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Message par Patlotch Lun 15 Oct - 10:01

le Japon est, après la France, le pays que je connais le mieux, celui où je me suis rendu le plus souvent, en famille. C'est aussi celui dont j'ai lu le plus d'écrivains, et la langue que j'entends le plus parler, chaque jour, bien que je ne la comprenne que très peu. C'est pour moi le pays d'une rassurante étrangeté autant qu'une inquiétante proximité

pourquoi ce titre en anglais ? sans doute pour insister sur le fait que le Japon est le plus occidental des pays d'Asie, des pays "non-blancs"...

Question

« Invasion », Jeanne d’Arc au pays des Nippons
Jacques Déniel Causeur 14 octobre 2018

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Invasion-Banniere-800x445
Kaho Sometani dans "Invasion" de Kiyoshi Kurosawa (2018) ©️Art House Film

Un superbe film de Kiyoshi Kurosawa sur la résistance à la perte des valeurs

Kiyoshi Kurosawa né au Japon en 1955 est un cinéaste contemporain majeur. Il développe depuis le début des années 1980 au gré de ses films et téléfilms à l’étrange et fascinante beauté (Vaine Illusion, Seance, Kairo, Loft, Shokuzai, Real., Vers l’autre rive…) l’art de la maîtrise d’un cinéma fantastique cérébral et métaphysique lié à des expériences narratives et sensorielles d’une grande force formelle et plastique.

La fin est proche

Invasion, l’un des plus beaux films de son auteur, est le remake par Kiyoshi Kurosawa de son long métrage précédent Avant que nous disparaissions. Tous deux sont adaptés de la pièce de théâtre du même de Tomohiro Maekawa. Les scénarios sont identiques : préparant une invasion de la planète Terre, des « extraterrestres » se font passer pour des êtres humains afin de mieux comprendre cette espèce qu’ils ne connaissent pas.



Reprenant à son compte les principes des films, téléfilms et séries de science-fiction et d’anticipation des années 1950 et 1960, consistant à rendre quasi imperceptible le remplacement des humains par une autre espèce, Kiyoshi Kurosawa s’intéresse plus dans sa dernière œuvre à la catastrophe en devenir, à la fin de l’humanité quasi-certaine et aux raisons qui l’ont menée à cette disparition inéluctable, qu’à l’effroi qu’elle peut provoquer sur les êtres humains. La différence est dans le traitement et la mise en scène des deux films. Alors que dans Avant que nous disparaissions, le cinéaste travaillait sur la forme et le suspense que permet le genre, flirtant avec les codes du blockbuster, avec Invasion, superbe film épuré, tendu, noir, il s’attache à restituer la peur de voir la disparition prochaine de l’humanité.

Nous sommes nos envahisseurs

Le film est centré autour du couple formé par Etsuko, ouvrière dans l’industrie textile, et de son mari Tetsuo, aide-soignant à l’hôpital de la ville. Etsuko commence à s’apercevoir qu’autour d’elle, le quotidien déraille : son mari semble de plus en plus absent et nerveux, sa collègue de travail égarée ne reconnaît plus ses proches, son chef devient étrange et maladroit… Tout a commencé par ces légers malaises ressentis qui semblent coïncider avec l’arrivée à l’hôpital d’un élégant nouveau chirurgien, le docteur Shiro Makabe…



Tenu par une mise en scène rigoureuse, des cadrages acérés, une grande beauté plastique, un jeu d’acteurs sobre et très émouvant, le film mêle avec une intelligence rare les scènes intimistes sur un couple menacé par le délitement et des scènes de catastrophe minimalistes montrant le monde menacé de disparition, ou plus surement d’invasion. Ce n’est pas un hasard si les extraterrestres volent en premier lieu, par une brève imposition du doigt sur le front aux humains, le sens de la famille, celui du travail, de la fierté, la force de la vie, le sentiment de peur. Tous, effarés, perdus dans un monde sans amour où les valeurs volées disparaissent, ils tombent en catalepsie. Seule, Etsuko, sorte de Jeanne d’Arc moderne, résiste par la force de son amour pour son mari et sa compassion pour les êtres humains. Dans une scène magnifique se déroulant dans l’appartement du jeune couple, elle serre son compagnon dans ses bras et lui dit qu’elle le protégera envers et contre tout. Kurosawa reprend un thème crucial dans son cinéma – comme dans Real et Vers l’autre rive – celui de la force et l’invincibilité de l’amour vrai face à tous les dangers et menaces intérieures ou extérieures. Sentiment qu’il développe à son paroxysme tant l’amour d’Etsuko est à la fois simple et ample. Etsuko est un être exceptionnel, quasi seul, un roc qui possède la force des humbles et la fiabilité de ceux qui croient toujours à la vérité de l’Amour dans un monde dominé par la perte des sens et des valeurs.

Cette planète désincarnée dont nous parle Kiyoshi Kurosawa est la nôtre, celle de l’ère de la sur-communication et de nos échecs philosophiques et politiques à concevoir un monde humaniste. Face à la perte des sens (des concepts), la grandeur de l’amour de la jeune Etsuko pour son compagnon laisse peut-être une lueur d’espoir devant l’invasion à venir. L’amour ne passera jamais. Il est plus fort que la mort.

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Dernière édition par Patlotch le Lun 4 Mar - 18:28, édité 3 fois

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Message par Patlotch Mer 24 Oct - 14:03

en direct, ou plus tard en podcast

Japon, les métamorphoses d'un empire (3/4)
Les renaissances du capitalisme japonais

France Culture 24 octobre 2018

Comment le Japon s'est-il relevé de l'après-guerre et est passé, en un demi-siècle, d'un pays défait à un 'miracle économique' ? Des réformes à marche forcée jusqu'aux actuels défis de la croissance face aux abenomics, retour sur les remous économiques qui ont marqué le Japon contemporain.

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demain

Japon, les métamorphoses d'un empire (4/4)
Le Japon au travail

Peut-on encore parler, au travail, d’un modèle japonais ? Emploi à vie et salaire à l’ancienneté constituent traditionnellement les "trésors sacrés" de l’entreprise nippone, mais la diversité des situations semble aujourd’hui suggérer une certaine normalisation dans la gestion des travailleurs…

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Message par Patlotch Sam 27 Oct - 12:30

les Japonais.e.s sont célèbres de par le monde pour leur capacité à intégrer les apports étrangers tout en restant eux-mêmes, une qualité qu'a néanmoins bousculé le capitalisme américain, entré en 1853 à coup de canonnière mais sans grande résistance au pays du soleil levant, parce qu'il y était attendu par les tenants de la modernité contre le féodalisme de l'époque Edo* (1603-1868)

voir les Ères du Japon

c'est à tel point qu'on peut se demander Les Japonais sont-ils des Occidentaux ? (Sociologie d'une acculturation volontaire, Toshiaki Kozakai, L'Harmattan, 2000)

de même avec et après "Hiroshisma" en 1945, les Japonais font bon ménage avec les Américains

corollaire heureux, ils (et elles...) sont devenus parmi les meilleurs musiciens de jazz au monde, la preuve par Akiyoshi Toshiko, Watanabe Sadao... (voir Jazz Japon Patlotch)

revers de la médaille, l'imitation, si elle peut dépasser son modèle, ne le fera jamais que sur le terrain de la virtuosité pure, parfois précoce. L'obsession de la qualité qui est celle des capitalistes japonais autant que de leurs salariés, transposées dans le domaine de l'art, s'accompagne inévitablement d'un manque sinon à jouir, du moins d'un manque d'âme. C'est ce qu'on peut constater avec la dernière coqueluche de la batterie, qui s'est fait connaître à 16 ans comme une des plus grandes virtuoses techniques de la batterie, au point de siéger dans les jury internationaux


même chez les meilleurs drummeurs, le solo de batterie a toujours un côté spectaculaire, car c'est le plus visuel des instruments, mais pour cette raison même, il est périlleux pour une démonstration de musicalité

regarder sa leçon de pied : How To Play With More Power On The Drums (FEET EDITION), aide à entendre les sons de grosse caisse, la partie de la batterie que le public ne voit pas

cela ne veut pas dire qu'elle ne produise pas, parfois, de la musique, comme ici dans le groupe Triangle, en compagnie du claviériste et compositeur français Philippe Saisse et du bassiste camerounais Armand Sabal-Lecco, des pointures s'il en est. Le premier fut compositeur et arrangeur de Claude Nougaro pour l'album Nougayork en 1987, le second accompagnateur de Paul Simon, des frères Brecker, Herbie Hancock, Manu Dibango, Sting,  Ray Charles... qui ne s'entour(ai)ent pas de manches


c'est tout de même mieux que son trio féminin en 2013 (elle a 16 ans) sur un thème dont il est à craindre que l'amoureux ne revienne jamais, devant la froide virtuosité de la saxophoniste et de la pianiste. Même en "binaire", on devrait pouvoir swinguer, mais...


en 1962 à 17 ans, Tony Williams, futur "batteur de Miles Davis", enregistre avec le saxophoniste Jacky McLean. Son style est déjà mûr, à l'époque on ne tournait pas pour les marques de drums et cymbales, on faisait de la musique sur le tas. Du quintet c'est peut-être Herbie Hancock, qui a 22 ans, le plus audacieux (solo à partir de 4:27). Pousser un peu le volume pour mieux entendre la batterie


on peut voir et attendre Tony Williams, cette année-là, dans le film The Connection

bon, allez, retour au Japon mythique. À nous les petites Japonaises




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Message par Patlotch Dim 25 Nov - 20:42


je vous avais bien dit que les Japonais.e.s ne faisait rien comme tout le monde, et c'est pas nouveau !

Jōmon : aux origines de la société japonaise
France Culture, Carbone 14, le magazine de l'archéologie, 29mn, 25/11/2018

Société préhistorique japonaise perdurant quelques dix millénaires, la culture Jōmon constitue un cas très particulier pour les archéologues, puisqu’elle semble avoir « tracé son propre chemin, au rebours de toute autre civilisation, notamment occidentale » (le croissant fertile).

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon 838_61
Poterie en forme de flamme - Trésor national Jômon moyen (-3000 – -2000)
Site de Sasayama, Tôkamachi, département de Niigata - Terre cuite
Crédits : ©️ Tokamachi City, Niigata


Cette société versée dans la prédation développe fort tôt une étonnante production céramique. Parallèlement, ces chasseurs-collecteurs se sédentarisent mais ne feront jamais le choix de devenir une société de production au travers de l’agriculture : nous voici donc devant une entité « néolithique non-agraire »


de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon 838_21
Figurine à « lunettes de neige » - bien culturel important Jômon final (-1000 – -400)
Kizukuri Kamegaoka, Tsugaru, département d’Aomori - Terre cuite
Crédits : ©️ Musée national de Tokyo

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon 838_491
Figurine de sanglier - bien culturel important Jômon récent (-2000 – -1000)
Site de Tokoshinai n° 2, Hirosaki, département d’Aomori - Terre cuite
Crédits : ©️ Hirosaki City Museum, Aomori

Inventeur du laque vers 7000 avant notre ère, le Jōmon crée, au travers de la céramique, une des formes les plus audacieuses jamais confectionnées par des sociétés traditionnelles de par le monde. Ainsi, les 18.000 dogus, actuellement mises au jour, sont d’étranges figurines, dont la plus célèbre provient du site de Tanabatake, près de Nagano. Un art ancien, qui toutefois n’est probablement pas à l’origine de l’art japonais…

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon 838_181
Figurine dite « Vénus Jômon » - Trésor national Jômon moyen (-3000 – -2000)  
Site de Tanabatake, Chino, département de Nagano - Terre cuite
Crédits : ©️ Chino City, Nagano

>>> Site de la maison de la culture du Japon


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Message par Patlotch Ven 21 Déc - 23:01


Yellow Revolution in Osaka !

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Stock-photo-osaka-japan-april-japanese-elementary-school-taking-students-on-a-fieldtrip-to-osaka-castle-147204662

2013

OSAKA,JAPAN - APRIL 26 :Japanese elementary school taking students on a fieldtrip to Osaka Castle Every students must wear a colorful hat when stay outside the school. April 26 ,2013 in Osaka

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Message par Patlotch Lun 24 Déc - 15:52


メリークリスマス
Merii Kurisumasu
Senri !

notre amie batteuse du pays du Soleil rouge nous envoie ses salutations jaunes

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon DvMDaBnUwAA2pbT

ce sont donc des couverts bien de chez nous pour accompagner notre réveillon jaune, taillés dans ses baguettes de batterie, et qu'elle a elle-même calligraphiés. Les Japonais.e.s sont très sensibles à ces petites attentions

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon DvMDaBoUwAAEq_i

pour l'ambiance musicale et la paix des gilets, je déconseille toutefois son style de baguettes


pourtant, ici, je la trouve de meilleure musicalité que parfois, démonstrative de sa virtuosité certes puisque tel veut le lieu, mais avec un Drive à faire pâlir les anciennes étoiles du jazz-rock, enfin presque, et ne l'ont-ils pas reconnue des leurs ?

