à raison et à tort, Français jamais contents ?

les Français sont réputés pour leur caractère râleur et leur mauvaise foi, ce qui se vérifie à chaque fois que quelque chose va mal, mais s'exprime davantage par les sondages d'opinions que dans la rue, comme on l'a encore vérifié dans la faible proportion de la population participant au mouvement des Gilets Jaunes (entre 1 et 2 millions) et ceci bien qu'ils aient ramassé tous les mécontentements à travers tout l'éventail politique. De cette singularité française, j'ai pu donner ici ou là un aperçu, jusque dans "nos rangs". Quand se mêlent aux faits les idées et les sentiments, ils leur font dire tout et son contraire, et comme dit Libeth Salender cela « interdit du coup d’aborder cette crise pour ce qu’elle est réellement. »

les raisons d'être mécontent abondent, mais les torts tout autant dans l'analyse et les solutions... ou leur absence
- Coronavirus : les Français sont les plus sévères d'Europe envers leurs dirigeants
Ils estiment à 66% que l'exécutif n'a «pas été à la hauteur» dans la gestion de la crise, selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et Franceinfo.

C'est un désaveu cinglant adressé à l'exécutif. Alors qu'une majorité d'Européens estime que leur gouvernement a été «à la hauteur» de la situation durant la crise du Covid-19, les deux tiers des Français (66%) pensent l'inverse. Seuls 34% d'entre eux ont une opinion favorable de l'action de l'exécutif, selon une étude menée les 5 et 6 mai auprès d'un millier de Français, et du 30 avril au 4 mai auprès de 3005 Européens par Odoxa pour Le Figaro et France Info.

C'est pire que les Britanniques, qui au contraire plébiscitent à 63% leur premier ministre Boris Johnson - pourtant versatile dans sa gestion de l'épidémie - et pire que l'Italie, pays pendant longtemps le plus touché du monde. La défiance des Français se situe au niveau de celle des Espagnols, état plus impacté que la France en nombre de cas et de morts et où le confinement s'est fait plus dur encore.

Coronavirus: les ministres seront-ils jugés ?
Plus de six cents médecins poursuivent en justice des ministres du gouvernement pour leur gestion de la crise du coronavirus. Ces plaintes ont-elles des chances d'aboutir? Que risquent les ministres concernés? Le Figaro Live vous explique tout.

Les maires plébiscités
Par ailleurs, 61 % des Français n'épargnent pas leurs concitoyens qu'ils ne jugent pas «à la hauteur». À leurs yeux, seuls les maires sont plébiscités par 75% d'entre eux. Un motif de satisfecit pour les nombreux édiles en première ligne, souvent proactifs et à l'initiative dans la gestion de la crise, notamment pour les commandes de masques et de tests. Les entreprises sont également saluées par 69% des Français, soit quatre points au-dessus de la moyenne européenne.

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Aux rayons des critiques adressées à leurs dirigeants, les Français sont systématiquement deux fois plus sévères que leurs voisins européens. Entre impéritie de l'exécutif et manque de clarté, 75% d'entre eux estiment que le gouvernement ne leur a «pas dit la vérité», 74% pensent qu'il n'a «pas pris les bonnes décisions au bon moment», et trois-quarts regrettent encore qu'il «n'ait pas fait ce qu'il fallait pour aider les hôpitaux et les soignants».

Au moment où des plaintes contre des membres du gouvernement se multiplient, entre autres pour faire la lumière sur la gestion des masques, une majorité de Français jugent que leurs dirigeants «n'ont pas pris la mesure de la gravité de la situation», quand les Européens sont seulement 37% à le penser.

Crainte quant à «l'après»
Par ailleurs, si le confinement a été très majoritairement «bien vécu» en France et en Europe, beaucoup s'inquiètent de sa sortie et de ses conséquences. Dans un précédent sondage publié le 7 mai, 35% de Français disaient déjà ne pas souhaiter que le confinement s'opère bien à partir du 11 mai, essentiellement pour des raisons sanitaires. Désormais, 28% d'entre eux ont peur de perdre leur emploi dans les mois à venir. Cette fois-ci, les Français sont dans la moyenne européenne, les Espagnols et les Italiens étant les plus inquiets.

