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Message par Invité Jeu 28 Mai - 6:21

j'ouvre le sujet, pour l'heure avec le préalable de l'introduction à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], et sachant donc que cette "science" n'est pas l'écologisme comme courant de pensée ou doctrine, ni l'écologie politique

cette distinction est généralement faite dans les bons dictionnaires, exemple en tête de la recherche Google "[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]" :

1. SCIENCES
Étude des milieux où vivent les êtres vivants, ainsi que des rapports de ces êtres avec le milieu (écologue).
2. COURANT
Doctrine visant à un meilleur équilibre entre l'homme et son environnement naturel ainsi qu'à la protection de ce dernier.

pour la genèse et l'historique, je renvoie à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] "Un seul mot pour une double réalité, écologies scientifique et politique"
Qu’est-ce que l’écologie ? À quoi sert l’écologie ? Quels liens entre écologie, protection de la biodiversité, lutte contre le réchauffement climatique et protection de l’environnement ? Comment comprendre le double sens du terme, scientifique et politique ?

après ça, quand [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] assène tel un stalinien : « comme politique et même comme science, l’écologie est gangrenée par le discours économique », ignore-t-il que Marx est parti dans Le Capital des science économiques de son temps pour faire la Critique de l'économie politique ? J'ai explicité l'usage critique à faire des sciences du vivant dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], ce qui permettra à ce sujet d'être centré sur lesdites sciences

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Message par Invité Mer 3 Juin - 3:59


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Alexis Riopel, Le Devoir, 23 mai 2020

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Plutôt que de travailler à éradiquer la misère, nombre de scientifiques
réparent les dégâts causés par la précédente génération de progrès techniques.
Photo: Getty Images/iStockphoto
En 2015, des développeurs de l’escouade spécialisée en intelligence artificielle (IA) de Google ont remodelé le moteur de recommandations pour la plateforme YouTube. Grâce à des réseaux de neurones artificiels, l’une des méthodes les plus en vogue et les plus puissantes de l’IA, ils ont créé un nouvel outil faisant bondir le temps passé sur le site par chaque utilisateur. Plutôt que de recommander des vidéos populaires, le nouvel algorithme arrivait à trouver des niches parallèles pouvant aspirer l’internaute dans une sorte de trou noir — et générer ainsi de juteux revenus publicitaires. Des observateurs associent maintenant ce changement de régime à une augmentation de la radicalisation en ligne. La faute à la science ?

« Un couteau est-il dangereux ? » demande similairement Jean-Marie Vigoureux dans Détournement de science. Le professeur émérite à l’Université de Bourgogne en Franche-Comté, également auteur de plusieurs essais, argumente que, comme le couteau, la science n’est qu’un outil qui peut être utilisé à bon ou à mauvais escient. Et si les scientifiques suscitent parfois la méfiance et les craintes, c’est d’abord parce que leur discipline est devenue l’instrument de prédilection de capitalistes se souciant peu de morale. La « puissance prodigieuse [de la science] apparaît incompatible avec notre modèle économique, avec l’insignifiance qu’il accorde à la personne humaine et avec cette effroyable absence de pensée qui rend impossible toute sagesse », écrit l’essayiste de manière fort engagée.

Vigoureux consacre la première moitié du livre à raconter l’émergence simultanée de la science moderne et du libéralisme économique. Au tournant du XIXe siècle, les idéalistes de la Révolution française aspirent à fournir le bonheur pour tous en fondant leur philosophie sur la raison. (Bien que publié chez l’éditeur montréalais Écosociété, l’essai est par moments assez franco-français.) De l’autre côté de la Manche, les pragmatiques Britanniques croient que ce même bonheur surgira de la poursuite par chacun de ses intérêts personnels. Adam Smith pose d’ailleurs les bases de la science économique en s’inspirant d’Isaac Newton, qui décrit le mouvement des corps grâce aux mathématiques.

« L’histoire allait montrer que ces doctrines étaient toutes deux trop optimistes et que le culte de la Raison n’apporte pas plus la vertu que celui de l’égoïsme ne permet le bonheur. Si elles devaient toutes deux échouer quant à la quête du bonheur, elles allaient pourtant s’accorder sur le terrain économique en s’appuyant, cette fois, sur un même intérêt, l’intérêt financier, et sur une même raison, la raison scientifique. »

Le professeur émérite à l’Université de Bourgogne en Franche-Comté, également auteur de plusieurs essais, argumente que, comme le couteau, la science n’est qu’un outil qui peut être utilisé à bon ou à mauvais escient.