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Message par Patlotch Lun 31 Déc - 23:05

à Tôkyô près d'un temple, une conducteur fonce dans la foule... plusieurs blessés... on parle de terrorisme... 8 injured as car runs down pedestrians in Tokyo's Shibuya Ward JapanToday 06:40 am JST19:21
de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon _w850
People celebrate the new year as they take part in a new year countdown event at Shibuya crossing in Tokyo on Monday night.  Photo: REUTERS/Kim Kyung-Hoon

19:20
au Japon, il est déjà 3h en 2019, notre amie batteuse aura mangé des nouilles jusqu'au bout... des baguettes

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon DvwXqC9U8AAuMpN

Senri Kawaguchi a écrit:@senridrums  il y a 3 heures

麺ぽーかろぅさんで年越しラーメン!
お久しぶりでしたけどやっぱりここのラーメンは最高!2018年を幸せに締めくくる事ができましたw
ごちそうさまでしたー (o^^o)

j'en nouille de réveillon du nouvel an dont j'ai été privée pendant une longue période, mais ici les ramen c'est génial ! J'ai été heureuse de conclure 2018 en fête

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Happy-new-year-japan




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Message par Patlotch Ven 18 Jan - 16:38


Une start-up basée à Tokyo a développé un micro-satellite pour le spectacle céleste sur Hiroshima au début de l'année prochaine, comme expérience initiale pour ce qu'il appelle un service de "Shooting Stars sur demande". Le satellite libère de minuscules boules qui brillent comme quand se précipitent dans l'atmosphère, simulant une pluie de météorites.

a priori, je préfère leurs parapluies

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon ChindoguParapluie

13 janvier

About 1,400 women took part in an annual New Year archery event for new adults at Sanjusangendo, a Buddhist temple in Kyoto, on Sunday.

The archery tournament (kyudo in Japanese) involves the women shooting at a 0ne-meter-wide target 60 meters away. The archers shoot in groups. Each archer is given two arrows and has two minutes in which to hit the targets. Those who hit the target with both arrows advance to the second round.

The traditional event dates back to the early 1600s.


2015

To celebrate Seijin no Hi (Coming Of Age Day), beautiful Japanese girls gather at Sanjūsangen-dō Temple in Kyoto to demonstrate their archery skills at the Ōmato Taikai (Great Target) competition. Celebrated in the second week of January, Coming Of Age Day is a day where Japanese boys and girls who are turning 20 that year celebrate becoming an official adult.

In Japan archery was one of the disciplines practiced by the samurai during feudal times.  Sanjūsangen-dō has a long history of archery competitions, once host to the Toshiya, a contest where archers would compete in various divisions, such as who could fire arrows at the most distant target or who could fire the most arrows within a set time period.  Though the Toshiya is no longer held, the Ōmato Taikai is now celebrated alongside the temple's Rite of the Willow ritual.

The most popular part of the competition is the young ladies division. Dressed in their festive haregi kimono and hakama trousers with flowers in their styled hair, the girls shoot their arrows at targets 60 meters away. The girls looked beautiful and strong with looks of concentration on their faces and their long furisode sleeves pulled back from their bowstrings. No doubt the Ōmato Taikai is a memorable and exciting way to celebrate their special day.

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Message par Patlotch Ven 25 Jan - 4:11


à qui les petites Japonaises ?

JAPON. NI LOLITA, NI MÈRE, LE NOUVEAU FÉMINISME NIPPON
Lina Sankari L'Humanité 18 Janvier 2019

Sous le hashtag #StandUpJapan, un mouvement remet en cause la place des femmes dans la société japonaise et dénonce leur hypersexualisation ou leur astreinte au foyer.

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon 63125.HR
Ce magazine a cru bon de prodiguer des conseils pour reconnaître
les filles « sexuellement accessibles » en fonction de leur tenue.
Lina Sankari a écrit:Maho Yamaguchi est l’archétype de la pop star japonaise. Infantilisée à souhait, la poupée de 23 ans aux frous-frous rose bonbon et uniformes de lycéennes a été contrainte par son management de s’excuser, cette semaine, « d’avoir causé des ennuis » à son groupe, NGT48, en évoquant l’agression dont elle avait été l’objet à son domicile. Ses deux prédateurs, qui l’ont tout de même immobilisée au sol, ont été relâchés par la police après avoir expliqué qu’ils souhaitaient simplement lui parler. À la suite d’une pétition en ligne, l’agent de l’idole a depuis été remercié mais l’affaire éclaire à plus d’un titre le traitement réservé aux femmes dans la société japonaise.

La semaine passée, un autre scandale a secoué l’archipel alors que le tabloïd Shukan Spa publiait un classement des cinq universités où les étudiantes seraient les plus disposées à avoir des relations sexuelles après avoir bu. Dans le même numéro, la rédaction a cru bon de prodiguer des conseils à ses lecteurs pour convaincre les femmes qui s’opposent à leurs approches et reconnaître les filles « sexuellement accessibles » en fonction de leur tenue.

Des changements en cours au sein de la nouvelle génération
Le numéro a provoqué des réactions en chaîne. Scandalisée, Kazuna Yamamoto, une étudiante tokyoïte, a d’abord lancé une pétition, qui a recueilli des dizaines de milliers de signatures, afin d’exiger des excuses du magazine. « Je veux que les gens comprennent que la sexualisation et associer la femme à un objet n’est pas une blague et ce n’est pas drôle. Et si votre fille étudiait dans l’un de ces cinq établissements ? Et si l’un de ses camarades lisait l’article sur l’alcool pour rendre une fille inconsciente ? » interroge Kazuna Yamamoto, dans une adresse directe aux responsables de la publication.

Les hashtags #StandUpJapan et #BastaJapan se sont chargés de faire le reste. Dans une vidéo, l’étudiante dénonce les violences sexuelles quotidiennes. « Seules 18,5 % des femmes signalent des agressions sexuelles ou des viols. Qu’en est-il des 81,5 % restantes ? Elles ne parlent pas. Elles ne peuvent pas parler. Pourquoi ? Parce que l’agression sexuelle, des hommes ordinaires qui vous touchent les fesses dans les transports publics, le fait d’avoir leur entrejambe dans les fesses, le viol, sont des choses auxquelles les Japonaises doivent faire face. Parce que nous utilisons des filles mineures en bikini pour accomplir le fétichisme de ceux qui aiment les visages de bébé. Parce qu’on idolâtre les jeunes filles. »

Face à la déferlante, le tabloïd a été contraint de s’excuser dans un communiqué mais la vague semble désormais incoercible. La pression qui s’exerce pour contraindre les femmes au silence a, elle aussi, explosé en vol. Les féministes demandent désormais à la rédaction de publier un article sur le consentement quand une enquête, réalisée en 2017 par le Bureau de l’égalité des sexes, montre qu’une Japonaise sur treize déclare avoir subi une agression sexuelle. La création du mouvement Voice Up Japan par Kazuna Yamamoto concrétise ainsi les changements en cours au sein de la nouvelle génération.

L’été dernier, un premier assaut pour l’égalité salariale avait gagné les réseaux sociaux sous le hashtag #WatashiMoEvidence (Je suis aussi une preuve). Les témoignages de travailleuses gagnant moins que leurs collègues au même poste se sont multipliés. D’aucuns dénonçaient également le plafond de verre auquel se heurtent les salariées dans l’avancée de leur carrière ou dans l’accession à des responsabilités. Parmi les sociétés japonaises cotées en Bourse, seules 3,7 % ont des dirigeantes. 73 % des entreprises n’ont en outre aucune femme dans leur direction. Comment pourrait-il en être autrement lorsque le député de la majorité Kanji Kato s’autorise à dire publiquement que les femmes célibataires constituent un fardeau pour l’État ? Dans sa vision de la société, les Japonaises devraient avoir trois enfants pour remédier à la baisse de la natalité et au vieillissement de la population. Il a lui aussi dû présenter ses excuses. Ses propos illustrent néanmoins à quel point les femmes restent indésirables dans le monde du travail. Et la création par le premier ministre, Shinzo Abe, en mars 2014, d’un conseil pour la promotion de l’emploi des femmes, avec pour objectif qu’elles aient 30 % des postes de direction en 2020, n’y aura rien fait. Cette vision idyllique où « les femmes brillent », selon ses propres mots, résiste mal à la réalité.

60 % des Japonaises arrêtent de travailler une fois mariées
Il existe en effet une « quasi-obligation morale dont se sentent investies les femmes d’abandonner leur travail pour s’occuper de leur enfant. Les impératifs d’éducation sont tels que, de facto, les mères quittent leur emploi, si ce n’est au premier enfant, au deuxième, pour s’occuper de leurs protégés, laissant aux pères le soin d’alimenter le compte en banque », note Karyn Nishimura-Poupée dans son essai sociologique les Japonais. 60 % des Japonaises arrêtent ainsi de travailler une fois mariées. Après le premier enfant, la proportion s’accroît encore. Au-delà de l’idée selon laquelle la réussite d’un enfant est liée à la présence de la mère, le manque de crèches gratuites ne contribue pas au maintien des salariées dans leur emploi. Les budgets publics consacrés aux personnes âgées restent en outre supérieurs aux allocations familiales. Entre la lolita kawaii (mignonne) et la mère de famille préparant consciencieusement les repas dans des bentos pour sa progéniture, une nouvelle génération de féministes est aujourd’hui résolue à faire entendre sa voix.

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Message par Patlotch Ven 1 Fév - 20:41


des niveaux de langue et de politesse au Japon
selon le rapport d'intériorité vs d'extériorité à la famille,
l'entreprise, les places respectives dans la société...

ma compagne japonaise me rapporte que deux de ses collègues, ingénieurs commerciaux sortis des meilleures universités du Japon (Tôdaï...), en France pour quelques années, lui parlent de leurs épouses comme okusan (奥さん prononcé おくさん ô kou sa an'), ce qui était traditionnellement réservé à la femme d'un autre à qui l'on s'adresse

ce qui est indépendant du fait que okusan signifie ~ femme au foyer, donc pas dans un rapport d'abord affectif ou amoureux pour l'époux qui en parle. Pour nous dans une approche anti-machiste, le mot même serait connoté phallocrate...

je reviendrai, ou pas en quelques mots pour parler de ces niveaux de langue et de politesse relatif à la position occupée par le locuteur vis-à-vis de son interlocuteur, selon l'âge, le sexe, le rapport d'intériorité vs d'extériorité à la famille, l'entreprise, leurs places respectives dans la société...

ainsi je ou moi s'exprime par plusieurs dizaines de mots différents, ou prolongés de formules plus ou moins polies ou familières, mais paradoxalement, dans la phrase courant, ce pronom personnel peut être éludé !


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Message par Patlotch Jeu 7 Fév - 15:24


Saint-Valentin
JAPONAISES AU CHOCOLAT
Le bain de source chaude au chocolat s'ouvre au Japon


j'irai bien y tremper ma biscotte de Proust


de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon _w850

Chocolate hot spring bath opens in Japan
Casey Baseel, SoraNews24 JapanToday 06:10 am JST
Ici au Japon en février, il est facile de se laisser bercer par un faux sentiment de sécurité en ce qui concerne la météo. Après tout, en seulement un mois les fleurs de cerisier sont programmés pour commencer à fleurir à Tokyo, et ces parties en plein air, Sakura Hanami, ne sont-elles pas le moment archétypal du printemps?

Le vieil homme d'hiver (ou le Shogun d'hiver, comme il a appelé au Japon) va frapper le Japon avec des températures froides pour quelques semaines de plus, cependant c'est toujours un grand moment pour aller se réchauffer dans une source chaude. Et si vous avez du mal à choisir la source d'eau chaude, en ce moment le temps est particulièrement bon pour visiter Yunessun, dans la ville Onsen de Hakone et de prendre un plongeon dans son bain de chocolat.

Le bain de chocolat n'est pas permanent à Yunessun, mais l'installation offerte comme un service spécial pour la saison de la Saint-Valentin, puisqu'au Japon, on célèbre la célébration au moins autant du chocolat que de la romance. Deux fois par jour, à 1 et 15 heures, le personnel de Yunessan verse un litre complet de chocolat dans la baignoire, et la chaleur de l'eau du bain libère un arôme sucré qui, dit la station va tremper vos pores et laisser à votre peau un parfum sucré.
sucré salé ? Sucrée sale eau ?

With February here, it’s easy to get lulled into a false sense of security regarding the weather in Japan. After all, in just a month the cherry blossoms are scheduled to start blooming in Tokyo, and aren’t those outdoor sakura hanami parties the archetypal moment of spring?