Néanmoins, dans un sondage Ifop pour le JDD et Sud Radio publié dimanche, près de 50% de Français indique la lutte contre le chômage et la lutte contre la précarité comme «tout à fait prioritaires». Signe donc qu'après la santé, la situation économique fait figure de préoccupation première. D'autant qu'en France, la hausse du chômage couplée à un niveau de défiance record laisse présager d'une nouvelle crise sociale. Un autre défi de «l'après-crise» pour le chef de l'État. L'exercice du déconfinement s'amorce à peine mais il s'annonce déjà périlleux pour l'exécutif.
10 mai
Patlotch Français moyen
- Déconfinement. Une majorité de Français souhaite davantage de précautions
Ouest France, 10 mai
je suis comme eux, et contre l'imbécile "marxiste" Robert Bibeau, des 7 du Québec, qui parle d'une "pseudo pandémie et [du] réel confinement meurtrier". Je lui souhaite ainsi qu'à ses ouailles bonne et longue santé

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À la veille de la mise en place du déconfinement progressif, la population française ne semble pas rassurée et estime qu’un processus lent est nécessaire.
Les Français abordent le déconfinement avec beaucoup de prudence, qu’ils habitent en zone rouge ou en zone verte. Selon notre sondage Ifop-Fiducial pour le JDD et Sud Radio, 76 % souhaitent que le processus soit mené « lentement » car « il est essentiel que le virus ne connaisse pas une nouvelle progression ». Seuls 24 % veulent aller vite pour que la vie économique et sociale puisse reprendre.

Ils sont 66 % à faire confiance aux pouvoirs publics pour organiser le retour des salariés dans les entreprises et 60 % pour aider les secteurs économiques touchés. Mais la défiance domine s’agissant de l’organisation de la reprise de l’école (65 %) et de l’organisation des transports en commun (62 %). Sceptiques sur un retour rapide à la normale, ils sont 55 % à avoir fait une croix sur leurs vacances cet été.
maintenant, malgré les risques que leur fait prendre la précipitation du gouvernement à déconfiner le pays, s'ils ne respectent pas les mesures de précaution de bon sens qu'il recommande, qui peut quelque chose pour eux ? Sortant ce matin acheter des fruits et légumes au carrefour de Verdun à Fontenay-sous-Bois (94), j'ai constaté qu'environ une personne sur dix porte un masque, alors qu'on en trouve facilement dans la ville. Il faut toute la concentration du monde pour ne pas être touché ou approché à moins d'un mètre

à moins d'un maître, et à défaut d'un dieu, du goudron et des plumes !

ça promet car dans le Val-de-Marne, le 7 mai

1623 personnes étaient toujours hospitalisées au 7 mai, dont 202 en réanimation, en lien avec le Covid-19. Ce nombre était à son maximum le 15 avril, avec 344 patients en réanimation. Ramené à la population, le nombre de personnes en réanimation dans ce département est très supérieur à la moyenne nationale.
5 mai
Houellebecq n'a jamais été le plus mauvais pour parler de l'époque
un avis d'écrivain qui marche

« Je ne crois pas aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant », France Inter, 4 mai
Michel Houellebecq est écrivain. C'est la première fois qu'il s'exprime depuis le début de la pandémie. Dans cette lettre, il récuse l’idée de l’avènement d’un monde nouveau après la crise du coronavirus. Son texte et la lecture proposée par Augustin Trapenard, sont reproduits dans leur version intégrale.
Michel Houellebecq a écrit:réponses à quelques amis

Il faut bien l’avouer : la plupart des mails échangés ces dernières semaines avaient pour premier objectif de vérifier que l’interlo­cuteur n’était pas mort, ni en passe de l’être. Mais, cette vérification faite, on essayait quand même de dire des choses intéressantes, ce qui n’était pas facile, parce que cette épidémie réussissait la prouesse d’être à la fois angoissante et ennuyeuse. Un virus banal, apparenté de manière peu prestigieuse à d’obscurs virus grippaux, aux conditions de survie mal connues, aux caractéristiques floues, tantôt bénin tantôt mortel, même pas sexuellement transmis­sible : en somme, un virus sans qualités. Cette épidémie avait beau faire quelques milliers de morts tous les jours dans le monde, elle n’en produisait pas moins la curieuse impression d’être un non-événement. D’ailleurs, mes estimables confrères (certains, quand même, sont estima­bles) n’en parlaient pas tellement, ils préféraient aborder la question du confinement ; et j’aimerais ici ajouter ma contribution à certaines de leurs observations.