Accélérant la croissance dans toute l’Europe au cours du XIXe siècle, la science et l’économie donnent ainsi naissance au « scientisme ». Ses adeptes croient que le bonheur est un produit automatique du progrès technique. Fortes de magnifiques promesses, science et économieéchouent pourtant à se montrer à la hauteur : encore aujourd’hui, des centaines de millions de personnes vivent dans la misère. L’humanité dispose cependant des moyens techniques pour régler ce fléau : seul 0,1 % du revenu mondial servirait à assurer un accès universel à l’école, aux soins médicaux, à une alimentation convenable et à de l’eau potable, note l’auteur.

Selon Vigoureux, il ne faut pas voir là un échec de la science, mais bien une conséquence de son détournement « par l’argent et le pouvoir ». Plutôt que de travailler à éradiquer la misère, nombre de scientifiques réparent les dégâts causés par la précédente génération de progrès techniques. Pourquoi créer des médicaments toujours plus sophistiqués pour guérir les cancers, demande l’auteur, au lieu d’œuvrer à déceler les facteurs environnementaux qui les provoquent ? Évidemment, cette avenue n’est pas assortie du même profit à la clé. Il ne s’agit pas d’être contre le progrès, note le physicien, « mais de reconnaître qu’une fausse notion de progrès est un obstacle au progrès véritable qui ne peut se concevoir que dans la justice et le partage ».

Les conséquences du détournement sont nombreuses et dommageables pour la science elle-même : la perversion commerciale des universités et la culture de performance imposée aux chercheurs ne constituent que deux exemples. La science est certes un outil, mais aux fonctions bien définies : faire progresser notre compréhension de la nature et améliorer nos vies. En ces temps de pandémie, il est également bon de noter que de se substituer aux décisions politiques n’est pas une fonction de la science. « La démocratie ne repose pas sur la connaissance, mais sur l’égalité de tous et de tous les avis, quels qu’ils soient », écrit le physicien. L’accès de tous à la connaissance est cependant une exigence démocratique, ajoute-t-il.

Détournement de science se lit comme une défense passionnée — parfois militante — de la science véritable contre les tenants du libéralisme économique qui se l’approprient. À l’évidence, cet enseignant-chercheur en a lourd sur le cœur et veut voir revivre une science humaniste.

Détournement de science
Jean-Marie Vigoureux, Écosociété, Montréal, 2020, 216 pages
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Si les sciences ont généré des progrès indiscutables, elles suscitent aussi des inquiétudes. Auraient-elles trahi nos attentes? Seraient-elles responsables, en nous instituant « maîtres et possesseurs de la nature », du dérèglement climatique, de la pollution et de la destruction de la biosphère? L’accusation est trop simpliste, car la science n’est pas indépendante de son contexte socioéconomique et ses applications techniques sont d’abord inscrites dans des choix de société. La science peut tout à fait nous aider à construire un monde où il fait bon vivre, mais l’expérience a montré que le primat du profit la détourne d’un tel objectif.

En sa qualité de citoyen et d’enseignant-chercheur, Jean-Marie Vigoureux dénonce ainsi le détournement de la science et la marchandisation non régulée de ses applications. Il nous montre comment sciences et techniques servent davantage la finance et la grande industrie que le développement humain, mais aussi pourquoi les valeurs développées par la pratique des sciences sont tout aussi indispensables à notre humanité qu’elles sont essentielles à la démocratie.

À l’heure où la crise environnementale menace l’humanité dans son existence même, l’émergence d’une réelle science éthique et citoyenne requiert donc la remise en cause du libéralisme et la refondation de nos démocraties autour de l’idée d’un progrès véritable qui ne peut se concevoir que dans la justice et le partage. Comme aimait le rappeler Albert Einstein: « Il est illusoire et dangereux de tout attendre de la science, car la connaissance de ce qui est ne nous renseigne jamais sur ce qui doit être. […] La science peut nous permettre de réaliser les buts que nous nous fixons, mais la détermination de ces buts est en dehors de son domaine. Pour décider du changement, il faut faire appel à des objectifs qui relèvent d’un choix volontaire. »

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