Old Man Winter (or the Winter Shogun, as he’s called in Japan) is going to be hitting Japan with cold temperatures for a few more weeks, however, and so it’s still a great time to head to a hot spring to warm yourself up. And if you’re having trouble picking which hot spring to go to, right now is an especially good time to visit Yunessun in the onsen town of Hakone and take a dip in its chocolate bath.

The chocolate bath isn’t a permanent part of Yunessun, but the facility is offering it as a special service for the Valentine’s Day season, since the celebration is at least as much about chocolate as it is romance in Japan. Twice a day, at 1 and 3 p.m., the Yunessan staff pours a full liter of chocolate into the tub, with the heat of the bathwater releasing a sweet aroma that the resort says will soak into your pores and leave your skin with a sweet scent.

In addition to the aroma and novelty, the chocolate bath also comes with a variety of purported health and beauty benefits, as Yunessan says the moisturizing and circulation-improving effects found in cocoa will be transferred to guests via their time in the choco-filled tub.

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Cb-4

While most hot springs in Japan require bathers to be nude, Yunessun allows, and actually requires, bathing suits for this unique experience, which is also a mixed-gender affair (mirroring the setup of its maple syrup bath from a while back). The chocolate bath will be open until March 17, meaning guests can celebrate with a soak to celebrate not only Valentine’s Day, but its Japanese counterpart White Day as well.

Source: Yunessun press release

5 février
de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon _w850

La mère d'une fille de 10 ans victime d'abus
admet l'avoir privée de nourriture


Mother of fatally abused 10-year-old daughter admits withholding food from her
JapanToday, 04:05 pm
résumé
Mia, 10 ans, a été retrouvé mort le 24 janvier avec de multiples contusions sur son corps à l'intérieur de la salle de bains de leur maison. Sa mère a dit à la police que, sur l'insistance de son mari, elle ne donnait aucune nourriture à la jeune fille dans les jours précédant sa mort. Son père réveillait Mia au milieu de la nuit et l'a faisait tenir debout de longues périodes, et la douchait à maintes reprises à l'eau froide, sans y voir à mal mais pour la "discipliner". La mère elle-même a peut-être été victime de sa violence domestique. La jeune fille avait été placée sept semaines dans un centre de protection de l'enfance, mais après cette période, aucune visite aucune visite à son domicile des fonctionnaires du centre ou de l'école pour vérifier sa sécurité.

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Message par Patlotch Sam 9 Fév - 11:34


le vieil homme et la mer du Japon

INLAND SEA
LA MER INTÉRIEURE

"Film d'observation", 2h02

Kazuhiro Soda :
« à travers ma caméra, je parviens à créer une relation avec les gens »

« Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau, qui pêchait au milieu du Gulf-Stream. En quatre-vingt-quatre jours, il n'avait pas pris un poisson. » Tel est l'incipit du roman d'Hemingway, à Cuba. Tel n'est pas le cas du vieux Wai, 86 ans, même si ses filets sont moins plein qu'autrefois, car le poisson disparaît par ici, alors qu'il se vendait plus cher autrefois et que le matériel l'était moins. Va savoir aussi pourquoi le métier n'attire plus les jeunes...

À l'âge de 86 ans, Wai-chan est un des derniers pêcheurs encore en activité d'un petit village situé sur les rives de la Mer Intérieur de Seto. Kumi-san, la commère du cru, se promène tous les jours le long de la côté. Avec Inland Sea, Kazuhiro Soda pointe sa caméra sur Ushimado, village qu'affectionnait l'immense Shohei Imamura qui y tourna Pluie noire et Dr Akagi. Il brosse un portrait en noir et blanc, à la fois poétique, délicat et bouleversant du crépuscule d'un monde sur le point de disparaître.
âgé de 91 aujourd'hui, Wai-Chan pêche encore. Kumi-San, décédée en 2015, n'aura pas vu le film dont elle est l'héroïne. Tout y est improvisé, sans synopsis, caméra à l'épaule, au fil des rencontres, aucune n'ayant été sollicitée par le réalisateur et cameraman, accompagné de son épouse qui posait les questions...
de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon J2
« enfant abandonnée à 4 ans, j'ai été adoptée par une famille de ce village,
je ne sais pas d'où je viens, je ne suis même pas sûre d'être japonaise...
on ne m'a pas envoyée à l'école, mais j'ai appris seule à lire et compter... »

hier après-midi, avant la projection de son film, Kazuhiro Soda a listé ses

10 règles pour faire un film


après le film, répondant à "pourquoi ces règles ?", il a expliqué avoir travaillé sept ans pour la télévision, où les règles étaient le contraire, et il a craqué...

au début de la projection, j'ai eu un peu d'appréhension pour ce documentaire, que l'auteur appelle "film d'observation". Au fil des images (ni voix off, ni musique) vous êtes emporté par les "personnages" de ce vieux pêcheur, de la "commère" du village, de la "marchande de poisson" à la criée, à la boutique où la pêche est préparée de faon traditionnelle, et pendant sa tournée de livraison à travers le village, rencontrant autant de figures d'un Japon "au crépuscule" (sur une idée de la compagne du réalisateur, le film tourné en couleurs est en noir et blanc, pour laisser de côté un aspect esthétique due aux scènes tournées la plupart en fin d'après-midi, ou la nuit en mer avec le vieux pêcheur)


de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Soda1

le site de Kazuhiro Soda

pour voir ses films, très peu distribués en France

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Inland_sea_-_dir_photo2_0


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Message par Patlotch Mar 12 Fév - 17:32

suite du 7 février, les bains Onsen au Chocolat qui réjouissent les jeunes japonaises


le bébé sans amour doit-il sortir du bain au chocolat ?

cette alliance traditionnelle entre Saint-Valentin et chocolat ne plaît pas à tout le monde. The Guardian traduit par Le Point nous a apprend que pour la Saint-Valentin : des Japonaises font la grève du chocolat
Longtemps obligées d'offrir des chocolats à leurs collègues le 14 février, des employées japonaises font de la résistance...

Les Japonaises ne veulent plus être obligées d'offrir des chocolats si elles n'en ont pas envie. Au Japon, une tradition veut qu'à chaque Saint-Valentin, des employées offrent des chocolats à leurs collègues et patrons. Ces « giri choco », terme qui pourrait se traduire par « chocolats d'obligation », doivent donc être achetés le 14 février par les femmes. Une idée développée dans les années 1950 par l'industrie du chocolat pour booster les ventes. Depuis les années 1980, les hommes sont invités à rendre la pareille à leurs collègues le 14 mars, jour du « white day ». Mais la tradition a du plomb dans l'aile et, 70 ans plus tard, de nombreuses Japonaises ne veulent plus en entendre parler. [...]

Citée par Japan Today, une employée explique : « Avant l'interdiction, on s'inquiétait de savoir combien nous devions dépenser pour chaque chocolat et à qui nous devions les offrir. » Elle estime donc que « c'est une bonne chose d'abandonner cette culture du don forcé ». Sentant le vent tourner, des industriels ont décidé de surfer sur l'anti-"giri choco", rapporte The Guardian. En février 2018, le chocolatier belge Godiva a fait sensation avec une publicité demandant aux entreprises de ne pas forcer leurs employées à acheter des chocolats. « La Saint-Valentin est une journée au cours de laquelle les gens doivent exprimer leurs véritables sentiments, ce n'est pas une journée destinée à rendre ses relations au travail plus harmonieuses », affirmait le chocolatier. Message entendu. [...]

Anti-Valentine’s Day protest march held in Tokyo
by Revolutionary Alliance of Unpopular Men

Casey Baseel, Japan Today SoraNews24 Feb. 12 03:59 pm JST
Lutte contre la Saint-Valentin : manifestation à Tokyo de
l'Alliance révolutionnaire des hommes impopulaires
(sic)
Le 14 février tombe un jeudi cette année, et si l'Organisation japonaise Kakumeiteki Himote Domei a décidé qu'il serait préférable de planifier leur événement annuel de la Saint-Valentin pour le samedi avant. Cependant, samedi dernier a vu un claquement froid soudain apporter froid glacial à la région de Tokyo, avec des averses de neige partie de la prévision ainsi, ce qui était de mauvaises nouvelles pour le groupe, depuis sa réunion a été tenue à l'extérieur.
February 14 falls on a Thursday this year, and so Japan’s Kakumeiteki Himote Domei organization decided it would be best to plan their annual Valentine’s Day event for the Saturday before. However, last Saturday saw a sudden cold snap bring freezing cold to the Tokyo area, with snow flurries part of the forecast as well, which was bad news for the group, since its gathering was being held outdoors.

Nevertheless, Kakumeiteki Himote Domei braved the cold as members showed up for the 12th annual Valentine’s event. That might have you thinking they’re true romantics, but actually it’s just the opposite, as Kakumeiteki Himote Domei translates to Revolutionary Alliance of Unpopular Men.



Beginning with a rally at a park in Tokyo’s Shibuya neighborhood, Revolutionary Alliance of Unpopular Men leader Takayuki Akimoto greeted those in attendance, and took a moment to praise the group’s continued efforts to bring down “romantic capitalism.” Speaking about the recent rise in Japan of people buying Valentine’s Day chocolate for themselves or friends, he boasted that this social dynamic was “unmistakably” the result of the Revolutionary Alliance of Unpopular Men’s decade-plus of public protests undermining the tradition of giving chocolates to your sweetheart on February 14.

With  the participants suitably pumped up, they began their protest march, complete with police escort, thought the streets of Shibuya. “Crush Valentine’s Day!” shouted Akimoto into his megaphone, with the other marchers, who included one woman, repeating. “Crush romantic capitalism!” he continued. “Don’t by controlled by the conspiracies of the candy makers!”

If Akimoto’s voice sounds familiar, you might remember him from another of the Revolutionary Alliance of Unpopular Men regularly activities: it’s annual protest march against Christmas Eve, the most important date night of the year in Japan. However, in 2018 the group was unable to get a permit from the park in which it wanted to hold it, and had to settle for an indoor anti-Christmas Eve date symposium instead.

The alliance also often holds a protest against White Day, observed on March 14, when Japanese men are supposed to give thank-you gifts to women who gave them chocolate on Valentine’s Day. However, no White Day protest was held in 2018, making last week’s Valentine’s Day gathering the group’s first march in a full year.


The Revolutionary Alliance of Unpopular Men Valentine’s protest march
crossing the world-famous Shibuya Scramble intersection.
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de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Av-3

While here was definitely a certain tongue-in-cheek attitude from some of the marchers (the two men holding the banner Akimoto marches under can be seen chuckling a few times), the alliance actually does make a few poignant points as well. “Don’t judge a person’s worth by how many people they receive Valentine’s Day chocolate from!” commanded Akimoto, along with “It’s wrong to make fun of unpopular people!”

The group was silent on the debate on obligation chocolate, which has been a sore spot between foreign chocolatier Godiva and the makers of popular domestic candy Black Thunder.

It’s a little hard to tell how serious the Revolutionary Alliance of Unpopular Men wants to be taken. On the one hand, the expressions on the faces of some of the march’s participants seem to suggest even they think the whole thing is a little silly, but Akimoto himself speaks with such conviction that he’s either a true believer or extremely committed to his comedy performance. Either way, dateless or not, the march’s participants seemed to enjoy each other’s companionship, and at least their march was less disruptive than certain other gatherings in Shibuya.



"chez nous", c'est l'écrivain-anarchiste-Claude-Guillon, qui s'y colle, mais sans le chocolat

Des féministes barcelonaises appellent à un rassemblement le 14 février, jour de la “Saint-Valentin”.

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Capturede28099ecc81cran2019-01-31acc8023.51.33


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Message par Patlotch Ven 15 Fév - 11:31


LES AÏNOUS, C'EST NOUS

Japan to recognize indigenous Ainu people for first time
Toshifumi Kitamura JapanToday 04:07 pm JST

The Japanese government introduced a bill Friday to recognize the country's ethnic Ainu minority as an "indigenous" people for the first time, after decades of discrimination against the group.

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon _w850
The Ainu people -- many of whom live in northern Hokkaido -- have long suffered the effects of a policy of forced assimilation, and while discrimination has receded gradually, income and education gaps with the rest of Japan persist.

"It is important to protect the honor and dignity of the Ainu people and to hand those down to the next generation to realize a vibrant society with diverse values," top government spokesman Yoshihide Suga told reporters. "Today we made a cabinet decision on a bill to proceed with policies to preserve the Ainu people's pride."

The bill is the first to recognize the Ainu as "indigenous people" and calls for the government to make "forward-looking policies", including measures to support communities and boost local economies and tourism.

The Ainu have long suffered oppression and exploitation, and the modern Japanese government in the late 19th century banned them from practising their customs and using their language.

The Ainu traditionally observed an animist faith, with men wearing full beards and women adorning themselves with facial tattoos before marriage. But like many indigenous people around the world, most of Japan's Ainu have lost touch with their traditional lifestyle after decades of forced assimilation policies.