Frédéric Beigbeder (de Guéthary, Pyrénées-Atlantiques). Un écrivain de toute façon ça ne voit pas grand monde, ça vit en ermite avec ses livres, le confinement ne change pas grand-chose. Tout à fait d’accord, Frédéric, question vie sociale ça ne change à peu près rien. Seulement, il y a un point que tu oublies de considérer (sans doute parce que, vivant à la campagne, tu es moins victime de l’interdit) : un écrivain, ça a besoin de marcher.

Ce confinement me paraît l’occasion idéale de trancher une vieille querelle Flaubert-Nietzsche. Quelque part (j’ai oublié où), Flaubert affirme qu’on ne pense et n’écrit bien qu’assis. Protesta­tions et moqueries de Nietzsche (j’ai également oublié où), qui va jusqu’à le traiter de nihiliste (ça se passe donc à l’époque où il avait déjà commencé à employer le mot à tort et à travers) : lui-même a conçu tous ses ouvrages en marchant, tout ce qui n’est pas conçu dans la marche est nul, d’ailleurs il a toujours été un danseur dionysiaque, etc. Peu suspect de sympathie exagérée pour Nietzsche, je dois cependant recon­naître qu’en l’occurrence, c’est plutôt lui qui a raison. Essayer d’écrire si l’on n’a pas la possi­bilité, dans la journée, de se livrer à plusieurs heures de marche à un rythme soutenu, est fortement à déconseiller : la tension nerveuse accumulée ne parvient pas à se dissou­dre, les pensées et les images continuent de tourner douloureuse­ment dans la pauvre tête de l’auteur, qui devient rapidement irritable, voire fou.

La seule chose qui compte vraiment est le rythme mécanique, machinal de la marche, qui n’a pas pour première raison d’être de faire apparaître des idées neuves (encore que cela puisse, dans un second temps, se produire), mais de calmer les conflits induits par le choc des idées nées à la table de travail (et c’est là que Flaubert n’a pas absolument tort) ; quand il nous parle de ses conceptions élaborées sur les pentes rocheuses de l’arrière-pays niçois, dans les prairies de l’Engadine etc., Nietzsche divague un peu : sauf lorsqu’on écrit un guide touristique, les paysages traversés ont moins d’importance que le paysage intérieur.

Catherine Millet (normalement plutôt parisienne, mais se trouvant par chance à Estagel, Pyrénées-Orientales, au moment où l’ordre d’immobilisation est tombé). La situation présen­te lui fait fâcheusement penser à la partie « anticipation » d’un de mes livres, La possi­bilité d’une île.

Alors là je me suis dit que c’était bien, quand même, d’avoir des lecteurs. Parce que je n’avais pas pensé à faire le rapprochement, alors que c’est tout à fait limpide. D’ailleurs, si j’y repense, c’est exacte­ment ce que j’avais en tête à l’époque, concernant l’extinction de l’humanité. Rien d’un film à grand spectacle. Quelque chose d’assez morne. Des indi­vidus vivant isolés dans leurs cellules, sans contact physique avec leurs sembla­bles, juste quelques échanges par ordina­teur, allant décroissant.

Emmanuel Carrère (Paris-Royan ; il semble avoir trouvé un motif valable pour se dépla­cer). Des livres intéressants naîtront-ils, inspirés par cette période ? Il se le demande.