The Ainu population is estimated to be at least 12,300, according to a 2017 survey, but the real figure is unknown as many have integrated into mainstream society and some have hidden their cultural roots.

"It is the first step for ensuring equality under the law," Mikiko Maruko, who represents a group of Ainu people in eastern Japan near Tokyo, told AFP.

"There are lots of things to be done, for example, creating a scholarship for families who struggle to send their children to high schools," she added, a system currently only available to Ainu in Hokkaido.

Under the new plan, the government will also allow the Ainu to cut down trees in nationally-owned forests for use in traditional rituals.

"It is a major step forward on policies toward the Ainu people," said Masashi Nagaura, chief of the Ainu policy bureau of the Hokkaido prefectural government that has spearheaded policies for the ethnic minority.

©️ 2019 AFP

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Ainu-mens
Les Aïnous, peuple autochtone d’Hokkaido
Discover Japan 16 Mar 2018


2017

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Message par Patlotch Lun 25 Fév - 20:03


Okinawa base referendum may deal nationwide electoral blow to Abe
JapanToday Feb. 25 06:15 pm JST

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon _w850
Japanese Prime Minister Shinzo Abe arrives at a ceremony
marking the 30th anniversary of Emperor Akihito's enthronement in Tokyo on Sunday

Photo: Du Xiaoyi/Pool via REUTERS


Okinawa vote contre le déplacement d'une base américaine

Une majorité des habitants de la région subtropicale d'Okinawa au Japon a voté dimanche par référendum contre le déplacement controversé d'une base militaire américaine, selon les résultats des sondages de sortie des bureaux de vote donnés par les médias.

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Les employés de la préfecture d'Okinawa célèbrent le résultat du référendum
Ce vote sans valeur légale appelait à se prononcer sur un projet soutenu par les gouvernements japonais et américain de transfert de la base du corps des Marines de Futenma depuis la zone densément peuplée d'Okinawa où elle se trouve vers un site isolé sur le littoral, en partie gagné sur la mer.

Le référendum stipule que le gouverneur de ces îles situées à plus de 1.500 km au sud-ouest de Tokyo, Denny Tamaki, est appelé à "respecter" le résultat des urnes si celui-ci rassemble au moins un quart des quelque 1,15 million d'inscrits, soit environ 290.000 voix. Le nombre précis d'opposants devait être connu plus tard dans la soirée.

Le taux de participation tourne autour de 50%, selon les médias, laissant ouverte la question de l'effet concret de ce référendum. Quelle qu'en soit l'issue, elle ne constituera aucune obligation pour le gouvernement central du conservateur Shinzo Abe.

Selon un sondage publié cette semaine par le quotidien de gauche Asahi Shimbun, 80% des personnes interrogées souhaitaient que Tokyo respecte le résultat.

- "Un vote important" -

Mais rien n'a semblé indiquer, ces derniers temps, que l'exécutif serait prêt à renoncer à ce déplacement, son porte-parole Yoshihide Suga ayant clairement dit qu'il n'était pas prévu d'arrêter ce projet.

Les habitants opposés à ce déménagement souhaitent que la base quitte totalement la région d'Okinawa, arguant qu'elle supporte une part disproportionnée du fardeau militaire américain. Okinawa totalise moins de 1% de la superficie totale du Japon mais héberge plus de la moitié des quelque 47.000 militaires américains stationnés dans le pays.

Pour les Etats-Unis, ces îles proches de Taïwan ont une très grande importance stratégique en Asie.

Les bulletins de vote devaient initialement porter les mentions tranchées de "oui" ou "non", contrairement à la pratique fréquente au Japon consistant à pouvoir aussi dire ni oui ni non. Mais plusieurs villes proches du gouvernement central ayant menacé de boycotter le scrutin si l'on n'introduisait pas cette option, une réponse "ni l'un ni l'autre" a été ajoutée.

"Ils dépensent beaucoup d'argent du contribuable et de ressources humaines pour ce référendum, bien que le résultat n'ait pas force légale. Alors on s'est dit qu'on devait saisir cette occasion pour bien réfléchir à ce sujet", a déclaré à l'AFP Yuki Miyagaki, après avoir voté.

"Généralement nous crions notre opposition à la construction de la nouvelle base. C'est une bonne occasion de dire directement au gouvernement et avec des chiffres concrets: +Non+. C'est un vote important", a affirmé à l'AFP Narumi Haine, 32 ans.

- Tokyo "se moque d'Okinawa" -

"Ce référendum a à nouveau souligné la forte opposition d'Okinawa à ce déménagement",
a déclaré à l'AFP, Yoshinobu Yamamoto, professeur de sciences politiques à l'Université de la préfecture de Niigata. "Le résultat pourrait servir d'atout au gouverneur dans la négociation mais il a peu de chance d'avoir un impact immédiat", a-t-il ajouté.

Le gouverneur Denny Tamaki, fils d'un Marine américain et d'une Japonaise, est également opposé au transfert de la base.

"Cette dispute est loin d'être résolue", a estimé M. Yamamoto.

Le déplacement de Futenma vers la région de Nago, à 50 kilomètres, avait été décidé une première fois en 1996 alors que les Etats-Unis s'efforçaient de calmer la colère des habitants après le viol collectif d'une écolière par des militaires américains. Depuis ce projet avait été gelé en raison des oppositions auxquelles il était confronté.

Le site militaire suscite des tensions avec les habitants d'Okinawa qui se plaignent de problèmes allant du bruit à des accidents ou crimes impliquant des occupants de la base.

Les manifestations contre elle ont été quotidiennes à Okinawa depuis le début de la campagne pour le référendum mi-février. Mais les travaux d'extension des terres se sont néanmoins poursuivis à Nago.

"Nous espérons que le référendum va doper notre lutte", avait déclaré à l'AFP vendredi un manifestant parmi une centaine qui tentait d'empêcher l'accès des camions. "Le gouvernement se moque d'Okinawa".

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Message par Patlotch Ven 1 Mar - 7:19


Paysans prolétaires et propriétaires
La «rurbanisation» dans le bassin de Nara (Japon)

Philippe Pelletier
Bulletin de l'Association de Géographes Français, 1984

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Bagf_0004-5322_1984_num_61_505_T1_0331_0000_710
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Message par Patlotch Dim 3 Mar - 17:31


allez les filles, à vos poupées !

des pyramides de poupées pour le Festival Hina

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Chaque année, le Japon célèbre son "Festival des poupées" le 3 mars, aussi appelé "Festival des jeunes filles" ou "Festival Hina", une tradition qui remonte au début du XVIIème siècle.


A l'origine, il s'agissait d'un rituel pour chasser les mauvais esprits et porter chance. Les poupées possédaient même un rôle d'exorciste, et étaient parfois brûlées ou jetées dans la rivière au cours de rituels. Aujourd'hui, elles sont devenues avant tout décoratives.



que les féministes ne s'inquiètent donc pas
les garçons ont leur tour, et aussi leurs poupées
mais ce n'est pas le jour, il faudra patienter


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Message par Patlotch Sam 9 Mar - 13:46


le gouvernement japonais envisage d'utiliser
le système de reconnaissance faciale
pour aider à prévenir la dépendance au jeu


Gov’t plans to use facial recognition system
to help prevent gambling addiction

©️ Japan Today 04:05 pm JST

The Japanese government has proposed a set of measures to help prevent gambling addiction, which includes installing facial recognition systems at pachinko parlors, boat and horse racing venues. The aim is to make it possible to refuse entry of verified gambling addicts and minors (under the age of 20).

Le gouvernement japonais a proposé un ensemble de mesures pour aider à prévenir la dépendance au jeu, qui comprend l'installation de systèmes de reconnaissance faciale à "Pachinko parlors", les sites de courses de bateaux et de chevaux. L'objectif est de permettre de refuser l'entrée des toxicomanes et des mineurs de jeu vérifiés (âgés de moins de 20 ans).

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon _w850
The measures also call for removing ATM machines from the premises of pachinko parlors, Sankei Shimbun reported.

The government has invited the public to share their thoughts online regarding these gambling addiction initiatives until March 27. Based on this collective response, the government will then finalize a policy for the nation’s public gambling facilities by the end of April.

In April 2018, the government approved the development and operation of integrated resorts (IRs), which include on-site casinos. However, this led to public concern about an increase in gambling addiction. Then, last October, the Basic Act on Countermeasures Against Gambling Addiction came into force that holds present operators of gambling facilities responsible to comply with these proposed government regulations.

Among the anti-addiction proposals is installing a face-based authentication system at gambling venues and pachinko parlors by 2021, whereby images of the addict can be stored at the request of addicts themselves or their families. They will then be refused admittance. Advertisements will also abide by a set of guidelines dictating a standardized size, format, and text on the dangers of wagering money. Furthermore, TV commercials will be used to call attention to these risks in a designated time frame.

Meanwhile, 20 major cities in Japan have said they will begin setting up treatment and support centers for gambling addicts by 2020.


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Message par Patlotch Mer 13 Mar - 21:07


L'image et le son : rare film d'actualités sur Kyoto en 1929

Global Voices. Traduction publiée le 8 Mars 2019 10:21 GMT
Everyday scenes in Kyoto Japan in 1929


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Kyoto, au Japon, en 1929.
Arrêt sur image de “1929 : premiers films parlants de Kyoto”,
édité et téléchargé sur YouTube par Guy Jones.

Kyoto, au Japon, en 1929. Arrêt sur image de “1929 : premiers films parlants de Kyoto”, édité et téléchargé sur YouTube par Guy Jones.

Un film d'actualités de Kyoto en 1929 a été restauré et téléchargé sur une chaîne populaire de YouTube. Cette vidéo se distingue par ses bandes sons originales de la vie japonaise : d'habitude, les films d'actualités de cette époque sont muets.

La vidéo inclut des scènes de marché, une cérémonie dans un temple shinto et des jeunes femmes jouant à des jeux traditionnels.




Celui-ci n'est que l'un des douzaines de films d'actualités restaurés et téléchargés par le vidéaste Guy Jones, qui édite des enregistrements centenaires pour que ceux-ci correspondent aux critères des vidéos actuelles.

D'habitude, M. Jones ralentit la vitesse originale du film et y ajoute des bruits d'ambiance correspondant à ce qui se passe à l'écran, comme dans sa restauration du film d'actualités de Tokyo de 1913.

Dans ce cas pourtant, les incroyables bandes sons ont été capturées par le procédé Movietone [fr], le dernier cri en 1929. Ce procédé est un système optique d'enregistrement du son sur le film lui-même et destiné à synchroniser le son et l'image.

Cet enregistrement provient des Collections de recherche d'images mobiles l'Université de Caroline du Sud (MIRC), qui conserve les Collections d'actualités Movietone de la Fox.

Note : Cet article a été mis à jour pour inclure que la source de l'enregistrement est le MIRC. Nos remerciements à Dan Streible.

Ecrit par Nevin Thompson, Traduit par Gwenaëlle Lefeuvre

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Message par Patlotch Ven 15 Mar - 18:48


Tanaka Shozo, aux origines de l’écologie
Pierre Madelin, Le Comptoir, 28 février 2019

En 2016, les éditions Wildproject publiaient une excellente biographie du pionnier japonais de l’écologie politique Tanaka Shozo, personnage excentrique et héroïque. Passée relativement inaperçue au moment de sa sortie, celle-ci nous révèle pourtant un pan méconnu et néanmoins passionnant de l’histoire des luttes environnementales.

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Face à l’une des plus anciennes catastrophes industrielles du monde,Tanaka Shozo (1841-1913) mène la première grande campagne de contre-lobbying de l’histoire.

Dans une époque de violente modernisation, où l’État japonais de l’ère Meiji sacrifie brutalement les populations à la cause de l’économie, un homme sort du rang. Un paysan épris de justice et de vérité sacrifie tout intérêt personnel pour entrer en politique comme on entre en religion.

Dans un Japon en pleine occidentalisation, ce député en guenilles, vivant dans une auberge de jeunesse de Tokyo, ouvre avec un siècle d’avance l’ère des combats écologistes. Défenseur de la terre et du peuple,Tanaka Shozo finit sa vie comme un saint – dans un syncrétisme bouddhiste, confucéen et chrétien.

Un bœuf dans la tempête est à la fois l’histoire d’un homme politique, d’un écologiste, d’un poète et d’un moine errant. Tanaka Shozo, visionnaire intempestif, s’impose aujourd’hui comme une figure importante de la lutte non-violente, de la vie spirituelle et de l’histoire de l’écologie.
Lorsque l’on se met en quête des précurseurs de l’écologie, l’on se tourne généralement vers les États-Unis – des auteurs comme Henry David Thoreau, John Muir ou George Perkins Marsh – ou bien vers certaines figures marginales du socialisme européen – William Morris ou John Ruskin en Angleterre, Elisée Reclus ou les anarchistes naturiens en France, pour ne citer qu’eux – mais rarement vers le Japon. Les amateurs de haïku ou d’estampe savent bien que les arts de ce pays se distinguent par une grande sensibilité à la nature, mais sans qu’il soit pour autant permis de parler d’écologie au sens strict, car ils ne témoignent pas d’une volonté consciente de préserver un certain type de territoires ou de favoriser des organisations sociales respectueuses de leur milieu.

« Une vraie civilisation ne ravage pas les montagnes, ne ravage pas les rivières, ne détruit pas les villages, ne tue pas les hommes. » T. Shozo


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C’est pourtant au Japon, pendant l’ère Meiji, alors que le pays se modernise et s’industrialise à marche forcée, qu’a vécu et combattu l’un des pionniers les plus fascinants de l’écologie politique : Tanaka Shozo, né en 1841 et mort en 1913. Issu d’une famille rurale de chefs de village relativement aisée, doté d’une personnalité rebelle et intransigeante, d’une énergie hors du commun, tour à tour et parfois simultanément vagabond, parlementaire, poète et militant écologiste avant l’heure, Tanaka n’a eu de cesse de lutter contre les injustices et les décisions arbitraires qui affectaient le petit peuple japonais, singulièrement sa paysannerie.

Son combat le plus emblématique, il le mena contre l’immense mine de cuivre d’Ashio, propriété d’une grande famille d’industriels japonais, située sur les rives de la Watarase, en amont de la fertile vallée agricole de Shimotsuke. À partir des années 1890, dans un contexte d’explosion de la demande internationale, le Japon devint le deuxième producteur mondial de cuivre, la mine d’Ashio représentant à elle seule 30 % de la production nationale, revêtant de ce fait un intérêt stratégique majeur pour l’État-nation en formation. Mais l’extraction du cuivre, en plus de reposer sur une exploitation brutale des mineurs (qui se révoltèrent d’ailleurs en 1907), entraîna une catastrophe écologique sans précédent dans la plaine alluviale de Shimotsuke : les crues de la rivière Watarase charrièrent des dépôts toxiques qui annihilèrent les récoltes, contaminèrent durablement les sols et ruinèrent les habitants, confrontés qui plus est à une hausse vertigineuse de leur mortalité et à de terribles maladies oculaires allant jusqu’à la cécité.

Les paysans, soutenus et à bien des égards représentés par Tanaka auprès des élites politiques et de l’opinion publique, se mobilisèrent contre la mine pendant de longues années, en vain. Bien sûr, il y eut ici ou là quelques indemnisations, quelques “études d’impact” (déjà !) manipulées ou enterrées selon les circonstances, pléthore de déclarations d’intention généreuses et même une poignée de décisions de justice favorables. Mais il existait en réalité une collusion forte entre les propriétaires de la mine et les membres du gouvernement (parfois même des liens familiaux), aussi le mouvement fut-il massivement ignoré, criminalisé, réprimé, et ce bien souvent au nom de “l’intérêt national”.


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Le comble de l’ignominie fut atteint lorsque le gouvernement décida, en guise de “solution” aux problèmes de pollution, de construire un lac artificiel pour endiguer la crue de la rivière. Sachant parfaitement que son combat serait vain, Tanaka se lança néanmoins à corps perdu dans la défense des villages appelés à être engloutis par le lac, renonçant à toute aspiration personnelle et à tout confort, dans un geste où se mêlaient des élans de sagesse et de sainteté. Épuisé par une vie d’engagements, il mourut en 1913, laissant pour toute possession en ce monde un havresac, une liste de personnes intéressées par la défense des rivières, un Nouveau Testament, un exemplaire de la constitution japonaise, trois carnets de notes et quelques pierres. Quasiment oublié pendant des décennies, il fut redécouvert au Japon dans les années 1970, au moment de l’essor de la conscience écologique dans le pays.

Du point de vue de l’histoire des idées et des combats écologistes, il est intéressant de comparer la trajectoire de Tanaka Shozo avec celle de son contemporain américain John Muir (1838 – 1914). Là où Muir s’attacha essentiellement à préserver des territoires supposés vierges, parfois au détriment des populations autochtones, qui en furent exclues, Tanaka s’engagea avant tout contre les effets de l’exploitation industrielle sur les populations riveraines. Certes, John Muir dénonça le “dollar tout-puissant” et se confronta à l’industrie hydroélectrique naissante lorsqu’il s’opposa à la construction d’un barrage dans la sublime vallée de Hetch Hetchy, tandis que Tanaka, à la fin de sa vie, développa une spiritualité écocentrée que n’aurait pas renié le grand naturaliste américain, tenant compte des effets dévastateurs de la pollution non seulement sur les humains mais aussi sur les forêts et les rivières. S’il serait donc caricatural de les opposer purement et simplement, force est de reconnaître qu’ils incarnèrent à la même époque deux façons très différentes d’envisager l’écologie, l’une davantage tournée vers la protection des espaces et des espèces, l’autre accordant bien plus d’importance à l’impact du développement industriel sur les communautés humaines.

« La vie de Tanaka nous montre, hélas, que les mécanismes qui conduisent à la destruction de la vie sur Terre n’ont pas réellement changé depuis les origines de la société industrielle. »


Enfin, à l’heure où l’offensive extractiviste du capitalisme s’intensifie, où les projets miniers et leurs coulées de boues meurtrières font des ravages, par exemple au Brésil où les défenseurs des droits de l’homme et de la Terre sont assassinés par dizaines, la vie de Tanaka et l’histoire du mouvement social dont il fut le héros nous montrent, hélas, que les mécanismes qui conduisent à la destruction de la vie sur Terre n’ont pas réellement changé depuis les origines de la société industrielle. Complicité quasi-mafieuse des élites économiques et de l’État, sacrifice de territoires et de sociétés entières sur l’autel du “développement” et de “l’intérêt national”, criminalisation et répression des mouvements résistant à leur expropriation ou à leur appauvrissement : autant de réalités auxquelles sont confrontées, encore aujourd’hui, les populations rurales, indigènes ou militantes (comme dans le cas des ZAD en France) en lutte contre les grands projets d’infrastructure et les pratiques extractivistes, notamment dans le secteur minier. La plupart de ces populations ont désormais bien compris qu’il n’y avait pas grand-chose de bon à attendre de pouvoirs publics criminels, et que la lutte engagée contre les puissances mortifères de la civilisation industrielle serait une lutte à mort. Ce que Tanaka Shozo, qui pendant longtemps pourtant manifesta une entière confiance envers les institutions japonaises, avait compris à son corps défendant dès l’aube du vingtième siècle :

« Les plantes fanent,
Les hommes meurent,
Pour les élus
Tout cela n’est rien –
Des visages de pierre ! »


- Le géographe Augustin Berque a consacré un livre au rapport des japonais à la nature
- Au Comptoir, nous vous proposions un entretien avec le philosophe colombien Omar Giraldo, à propos des mouvements sociaux qui résistent aux grands projets en Amérique latine
- L’historien Donald Worster a consacré une remarquable biographie à John Muir, le contemporain américain de Tanaka Shozo

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Message par Invité Lun 1 Avr - 14:14


entre la soupe musique et la magie sonore

je suis définitivement contre la "musique d'ambiance", qui rejoint dans mon esprit toute musique utilitaire, qu'elle soit destinés à faire la guerre, vendre des marchandises ou des idées "révolutionnaires"

mais on y trouve quelques perles, j'ai ajouté les vidéos


AU JAPON, L’AMBIENT MET L’AMBIANCE
Olivier Lamm Libération 14 mars 2019 à 18:46


«Kankyô Ongaku» compile 23 morceaux contemplatifs composés dans les années 80 par des artistes nippons, pour sonoriser les espaces publics. Soutenu par le mécénat privé, cet art du bien-être s’inspire des œuvres de Satie.

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Haruomi Hosono dans les années 80, à l’époque
où il composait pour la chaîne de magasins Muji. Photo Masahi Kuwamoto  
Olivier Lamm a écrit:Quiconque s’est un jour rendu au Japon a sans doute remarqué l’attention toute particulière portée, dans de nombreux espaces publics et privés des grandes villes, au son sous toutes ses formes. Les sonals, incarnés en timbres étudiés, se détachent du brouhaha des halls de gare sans avoir jamais besoin de se muer en sirènes tapageuses ; les musiques d’ambiance, pourtant tissées des mêmes nappes insubstantielles de piano et standards de bossa-nova que partout ailleurs dans le monde, habillent les bars et les ascenseurs en douceur, sans jamais s’imposer ; même en plein air, le sound design d’un musée ou d’une galerie commerciale évoque à l’occasion une avant-garde électronique qu’on s’étonne de voir si parfaitement intégrée à l’environnement, sans désarçonner ni déranger aucun passant. En déambulant le long de la rampe intérieure du Spiral de Tokyo, centre d’art construit en 1985 dans le quartier huppé d’Aoyama par la firme de sous-vêtements Wacoal «pour fusionner les mondes de la culture et de l’entreprise», on peut par exemple profiter d’une collection remarquable d’instrumentaux synthétiques et aériens signés Yoshio Ojima, titrée en français approximatif dans le texte Une collection des chaînons. Ces derniers sonorisent discrètement les espaces hybrides conçus par l’architecte star Fumihiko Maki et nous ramènent à une époque révolue où l’utopie en milieu mégalopolitain semblait encore une réalité.

Haïku.
Outre l’inclusion, pour la première fois hors du Japon, d’un morceau de la musique d’Ojima, une des vertus de Kankyô Ongaku, nouvelle compilation du label californien Light in the Attic (Lita) dans sa série consacrée à la musique populaire japonaise des années 60 à 90 (après Even a Tree Can Shed Tears, remarquable anthologie de l’aube du folk rock à l’orée des seventies) est de nous éclairer sur ce particularisme culturel et urbanistique avec une leçon d’histoire : la transformation du Japon en eldorado de l’art de vivre acoustique et de la musique d’ambiance est un fait civilisationnel et économique qui intéressera bien au-delà du milieu des mélomanes un peu pervers passionnés par les musiques utilitaires.

En Occident, on a coutume de faire remonter l’affaire de la musique décorative aux cinq pièces de «musique d’ameublement» composées par Erik Satie entre 1917 et 1923, aux concepts de John Cage ou aux premières expériences d’utilisation de BGM (background music, musique de fond) dans les usines à Chicago dès la fin du XIXe siècle, indissociables de l’essor du taylorisme et de l’aliénation de l’ouvrier américain. Dans le texte d’introduction à l’anthologie qu’il a compilé à l’invitation de Lita, le musicien américain Spencer Doran remonte de son côté à un haïku de Bashô («La cloche du temple s’est tue./ Dans le soir, le parfum des fleurs/ en prolonge le tintement») et au «Satie boom» initié dans les années 70 par le compositeur et critique d’avant-garde Kuniharu Akiyama avec une série de récitals joués pendant deux ans à guichet fermé. Mais si la musique de Satie est devenue l’un des jalons de la pop japonaise de l’époque, c’est surtout la philosophie d’une musique discrète et prophylactique - idéale pour aider l’âme à se guérir des désagréments de la vie dans la supernova capitaliste - qui a fait florès dans une société japonaise plus prospère que jamais auparavant dans son histoire mais au bord de la crise de nerfs perpétuelle.



Hybrides.
Kankyô Ongaku, dont le titre signifie littéralement «musique environnementale», rassemble 23 morceaux ou extraits de pièces qui se présentent à la fois comme des avatars typiquement japonais - et immédiatement reconnaissables comme tels par leur sophistication - de l’ambient de Satie et Brian Eno, et des hybrides uniques aux confins de la recherche de bien-être, de l’avant-garde acoustique et du mécénat d’entreprise. Avant même de reconnaître tel ou tel nom d’un pionnier de la pop locale (Haruomi Hosono, à l’honneur de plusieurs rééditions chez Lita cet été) ou du rock progressif (Akira Ito, du Far East Family Band), on remarquera qu’une partie des œuvres compilées sont le fait plus ou moins direct de commandes d’entreprises comme Sanyo, Seiko, Toyota ou Muji, et destinées à habiller les espaces d’un bâtiment ou être offertes à la livraison d’un module d’air conditionné.



Le musicien présenté comme le plus central et influent de la sélection, Satoshi Ashikawa, était à la fois un chercheur passionné par l’idée d’une musique qui permette à l’individu «d’établir une relation à son environnement plus pure et similaire à celle des temps pré-industriels» et un entrepreneur chanceux dont la boutique avant-gardiste, Art vivant, était financée par la chaîne de grands magasins Seibu. D’autres, tels le pionnier Hiroshi Yoshimura - dont les premières installations sonores remontent à 1973 -


ou Takashi Kokubo, sont devenus des ambianceurs et acousticiens réputés, sonorisant autant les centres commerciaux que les passages souterrains, les immeubles de bureau ou les maisons modèles. C’est tout le double paradoxe de l’ambient, musique volontairement discrète qui à la fois s’offre comme une marchandise idéale par sa capacité à se fondre dans le décor ou être vampirisée par la publicité et qui remet radicalement en cause les habitudes d’écoute trop déterminées de la musique populaire.