Je me le demande aussi. Je me suis vraiment posé la question, mais au fond je ne crois pas. Sur la peste on a eu beaucoup de choses, au fil des siècles, la peste a beaucoup intéressé les écrivains. Là, j’ai des doutes. Déjà, je ne crois pas une demi-seconde aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant ». Au contraire, tout restera exactement pareil. Le déroulement de cette épidé­mie est même remarquablement normal. L’Occident n’est pas pour l’éternité, de droit divin, la zone la plus riche et la plus développée du monde ; c’est fini, tout ça, depuis quelque temps déjà, ça n’a rien d’un scoop. Si on examine, même, dans le détail, la France s’en sort un peu mieux que l’Espagne et que l’Italie, mais moins bien que l’Allemagne ; là non plus, ça n’a rien d’une grosse surprise.

Le coronavirus, au contraire, devrait avoir pour principal résultat d’accélérer certai­nes muta­tions en cours. Depuis pas mal d’années, l’ensemble des évolutions technologiques, qu’elles soient mineures (la vidéo à la demande, le paiement sans contact) ou majeures (le télétravail, les achats par Internet, les réseaux sociaux) ont eu pour principale conséquence (pour principal objectif ?) de dimi­nuer les contacts matériels, et surtout humains. L’épidémie de coronavirus offre une magni­fique raison d’être à cette tendance lourde : une certaine obsolescence qui semble frapper les relations humaines. Ce qui me fait penser à une comparaison lumineuse que j’ai relevée dans un texte anti-PMA rédigé par un groupe d’activistes appelés « Les chim­panzés du futur » (j’ai découvert ces gens sur Internet ; je n’ai jamais dit qu’Internet n’avait que des inconvénients). Donc, je les cite : « D’ici peu, faire des enfants soi-même, gratuitement et au hasard, semblera aussi incongru que de faire de l’auto-stop sans plateforme web. » Le covoiturage, la colocation, on a les utopies qu’on mérite, enfin passons.

Il serait tout aussi faux d’affirmer que nous avons redécouvert le tragique, la mort, la finitude, etc. La tendance depuis plus d’un demi-siècle maintenant, bien décrite par Philippe Ariès, aura été de dissimuler la mort, autant que possible ; eh bien, jamais la mort n’aura été aussi discrète qu’en ces dernières semaines. Les gens meurent seuls dans leurs chambres d’hôpital ou d’EHPAD, on les enterre aussitôt (ou on les inci­nère ? l’incinéra­tion est davantage dans l’esprit du temps), sans convier person­ne, en secret. Morts sans qu’on en ait le moindre témoignage, les victimes se résument à une unité dans la statistique des morts quoti­diennes, et l’angoisse qui se répand dans la population à mesure que le total augmente a quelque chose d’étrangement abstrait.

Un autre chiffre aura pris beaucoup d’importance en ces semaines, celui de l’âge des malades. Jusqu’à quand convient-il de les réanimer et de les soigner ? 70, 75, 80 ans ? Cela dépend, apparem­ment, de la région du monde où l’on vit ; mais jamais en tout cas on n’avait exprimé avec une aussi tranquille impudeur le fait que la vie de tous n’a pas la même valeur ; qu’à partir d’un certain âge (70, 75, 80 ans ?), c’est un peu comme si l’on était déjà mort.

Toutes ces tendances, je l’ai dit, existaient déjà avant le coronavirus ; elles n’ont fait que se manifes­ter avec une évidence nouvelle. Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire.

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RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling" Empty Re: RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling"

Message par Invité Sam 30 Mai - 8:09

la théorisation des matériaux de ce sujet, relavant de la Structure of Feeling dans la conjoncture de crise épidémique, est entreprise dans le nouveau sujet
LES RAPPORTS HUMANITÉ-CAPITAL-NATURE et LA PANDÉMIE COVID-19
et la suite
XXXVI. LA CRISE CAPITALISTE DES RAPPORTS HUMANITÉ-NATURE
COMME CRISE DES RELATIONS HUMAINES
30 mai
l'idéologie, c'est toujours celle des autres, ce point de vue n'y échappe pas. Le lien entre pandémie et dérèglement des éco-systèmes n'est effectivement pas là où ce chercheur le dénonce. Voir entre autres l'entretien avec Philippe Descola, même si le titre n'en traduit pas le contenu
Marcel Kuntz : « Le coronavirus révèle une science malade du militantisme et de l’idéologie » Le Figaro, 26 mai
Le chercheur Marcel Kuntz,  biotechnologiste végétal et directeur de recherche au CNRS, s’irrite des scientifiques qui lient la pandémie aux enjeux écologiques en plaquant leur grille idéologique sur les faits.

Beaucoup d’analystes ont noté la propension des idéologues à greffer leur vision du monde sur la crise du Covid-19, ses causes et sur le «monde d’après». D’un autre côté des spécialistes, de la médecine notamment, tiennent dans les médias, sauf exceptions, des propos rationnels et ouverts au doute face à un virus dont on ne sait pas tout. Les scientifiques seraient-ils naturellement immunisés contre l’idéologie? La réalité du monde scientifique est en fait bien plus inquiétante.

Revenons un instant sur l’appel «Non à un retour à la normale» de 200 artistes. On notera, si on a pu lire l’indécent appel jusqu’au bout, qu’il a également été signé par des scientifiques. Ces derniers veulent-ils eux aussi devenir des «famous people»? Vanitas vanitatum et omnia vanitas.

Plus alarmantes sont les affirmations sans base scientifique, reprises par certains scientifiques, sur la cause du Covid-19 ou sa propagation, dont le «dérèglement» du climat, l’agriculture intensive; les activistes anti-pesticides dénonçant, devinez quoi, «les parallèles évidents entre la crise du coronavirus et l’expansion sans fin des pesticides» (il faut comprendre les pesticides de synthèse, pas ceux utilisés en agriculture biologique!). Cette sélective propagande anti-pesticide a eu, depuis des années, l’appui de scientifiques dont le but de recherche est de montrer l’impact, dogmatiquement présupposé délétère, des éléments entrants dans la production de l’agriculture moderne.

Le mode de financement actuel de la recherche publique pose problème.
Alors que l’influence alléguée des industriels est dénoncée en boucle, le mélange de plus en plus problématique entre démarche scientifique et a priori idéologiques l’est rarement. Il a atteint des sommets avec la récente campagne médiatique, initiée par quelques scientifiques sur une «biodiversité maltraitée» qui serait, affirment-ils, la cause de la pandémie actuelle.

Nous touchons là également à un autre problème majeur, celui du mode de financement actuel de la recherche publique. Sa planification à l’excès, via des appels d’offre d’organismes publics, favorisent les bonimenteurs, ceux qui n’auront aucun scrupule à prétendre que leurs recherches vont d’une manière ou d’une autre «sauver la planète». Si votre sujet de recherche affiché est de documenter le rôle de la biodiversité comme facteur central dans l’émergence des maladies infectieuses, vous vous condamnez à confirmer vos préjugés… pour continuer à recevoir des subsides publics.

Cette organisation perverse de la recherche touche toutes les couches du millefeuille bureaucratique de la science étatique. La compétition de tous contre tous concerne aussi les organismes de recherche et les «Alliances» qui fédèrent la recherche publique française autour de thèmes transversaux. Ainsi on a pu lire «seize dirigeants d’organismes scientifiques», en fait tous membres de l’Alliance pour l’environnement (AllEnvi), s’alignant sur cette information non démontrée : «La pandémie de Covid-19 est étroitement liée à la question de l’environnement». De plus, l’inouï battage médiatique sur ce sujet a-t-il pu se mettre en place sans le soutien actif d’un service de communication d’un organisme scientifique ?

En réalité, il n’existe absolument aucune étude établissant un lien entre la crise actuelle et la biodiversité. Ce dernier concept est aujourd’hui utilisé à tort et à travers, comme synonyme de nature. Des animaux maltraités sur un marché en Chine, cela n’a rien à voir avec «la biodiversité». Scientifiquement la biodiversité comporte différents niveaux (diversités de gènes, espèces, écosystèmes, etc.). Il est fallacieux de lier un quelconque phénomène à «la» biodiversité sans en préciser le niveau. Il est tout aussi spécieux de vouloir regrouper toutes les maladies qualifiées de zoonoses comme dérivant d’une cause unique. Chacune est un cas particulier. Suivant les maladies, les études suggèrent en fait une participation positive, neutre ou négative du niveau de biodiversité étudié. Ces études restent dans le domaine de la corrélation et non pas de la seule preuve qui vaille, celle de la démonstration d’une cause à effet.