L’ahurissant nombre d’écoutes sur YouTube - média dont on sait combien il accompagne la vie des salariés du secteur tertiaire - de plusieurs œuvres compilées ici tendrait en tout cas à prouver l’aubaine qu’elles présentent à nos sens une trentaine d’années après leur conception. Comme si, au-delà de leur beauté - parfois détachée, parfois intense - et de la poussière typique des années 80 qu’elles charrient, ces pièces de musique, dont le premier projet était d’être discrètes, abritaient effectivement une habilité à nous apaiser momentanément de l’acmé perpétuelle d’une modernité vociférante et ultraconnectée, celle de notre temps - comme si elles l’avaient prémédité.

Olivier Lamm
Kankyô Ongaku, Japanese Ambient, Environmental & New Age Music 1980-1990 (Light in the Attic Records).

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Message par Invité Mar 2 Avr - 13:16


"vénérable harmonie"
pour un changement d'air ?


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un changement d'ère, avec celui de l'empereur, n'a rien d'anecdotique au Japon. Il n'y a pas si longtemps, on retenait la date de naissance en la comptant du début de l'ère. Par exemple, ma compagne doit encore compter pour se rappeler que l'an 3 de l'ère Shōwa (empereur Hiro-Hito), année de naissance de son père, correspond à 1929

le nom de l'ère qui commence a été choisi avec soin et comme de coutume au Japon, un grand souci du compromis, pour ne déplaire à personne


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Le Japon vient de donner un nom à sa nouvelle ère (et c'est tout sauf un détail)
Olivier Bénis France Inter 1 avril 2019

Pour les Japonais, c'est un événement historique : avec l'abdication de l'empereur actuel, le Japon entre dans une nouvelle ère. Il lui manquait jusqu'ici un nom : ce sera Reiwa, et il annonce (selon le Premier ministre Shinzo Abe) "une civilisation où règne une harmonie entre les êtres".

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Yoshihide Suga, secrétaire général du Cabinet, présente le nom de la nouvelle ère japonaise : Reiwa
©️ AFP / Kazuhiro Nogi

Vous l'ignoriez peut-être, mais depuis 1989, le Japon vivait sous l'ère Heisei ("accomplissement de la paix"), et avec l'abdication (prévue le 30 avril) de l'empereur Akihito au profit de son fils Naruhito, le pays va entrer dans la 248e ère de son Histoire le 1er mai. Et l'on connait désormais son nom, révélé publiquement ce lundi : Reiwa ("vénérable harmonie").

Cette annonce, pour les Japonais, est un événement particulièrement fort, à la fois concrètement et symboliquement. Il suffit pour s'en convaincre de voir le dispositif déployé : une diffusion en direct sur toutes les chaînes de télévision et les écrans publics du pays, des éditions spéciales et gratuites des grands journaux que les passants se sont arrachées aux abords des gares... La mise en scène ce lundi matin était d'ailleurs largement inspirée de celle, en 1989, autour de la révélation de l'ère Heisei. Avec ce même panneau blanc très sobre, décoré de deux caractères.



dans le long bruit impressionnant des appareils photos

Le nom de l'ère dans laquelle il vit est un élément important dans la vie d'un Japonais : les documents administratifs sont basés sur les ères, on donne souvent sa date de naissance en référence à ce calendrier plutôt qu'au calendrier grégorien occidental, et il est courant d'évoquer une date avec la première lettre de l'ère et un chiffre (S38 pour l'an 38 de l'ère Shōwa, H10 pour l'an 10 de l'ère Heisei, etc.) De même, quand ils veulent évoquer une période du point de vue des modes ou de la culture, ils parlent par exemple de "style Shōwa".

2019 sera donc l'an 1 de l'ère Reiwa, après avoir été l'an 31 de l'ère Heisei. Et ce nom, qui a déjà fait exploser les commandes de calendriers et d'agendas chez les imprimeurs, fait aussi beaucoup réfléchir les habitants et une bonne partie de ceux qui s'intéressent à l'archipel. Le mot même, tiré de la première anthologie de waka (une forme de poésie japonaise) publiée au VIIIe siècle, a un sens complexe.


@angelique_tkmk a écrit: L'ère Reiwa (令和).
令 (Rei) signifie "beau", "positif", mais aussi "ordre"
和 (Wa) exprime la paix, le vivre ensemble, l'harmonie mais aussi "le style japonais"
L'origine du nom provient du Manyôshû, le premier recueil de poèmes japonais.
C'est joli

Composé de deux syllabes, "Rei" et "Wa", "Reiwa" combine en effet les multiples sens qu'ils peuvent avoir : "beau", "agréable", "porteur d'espérance" mais aussi "ordre" pour "Rei" ; "harmonie" pour "Wa", dont l'idéogramme évoque aussi "le Japon" lui-même. Selon l'expert en littérature japonaise Ryan Shaldjian Morrison, de l'Université de Nagoya, la traduction la plus juste serait "vénérable harmonie".

L'ère Heisei, née en 1989, signifiait "accomplissement de la paix", quand l'ère Shōwa, de 1926 à 1989, voulait dire "ère de paix éclairée" (et ce, même si elle incluait la Seconde guerre mondiale). C'est encore aujourd'hui la plus longue ère de l'Histoire du Japon.

Le nouveau nom "Reiwa" a été trouvé après plusieurs mois de travail d'un comité de neuf personnalités issues de différents domaines, dont le prix Nobel de médecine Shinya Yamanaka, qui se réjouit de l'adoption d'un "nom magnifique qui convient parfaitement pour ouvrir une nouvelle ère".

Autre symbole fort : c'est le gouvernement qui décide du nom de l'ère, comme en 1989, ce qui montre bien le rôle plus réduit qu'a désormais la Maison impériale dans l'organisation du pays. Même le futur empereur Naruhito n'a pas de pouvoir décisionnel en la matière, ce qui ne l'a pas empêché de découvrir, avant le reste du pays, les dernières propositions en lice dès le 29 mars.

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Message par Invité Lun 8 Avr - 19:50


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Des stagiaires techniques originaires du Vietnam travaillent dans une usine de bonneterie à Mitsuke, au Japon, le 26 février 2019.
REUTERS/Linda Sieg

Le Japon s’entrouvre aux immigrés pour répondre à une pénurie de main-d’oeuvre sans précédent due au déclin de sa population. Une loi destinée à accueillir 345 000 travailleurs étrangers pour une durée de cinq ans est entrée en vigueur. La majorité d’entre eux viennent d’Asie du Sud-Est. C’est un tournant controversé dans un pays qui se veut homogène et qui reste toujours très réticent à ouvrir ses frontières aux immigrés.

Le  Premier ministre Shinzo Abe, qui refuse toujours de parler de « politique d’immigration », est forcé d’admettre que « les pénuries de main-d’oeuvre commencent à entraver la croissance économique du pays ». Pour ne prendre qu’un exemple, Seven & Eleven, la plus grande chaîne de magasins de proximité au monde, a de plus en plus de peine à les laisser ouverts 24h sur 24, sept jours sur sept. Les propriétaires de ces franchises éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver des employés et ils demandent au groupe de réduire les heures d’ouverture pour prévenir des décès dus à un épuisement au travail.

Deux nouveaux visas
Le gouvernement japonais offre deux nouvelles catégories de visas pour attirer 345 000 travailleurs étrangers  pour une période de cinq ans dans des secteurs précis : bâtiment, services de restauration, soins aux personnes âgées. Un premier visa propose à des immigrés assez qualifiés, parlant un peu le japonais, de travailler au Japon durant cinq ans. Un second visa autorise  les personnes hautement  qualifiées à venir au Japon accompagné de leurs familles. Elles peuvent y séjourner dix ans et obtenir ensuite un visa permanent. À terme, 500 000 travailleurs étrangers pourraient bénéficier de ces nouveaux visas. Le Japon emploie actuellement 1,28 million d’étrangers, soit 2% des effectifs du pays.

Les stagiaires techniques, des immigrés exploités
Cette entrouverture du Japon à l’immigration était réclamée par les grandes entreprises, mais elle est critiquée par les partis d’opposition pour différentes raisons. Les syndicats s’inquiètent avec l’arrivée de travailleurs étrangers d’une pression à la baisse des salaires, de leur intégration dans le système japonais de protection sociale, ou d’une exploitation de ces personnes. Il existe déjà une main-d’oeuvre étrangère temporaire, des dizaines de milliers de jeunes Asiatiques qui viennent au Japon dans le cadre de programmes de « formation technique ». Ils déboursent souvent l’équivalent de 6 000 euros versés à des intermédiaires dans leur pays pour se rendre au Japon durant cinq ans. Ils sont liés à un employeur exclusif. 30% d’entre eux seraient exploités. Ces trois dernières années, 69 de ces stagiaires techniques sont décédés dans des accidents, des maladies ou des suicides.

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Message par Invité Sam 13 Avr - 10:51


MORT, OÙ EST TA VALEUR ?

Au Japon, une nouvelle industrie autour de la mort
Yann Rousseau, Les Échos, 12 avril 2019

« Kodokushi », c'est ainsi qu'on appelle les décès de personnes isolées qui passent totalement inaperçus. Avec le recul du modèle familial traditionnel, toute une industrie est née autour du nettoyage des appartements et de la revente de l'électroménager de ces séniors.

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imge ajoutée
En entrant dans l'appartement, Jeongja Han pointe sur le parquet marron de la salle à manger une petite écuelle encore remplie de croquettes. Et lève immédiatement la main pour alerter son équipe. « On va sûrement retrouver le cadavre du chat. Donc, soyez prudents en soulevant les cartons », lâche la patronne de la société de nettoyage Tail Project. La propriétaire du logement vieillot, au rez-de-chaussée d'un immeuble gris du quartier d'Hatagaya à Tokyo, est morte seule, probablement début février. Personne ne le sait.

Le froid a masqué les odeurs de son corps en décomposition pendant plusieurs jours. « On découvre un grand nombre de ces morts isolées au printemps quand la température monte et que les remugles de la putréfaction deviennent intenables pour les voisins », souffle Jeongja Han. L'hiver, la disparition de ces Japonais solitaires passe inaperçue pendant des mois. Ces morts n'ont pas de famille, plus de collègue, ni d'ami. Et souvent aucun contact avec leurs voisins. Le gouvernement japonais ne diffuse pas de statistique officielle sur ces décès dans la solitude, appelés kodokushi. Le NLI Research Institute évoque, lui, plus de 30 000 cas par an dans le pays. Pour les travailleurs sociaux, leur nombre approcherait en fait les 100 000.

Une « propriété stigmatisée »
Ce matin, pas de relent intolérable dans l'appartement. Même dans la chambre de l'octogénaire, où le lit reste marqué de la forme sombre du cadavre, enlevé plus tôt par la police. Jeongja Han peut ouvrir, sans craindre les plaintes du voisinage, les fenêtres pour donner de la lumière et de l'air à son équipe de quatre personnes. Les pièces sont remplies de cartons vides, de vieux objets, de sacs plastiques. Une montagne de courrier. Des flacons de médicaments. Une boîte débordant de dizaines de briquets offerts lors des achats de cigarettes. Les murs sont jaunis par la fumée de tabac.

Ils ont deux jours pour vider entièrement le logement et le nettoyer de fond en comble avant sa remise sur le marché. Avec un rabais. Au Japon, les agents immobiliers doivent signaler aux acheteurs ou futurs locataires que le lieu est un jiko bukken, une « propriété stigmatisée ». C'est le cas pour les maisons dans lesquelles ont eu lieu des meurtres ou des suicides. Mais aussi quand les décès naturels n'ont pas été découverts avant une certaine période. Dernières consignes avant le grand ménage. « Je me chargerai de ses sous-vêtements et du 'kamidana' », précise la responsable.

Dans la pièce qui servait de salon, elle ouvre un placard où se trouve le petit autel shinto qu'entretiennent la plupart des familles en l'honneur des esprits. La vieille dame y conservait de précieuses boîtes en laque, des tablettes en bois et des bandes de papier plié en zigzag, appelées shidé. « Même pour les gens qui meurent seuls, j'essaye de faire organiser une petite cérémonie », explique la dirigeante de Tail Project. Le contenu du kamidana est généralement envoyé à un temple d'Hokkaïdo, où un moine fera des prières et quelques rituels pour 3 000 yens (25 euros).

4 000 entreprises de nettoyage
Toute une industrie s'est ainsi développée autour de la prise en charge de ces décès isolés. Plus de 4 000 entreprises de nettoyage dédiées auraient déjà été créées dans l'archipel. Elles sont appelées par des « proches », parfois sans contact avec le défunt depuis des décennies, que la police a retrouvés. « On peut être mobilisés par des membres de la famille trop traumatisés ou d'autres qui ne veulent rien avoir à faire avec le décès », indique Jeongja Han. Ancienne hôtesse de l'air, elle a lancé sa propre société, il y a huit ans, après avoir vu sa soeur tétanisée face la disparition de leur mère.