Les dérives actuelles de la recherche vont plus loin, pour atteindre les confins de la «méconduite». Ainsi, une Note de l’Académie d’agriculture de France intitulée «Santé et alimentation: attention aux faux semblants statistiques! » alerte à bon droit sur «plusieurs études épidémiologiques très médiatisées [qui] déclarent avoir observé des liens statistiques forts entre le risque de cancer et la consommation d’aliments bio ou [à l’inverse] ultra-transformés» mais «dont un examen attentif montre la fragilité…». Bien d’autres thèmes sont concernés par une «fragilité», comme les études prétendant prouver que les scientifiques femmes sont discriminées, les rangeant ainsi par idéologie dans une catégorie victimaire.

La recherche scientifique est donc bien malade, de son organisation bureaucratique, du politiquement correct (préféré à la distinction du vrai et du faux), de l’idéologie écologiste pour certains, et d’une incapacité croissante à penser «hors de la boite» pour remédier à ses problèmes.
24 mai
la pandémie, quelle pandémie ?
le thème n'est pas que médiatique, à la lisière des théories du complot il se répand sur les réseaux sociaux et jusqu'aux "camarades" soucieux de rétablir la vérité pour le prolétariat. Que le pandémie ait été, dès le début, et de plus en plus économique et sociale, allant s'approfondissant, qu'importe, il s'agit d'en nier la réalité sanitaire et surtout son caractère annonciateur, avec d'autres précédentes, du monde qui vient comme menaçant l'humanité et le capital même, qui se sont crus tout puissants, et à l'abri de leur exploitation de la nature


- Pseudo Pandémie : Fin de partie ! Emmision (sic) officielle de LCI France



Mika Denissot a écrit:51,1 k abonnés
FIN DE PARTIE
La vérité est présente depuis le 27 avril et c'est passé inapercu ? pourquoi ?
1- COVID 19 : Taux de mortalité 0,53% et non de 3,5%
2- Les enfants ne sont pas une source de transmission du virus
3- Le virus ne tiens pas à la chaleur

Cette fois-ci les infos viennent des même médias qui nous ont tapés dessus.
Un hommage à tous les lanceurs d'alertes

Mais soyons prudent car quand on entend macron dire qu’en fait-il n’y a jamais eu de rupture de masques avec un regard fixe devant la caméra, ils seraient capables demain matin de dire qu’ils se sont trompés de virgule.....

Lien de la video de LCI : Mortalité, immunité collective... : ces cinq idées fausses sur le virus
le même Pujadas, Secrétaire à la Vérité du leader prolétaire Robert Bibeau, dément quelques mensonges officiels

de même pour d'autres fossiles de la pensée révolutionnaire dans le monde d'avant, « À ce jour 300 000 morts dans le monde et une économie qui ne donne aucun signe de catastrophe même si ça souffre beaucoup…», pas de quoi « bouleverser les catégories de la théorie communiste au point d’en appeler à une refondation du sol au plafond. »

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RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling" Empty Re: RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling"

Message par Invité Mar 14 Juil - 6:01


caisse que c'est ? (spécial Fête nationale)
Caissières, caissiers: après le déconfinement, le désenchantement, Le Huffpost, 13 juillet. Alors que la cérémonie du 14 juillet rend hommage aux soignants, les hôtes et hôtesses de caisse attendent aussi la reconnaissance de la Nation. Et le respect de leurs clients.

RÉACTIONS SOCIÉTALES. CONFINEMENT/DÉCONFINEMENT. "Structure of Feeling" 5f0c7f672700005709e66af3 PIXFLY VIA GETTY IMAGES
Depuis le 11 mai, date du déconfinement, les hôtes et hôtesses de caisse se sentent délaissés par les clients, leur hiérarchie et le gouvernement qui les considéraient comme "indispensables au fonctionnement de la nation".
14 JUILLET - “Pourquoi on ne mériterait pas d’être remerciés, nous aussi?” C’est la question que se posent les hôtesses et hôtes de caisse, à l’aube de la cérémonie du 14 juillet en hommage aux soignants.