Dans un tiers des cas, ce sont les autorités locales ou le propriétaire de l'immeuble qui, faute de famille, engagent les nettoyeurs. Un ménage complet coûte entre 300 000 et 500 000 yens (2 400 à 4 000 euros) - en fonction des surfaces et du travail. C'est plus cher s'il faut récurer les fluides corporels incrustés dans les moquettes ou les planchers.

Les biens revendus
Sur son smartphone, la nettoyeuse fait défiler des photos de ses précédentes missions. Un suicide dans le nord du pays. « Il s'était raté et il a fallu laver le sang partout dans la maison. » Sur d'autres clichés, des pièces entièrement couvertes de déchets. Des toilettes débordant d'excréments chez un vieux à qui on avait coupé l'eau et l'électricité et qui était mort depuis des mois. Parfois, on ne retrouve que des squelettes.

Dans la maison d'Hatagaya, le travail sera plus rapide. L'octogénaire conservait certes trop de choses mais entretenait encore son intérieur. Il y a de quoi recycler : papiers, cartons, vieux draps et futons seront revendus au kilo. Plus précieux, le téléviseur, le cuiseur à riz, le four micro-ondes et la bouilloire électrique seront apportés à l'une des sociétés spécialisées dans les produits japonais d'occasion, comme Hamaya.

Les hommes de plus en plus isolés
Fondé en 1991, Hamaya envoie tous les ans plus de 3 000 containers d'appareils électroménagers d'occasion vers l'Asie du Sud-Est, notamment les Philippines et le Cambodge, ou vers l'Afrique. Le Made in Japan y est réputé. « Et puis si c'est du Made in China qu'apprécient les Japonais, c'est bien aussi », souligne Jeongja Han. Certains vêtements peuvent finir dans les bacs d'un autre groupe nippon, Don Don Up. L'entreprise paye au kilo - jusqu'à 500 yens (4 euros) - pour les modèles ordinaires ; les fripes de marque valent un peu plus. Elle ventile ensuite entre ses boutiques au Japon et sa quinzaine d'enseignes au Cambodge. La PME prévoit d'ouvrir bientôt au Vietnam.

C'est que l'offre ne tarit pas. Les cas de kodokushi vont se multiplier avec le vieillissement accéléré d'une population qui ne fait plus d'enfants et où les valeurs traditionnelles se délitent. Les familles ne prennent plus systématiquement en charge leurs anciens, comme auparavant ; en outre, le nombre de foyers constitués d'une seule personne a plus que doublé depuis les années 80, pour atteindre 34% du total. Selon le National Institute of Population and Social Security Research, cette proportion approchera 40% en 2040.

Des millions de femmes âgées, souvent veuves, vivent seules. Mais les hommes de plus de 50 ans apparaissent aussi de plus en plus isolés. En 1980, seulement 5% des Japonais de plus de 50 ans n'avaient jamais été mariés, a calculé la chercheuse Midori Kotani. Désormais, c'est un quinquagénaire sur quatre. Après l'explosion de la bulle économique à la fin des années 80 et la progression des emplois précaires, beaucoup ont estimé qu'ils n'avaient pas les moyens d'entretenir une famille. Arrivant plus massivement sur le marché du travail, beaucoup de femmes pensent, elles, qu'elles n'ont plus besoin de se marier pour subsister.

Une société aux liens sociaux délités
Or, traditionnellement, les Japonais ne s'appuient que sur leur famille pour résoudre leurs problèmes et se refusent, par fierté, à faire appel à des voisins ou des amis en cas de pépin. Leur culture du travail, faite de longues journées et de congés sacrifiés, complique le tissage de liens sociaux. Selon une étude du gouvernement, un homme de plus de 60 ans sur six déclare ne parler à un proche qu'une fois toutes les deux semaines !

Dans l'appartement d'Hatagaya, pas une seule photo souvenir, nulle part. « On en apprend plus en rangeant les affaires et le courrier », confie la nettoyeuse. Des lettres de la banque montrent que la vieille dame détenait plus de 20 millions de yens (160 000 euros). Elle boursicotait un peu aussi. L'un des hommes de l'équipe vient de trouver deux énormes liasses de billets de 10 000 yens en démontant le lit. Peut-être l'équivalent de 7 000 euros. « Elle n'avait pas de problème d'argent. Et elle faisait ses courses presque tous les jours chez Isetan », remarque Jeongja Han - l'un des grands magasins les plus luxueux de la ville. La dernière facture date du 8 février…

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Message par Invité Ven 26 Avr - 5:17


HAFU : À MOITIÉ

l'identité japonaise mixte en questions

120 interviews plus tard, un photographe publie un livre sur l’identité japonaise ’hāfu'
transcription japonaise de half, qui désigne une personne avec un seul parent japonais
Patlotch a écrit:existe-t-il un pays où le sentiment d'identité nationale relative à une origine ethnique homogène (bien que mêlée historiquement dès la constitution du Japon préhistorique) soit aussi puissant qu'au Japon ? Le "pire" est d'y être issu d'un parent non asiatique, ce qui fait de vous un demi-Gaijin plus qu'un demi-Japonais (l'enquête ne compte que quelques rares mixtes asiatiques, Chine, Corée du Sud, Taïwan, voir carte et liste des pays représentés). Il faut dire que même les Nikkeis, brésiliens d'origine japonaise y compris de "pure souche", sont l'objet d'ostracisme et de préjugés racistes, ce qui montre assez le mélange des genre entre "race" et nationalité

tel est le vécu des Hāfus, dont je m'honore de compter un parmi des descendants. Il n'a pas l'air traumatisé, et quoi qu'il en soit, en France, qui discerne entre Asiatiques ? Il revint un jour de l'école maternelle en pleurs, parce qu'on l'avait traité de "méchant chinois" : le plus insultant était-il méchant, ou Chinois ?

si les Japonais ont pu se demander, en entrant dans la modernité dans le dernier tiers du 19e siècle, s'ils ne devaient pas rallier l'Occident (cf Les Japonais sont-ils des Occidentaux ? Sociologie d'une acculturation volontaire, Toshiaki Kozakai, 2000), il n'est pas anodin qu'un tel livre, paraisse au moment où l'État-nation japonais s'ouvre à l'immigration pour des raisons économiques liées au vieillissement et à la baisse absolue de sa population

A Japanese-Belgian photographer who has interviewed half-Japanese people with backgrounds from nearly 100 countries released a book this month.

traduction résumée
Un photographe japonais-belge publie un livre de photos et interviews de 120 personnes semi-japonaises aux origines d'une centaine de 100 pays. Il suit cinq ans après le film documentaire révolutionnaire hāfu. Sur chaque page, les interviewés ne répondent pas aux questions mais posent en fait une question au spectateur/lecteur, pour favoriser le dialogue et stimuler l’auto-réflexion sur l’identité : « Pour les japonais aux origines mixtes qui n’ont pas rencontré beaucoup d’autres comme eux, j’espère que ce livre va les aider à réaliser qu’ils sont uniques en effet, mais pas seuls. »

Son travail a obtenu une mention dans le New York Times, ainsi que d’autres publications au Japon telles que le JapanTimes et GaijinPot.[/color]

Le livre est bilingue en japonais et en anglais, avec 98 «autres» pays représentés. Miyazaki est toujours à la recherche d'entretiens avec d’autres hāfus. Voir les détails sur son site Web... [on y trouve la galerie de tous les portraits]

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le 98 pays représentés sur 192
Algeria
Antigua and Barbuda
Australia
Austria
Bahamas
Bangladesh
Belgium
Benin
Bolivia
Brazil
Bulgaria
Burkina Faso
Cambodia
Cameroon
Canada
Chile
China
Colombia
Congo
Costa Rica
Croatia
Cuba
Czech Republic
Democratic Republic of the Congo
Denmark
Ecuador
Egypt
El Salvador
Eritrea
Ethiopia
Finland
France
Germany
Ghana
Greece
Guinea
Haiti
Honduras
Hungary
India
Indonesia
Iran (Islamic Republic of)
Iraq
Ireland
Israel
Italy
Jamaica
Jordan
Kenya
Lao People's Democratic Republic
Latvia
Lebanon
Luxembourg
Malaysia
Mauritius
Mexico
Micronesia (Federated States of)
Morocco
Myanmar
Nepal
Netherlands
New Zealand
Nicaragua
Nigeria
Norway
Pakistan
Palau
Palestine
Papua New Guinea
Peru
Philippines
Poland
Portugal
Republic of Korea
Russian Federation
Senegal
Serbia
Singapore
Slovakia
South Africa
Sudan
Suriname
Sweden
Switzerland
Taiwan
Thailand
Tunisia
Turkey
Uganda
United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland
United Republic of Tanzania
United States of America
Venezuela
Vietnam
Zambia
Zimbabwe
The book is a culmination of Tetsuro Miyazaki’s racial-identity project that grew to 120 interviews — all documented in its 150 pages. After more than two years of interviews, the Hafu2Hafu project will continue to explore what it means to be half-Japanese even after the book’s release.

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Each page has a portrait with the question the person wants to ask related to identity.

The paperback photo book, titled “Hafu2Hafu: A Worldwide Photography Project About Japanese Mixed Identity”, is a stunning collection of black-and-white portraits of half-Japanese, or hafu, a word most often used within Japan to label a person with one Japanese parent.

The book comes over five years after the ground-breaking documentary film about hafu in Japan (simply titled “Hafu”). On each page, interviewees do not answer questions but actually pose a question to you, the viewer/reader, to foster dialogue and stimulate self-reflection about identity.

Just like the project itself, Miyazaki hopes the book can serve as both a conversation starter and a tool for mixed Japanese families between parents and children, among siblings and so on.

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Tetsuro Miyazaki, right, is a Belgium native who is half Japanese.
“For Japanese people with mixed backgrounds who have not met many others like them, I hope this book will help them realize they are unique indeed but not alone,” he says.

In 2017, Japan Today documented Miyazaki during one of his early interviews. His work got a mention in the New York Times, as well as other publications in Japan such as The Japan Times and GaijinPot.

The photo book was funded through a crowd-source campaign on Kickstarter.com which wrapped up in March 2018. It is bilingual in Japanese and English, has 98 “other” countries represented, ships worldwide and costs around ¥3,700. You can buy the book off his website.

Miyazaki is still looking to do interviews with other hafu. Find details on his website if you or someone you know is interested in participating.

© Japan Today

Naomi Osaka
Un symbole pour tous les hāfu

Propulsée au devant de la scène médiatique japonaise, la vainqueure de l'édition 2019 de l'Open d'Australie devient involontairement le symbole de la lutte contre les préjugés raciaux dont sont victimes les hāfu au Japon.
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La championne de US Open Naomi Osaka détient deux nationalités : japonaise et américaine. Mais pour ses 22 ans en octobre, Naomi Osaka n’aura pas le choix sinon de choisir qu’une seule nationalité, comme le veut la loi japonaise sur la nationalité. Cette loi stipule clairement que ses citoyens doivent trancher avant leur 22e anniversaire*. Née au Japon d’une mère japonaise et d’un père haïtien, élevée aux États-Unis, la numéro un mondiale représente le Japon dans toutes ses compétitions...

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* en réalité, les autorités ne font pas la chasse aux doubles passeports, ce qui ferait encore baisser le nombre de Japonais officiels... Relevons que c'est le père, haïtien, de Naomi Osaka, qui avait d'abord refusé cette union, puis qu'en 2000, en butte à la désapprobation familiale, les parents de Naomi quittent le Japon avec leurs deux filles et s'installent aux États-Unis...

Naomi, Osaka, un symbole pour tous les hāfu
Fin janvier 2019, une publicité en ligne de l'entreprise Nissin Foods, un fabriquant de rāmen — un plat cuisiné japonais —, sponsor de Naomi Osaka depuis 2016, provoque un tollé sur les réseaux sociaux numériques, au Japon et aux États-Unis. Diffusée sous la forme d'un anime élaboré par le mangaka Takeshi Konomi, auteur de Prince du tennis, elle met en scène le joueur de tennis japonais Kei Nishikori et la joueuse binationale. Celle-ci est figurée sous les traits d'une jeune femme de type européen alors qu'elle est une hāfu, métisse mi-japonaise mi-haïtienne.


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Alertée, la multinationale supprime ses vidéos et présente des excuses publiques, invocant une conformité des images au style courant de l'animation japonaise et une représentation d'Osaka non intentionnelle. Interrogée, Osaka regrette de ne pas avoir été consultée avant la diffusion de son image.