Depuis le déconfinement, ils se sentent oubliés. Exit les métiers essentiels à la survie de la nation, retour à la case départ d’avant coronavirus.

Dès le 11 mai, beaucoup avait d’ailleurs déchanté. “Les gens sont reconnaissants quand ils ont besoin de nous. Dès que le déconfinement a été prononcé, on n’était plus autant des héros qu’avant”, déclare avec amertume Fanny, caissière à Clisson, en Loire-Atlantique.

La parenthèse “enchantée” du confinement

Pendant le confinement, la majorité de la population ne sortait que pour faire ses courses. Plus visibles, les hôtes de caisse étaient donc davantage valorisés. Fanny a rapidement remarqué la différence. “Le premier mois et demi, dès qu’on avait fini d’encaisser, on nous disait ‘bon courage, merci d’être là’. J’ai même reçu des fleurs et des chocolats de la part de certains clients.”

Léa*, elle, a reçu une rose. “Je me suis sentie utile, je n’avais jamais ressenti cette reconnaissance avant. J’avais envie d’aller travailler.” “Ça me faisait énormément plaisir, j’en avais les larmes aux yeux, abonde Océane, hôtesse de caisse à Nevers, en Bourgogne-Franche-Comté. Enfin des clients qui se mettent à notre place!”

Et même la direction a fait un pas vers ses salariées, dont la plupart demeurent des femmes. Le chef de caisse de Léa la remerciait sans arrêt, “il nous laissait des petits mots pour nous souhaiter ‘bon courage pour cette journée’”.

Un soutien éphémère
Mais depuis deux mois, outre l’arrêt des remerciements, les mesures barrière ne sont plus vraiment respectées. Certains clients ne portent plus de masque, les sens de circulation et le filtrage à l’entrée ont été suspendus dans certains magasins... “Des familles entières viennent faire leurs courses, les gens sont collés aux caisses.”

Une situation qui provoque des tensions. “Il y a eu des altercations entre clients, mais aussi avec les caissiers, se souvient Mathieu*, qui travaille chez Auchan. Un collègue a demandé à un client de s’éloigner, mais le client n’a pas voulu et s’est énervé.”

Et dans son magasin, il déplore aussi le même fonctionnement de la direction qu’avant le confinement, qui n’est pas efficace. “Avant, on pouvait faire nos courses à la pause, ou rentrer par la porte de service pour ne pas avoir à passer par la zone de filtrage. Maintenant, on ne peut plus, sinon on a le droit à des réflexions.”

Tous les hôtes de caisse n’ont d’ailleurs pas eu droit à une prime de risque. Ou alors seulement au prorata des heures travaillées. Un constat qui désole le jeune homme, dont une des collègues a attrapé le coronavirus, mais en contrat de seulement 15h/semaine, n’a pas pu toucher la totalité de la somme.

“On nous a oubliés”

Alors, quand ils apprennent que la cérémonie du 14 juillet rendra hommage aux soignants, sans citer les autres professions qui ont été essentielles en ces temps de crise, c’est la goutte de trop.

″Ça me met en colère, j’estime qu’on a fourni le même effort de travail, on a dû faire face à des gens stressés, angoissés, qui avaient peur!”,
s’exclame Fanny. “Même si on n’a peut-être pas autant contribué que les soignants, on était quand même sur le front à risquer nos vies”, appuie Léa.

D’autant plus que “nous sommes toujours là pour les gens, c’est important de parler de nous un minimum”, souffle Océane. “On a fait en sorte que l’économie se maintienne, alors on ne devrait pas parler que d’une seule profession, renchérit Fanny. Il faudrait faire la même chose pour tous les métiers concernés. Parce que là, on nous a oubliés.”

* Les prénoms ont été modifiés

À voir également sur Le HuffPost, 22 mars : Cette caissière se voit comme de la “chair à canon” contre le coronavirus

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