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Message par Invité Sam 18 Mai - 15:19


VIVRE À L'ÉTRANGER SANS PARLER LA LANGUE : POURQUOI PAS ?
c'est une forme de fuite sociétale qui en vaut bien une autre


Faut-il vraiment apprendre le japonais pour vivre au Japon ?
Absolument, à croire les comptes Twitter d'étrangers vivant au Japon.
Traduction publiée le 17 Mai 2019 7:41 GMT

En avril dernier, la rubrique livres du New York Times a posté un twitt qui a déclenché une avalanche de débats et de condamnations autour du fait pour un étranger vivant depuis longtemps au Japon d'apprendre ou non le japonais en tant qu'habitant du pays.

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Manuels scolaires et dictionnaires japonais pour débutants. Image de Nevin Thompson.
Le twitt en question renvoyait à une critique publiée dans le New York Times au sujet du nouvel ouvrage de Pico lyer, Autum Light (“Lumière d'automne”). P. lyer est un essayiste et écrivain voyageur réputé qui vit au Japon par intermittence depuis vingt-cinq ans.

Le débat abordait des questions telles que l'orientalisme et la manière dont le Japon a traditionnellement été décrit par les écrivains occidentaux, le statut des femmes dans les mariages interculturels et la main-d’œuvre gratuite sur laquelle les hommes étrangers comptent bien souvent pour simplement vivre au jour le jour au Japon, et la hiérarchie existant dans la communauté étrangère au Japon.

Selon l'éditeur de lyer, le nouveau livre a vocation à être “une exploration en profondeur de l'histoire et de la culture japonaise et une méditation poignante sur la fugacité, la mortalité et le chagrin.”


New York Times Books @nytimesbooks
Although he has lived in Japan for 25 years, Pico Iyer doesn’t choose to learn more than a smattering of Japanese because he says needs mystery and “a sense of open space in life, something to offset the sense of the familiar.” https://nyti.ms/2XxPy51
15:47 - 23 avr. 2019
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Pico Iyer Reflects on a Quarter-Century of Life in Japan

In “Autumn Light: Season of Fire and Farewells,” the noted journalist finds wisdom in the rituals and routines he shares with his Japanese wife.

Bien qu'il vive au Japon depuis 25 ans, Pico lyer a choisi de n'acquérir que quelques vagues notions de japonais car il dit avoir besoin de mystère et d'”un sentiment d'espace ouvert dans sa vie, quelque chose qui fasse contrepoids au sentiment de familiarité.” [je comprends parfaitement ce sentiment et il m'arrive de ressentir quelque chose de comparable alors que la familiarité ne me dérange pas, quand ma compagne et mon fils parlent en japonais. Nous vivons dans un appartement sans lieux personnels indépendants sauf pour lui, mon "bureau" est dans la grande pièce commune. Une langue étrangère dont je comprends peu de choses ne me dérange pas plus qu'une musique. Je rêve parfois de m'installer au Japon pour ne pas comprendre les bêtises qui se disent autour de moi, ce qui est inévitable dès que je sors ici de chez moi]

En vérité, la plupart des gens sur Twitter n'ont probablement pas lu la critique du livre de P. lyer dans le New York Times. La majorité des quelque 290 réponses au twitt original, ainsi qu'un certain nombre de conversations parmi “les utilisateurs de Twitter résidents étrangers au Japon”, portaient sur le fait que P. lyer n'ait jamais appris à parler japonais bien qu'il vive dans le pays depuis de longues années.

D'autres ont émis des remarques sur “la femme japonaise” anonyme de P. lyer qui fait probablement en sorte de faciliter la vie de son mari au Japon.

Nulla Crux, Nulla Corona @EasternSmooth
In other words, he lives the life of an eternal toddler, unable to engage like an adult with everyone arround him. Good thing his wife is there to take care of every single thing that needs doing to actually live here.

New York Times Books @nytimesbooks
Although he has lived in Japan for 25 years, Pico Iyer doesn’t choose to learn more than a smattering of Japanese because he says needs mystery and “a sense of open space in life, something to offset the sense of the familiar.” https://nyti.ms/2XxPy51
00:46 - 24 avr. 2019 · Hikari-shi, Yamaguchi

Autrement dit, il vit comme un éternel bambin, incapable de mener une conversation en tant qu'adulte avec les gens autour de lui. Heureusement que sa femme est là pour s'assurer de faire tout ce qu'il faut pour vivre ici.

En tant que résident étranger par intermittence au Japon qui a consacré beaucoup de temps à l'apprentissage du japonais et à tenter de s'intégrer, j'ai moi aussi ressenti de l'irritation à la lecture du twitt du New York Times Books. J'ai laissé quelques commentaires sur Twitter pour exprimer mon écœurement vis-à-vis du comportement supposé de P. lyer à l'égard du Japon, bien que je m'abstienne généralement de critiquer en public mes confrères et consœurs écrivains et résidents au Japon. La communauté de résidents étrangers de longue date au Japon active sur les réseaux sociaux est plutôt réduite, et le nombre de résidents étrangers qui écrivent sur le pays l'est encore davantage. Une remarque désobligeante peut déclencher des hostilités sans fin sur les réseaux sociaux.

Pour couronner le tout, il existe au Japon un nombre réduit mais significatif de résidents étrangers de longue date (dont certains ont été naturalisés et sont devenus citoyens japonais) qui traquent et harcèlent les journalistes, les universitaires et autres écrivains qui ont un “mauvais” point de vue sur le Japon. C'est une culture malsaine dont j'ai moi-même fait l'expérience en écrivant sur le Japon pour Global Voices, et à laquelle je ne souhaite pas prendre part.

Malgré tout, j'ai continué de laisser des commentaires ici et là pour exprimer mon irritation vis-à-vis de Pico lyer.

Pourquoi le refus de Pico lyer d'apprendre le japonais suscite-t-il autant de critiques au vitriol ? Cela pourrait s'expliquer en partie par le fait que quasiment tous les Occidentaux [non-japonais] qui passent du temps au Japon éprouvent à la fois un sentiment d'accomplissement lorsqu'ils parviennent à effectuer de simple tâches telles que lire les horaires d'un train ou commander dans un restaurant, et un sentiment de mépris à l'égard des autres visiteurs et résidents étrangers qui n'en sont pas capables.

Tous les résidents étrangers installés durablement au Japon n'ont ni le temps ni l'énergie nécessaires à la maîtrise de la langue japonaise, ce qui confère volontiers, à ceux d'entre nous qui parlons et lisons le japonais, un sentiment de supériorité et de suffisance (quoique, dans la hiérarchie des étrangers au Japon, il y ait toujours quelqu'un qui a atteint une plus grande maîtrise du japonais que vous, et qui peut donc se sentir encore plus supérieur et suffisant).

Il faut également beaucoup de temps et d'efforts à un Occidental pour construire sa vie au Japon. En plus d'apprendre environ 1.800 caractères chinois et de maîtriser 10.000 mots, les résidents étrangers du Japon se doivent de devenir pratiquement des spécialistes dans un nombre incalculable de domaines, dont le savoir-vivre, le droit fiscal, l'histoire, la nourriture et l'importance de toujours avoir un mouchoir sur soi (les toilettes publiques ne comportent presque jamais de serviettes en papier pour se sécher les mains [en revanche des mouchoirs en papier type "Kleenex" sont distribués dans la rue et dans les gares en pochettes publicitaires, si bien qu'on peut en avoir sans problème en poche]).

Le fait de s'efforcer de s'intégrer et de faire sa vie dans le pays provoque en quelque sorte un sentiment de possession vis-à-vis du pays et de sa culture : “Comment pouvez-vous connaître quoi que ce soit au Japon ? Vous ne connaissez même pas les règles de la campagne pour les élections municipales !” (Il s'agit d'une vraie critique que j'ai reçue récemment de la part d'un autre résident de long terme qui essayait de me remettre à ma place.)

La réaction des résidents de long terme sur la façon dont les autres écrivent sur le Japon relève aussi d'un comportement protecteur. De vieilles rengaines régulièrement relayées dans les médias occidentaux sur le fait que les Japonais n'ont pas de rapports sexuels [fr] ou que les réacteurs nucléaires détruites à Fukushima contaminent le Pacifique sont raillées et discréditées de manière quasiment obsessionnelle sur Twitter et Facebook.

L'utilisateur de Twitter @deivudesu a parodié la hiérarchie sociale complexe des étrangers au Japon dans un schéma largement partagé qui, bien qu'ironique, montre à quel point le statut social compte.

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“Qui prend qui de haut dans la communauté étrangère au Japon.”
Reproduit avec l'aimable autorisation de l'utilisateur de Twitter @deivudesu, reproduction interdite sans autorisation.

Et pourtant, plus les leçons que nous apprenons sur le pays sont conquises de haute lutte, plus certains d'entre nous prennent conscience de la réalité de la vie quotidienne au Japon. Les barres chocolatées Kitkat spéciales [N.d.T. chaque région du Japon a sa spécialité], les distributeurs, les temples zen, les hôtels capsule et les trains à l'heure se fondent dans le décor et relèvent de l'ordinaire. Le fax continue d'être couramment utilisé dans de nombreux pays à travers le monde, et pas seulement au Japon. Se mêler à une culture prétendument insulaire est finalement assez simple.

Faut-il vraiment apprendre le japonais pour vivre au Japon ? Comme toute chose dans la vie, la bonne réponse à cette question est entièrement personnelle. En fin de compte, quel que soit l'endroit où l'on vit dans le monde, c'est à l'individu que revient le choix de mener une vie ordinaire, trépidante ou mystérieuse.

Creative Commons License

Photo de Nevin Thompson
Ecrit par Nevin Thompson
Traduit par Maéva Rose

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Message par Invité Mar 4 Juin - 21:55

Patlotch a écrit:rien de très surprenant, rien ne change dans l'alliance nippo-américaine...

CHOISIR SON CAMP"

Abe, Shanahan agree to bolster Japan-U.S. alliance
June 4 04:05 pm JST


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Japanese Prime Minister Shinzo Abe talks with U.S. Acting Secretary of Defense
Patrick Shanahan during their meeting in Tokyo on Tuesday.  
Photo: AP/Koji Sasahara, Pool
Prime Minister Shinzo Abe agreed Tuesday with U.S. Acting Defense Secretary Patrick Shanahan to bolster the security alliance between the two countries and promote stability across the Indo-Pacific region.

"To strengthen deterrence and response capabilities of the alliance and realize a free and open Indo-Pacific, we hope to continue to work together and deepen our cooperation," Abe said at the outset of their meeting in Tokyo.

"Our alliance's never been stronger," Shanahan told Abe. He also said the United States remains committed to supporting Japan to resolve the issue of North Korea's abductions of Japanese nationals in the 1970s and 1980s.

Shanahan's trip to Japan follows his visit to Singapore for a regional security meeting, where on the sidelines he met with the Japanese and South Korean defense ministers and agreed to urge North Korea to take concrete steps to denuclearize.

Japan and the United States, however, have been at odds over North Korea's missile tests on May 9. Tokyo called them a clear breach of U.N. resolutions banning Pyongyang from using ballistic technology but U.S. President Donald Trump downplayed them, even though his security adviser John Bolton and Shanahan recognize them as a violation.

Shanahan later held talks with Japanese Defense Minister Takeshi Iwaya in the afternoon. Japanese officials said North Korea would be a major topic.

Iwaya said earlier he expects to affirm with Shanahan the "concrete direction" toward boosting the bilateral alliance, building on the agreement reached during the "two-plus-two" security meeting involving foreign and defense chiefs in April in Washington.

During the two-plus-two talks, the two countries agreed to strengthen defense cooperation in space, cyber and electronic warfare in a veiled response to China and Russia for their drives to boost capabilities in such new domains.

Shanahan, a former Boeing Co executive, has served as the acting Pentagon chief since January after Jim Mattis stepped down the previous month over policy differences with Trump.

The White House said Trump intends to nominate Shanahan as the defense secretary. The nomination requires Senate confirmation which he has yet to get.

© KYODO

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Message par Invité Dim 23 Juin - 19:23


les Américains ont débarqué dans "les deux camps", mais...
DE CHACUN SES MÉCHANTS, À CHACUN SON ANNIVERSAIRE
les embarras du gouvernement japonais, allié militaire des USA


Okinawa célèbre le 74e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale

Okinawa marks 74th anniversary of World War II battle
JapanToday June 23 04:03 pm JST

mars à juin 1945, sont morts environ 94 000 civils, soit environ un quart de la population d'Okinawa à l'époque, ainsi que plus de 94 000 soldats japonais et quelque 12 500 soldats américains

de "mon" PAYS DU SOLEIL LE VENT, le Japon Okinawa-mis-marine
image ajoutée
traduction Bing
Okinawa a marqué dimanche le 74e anniversaire depuis la fin d'une grande bataille terrestre de la Seconde Guerre mondiale qui a coûté la vie à plus de 200 000 résidents locaux et soldats des forces armées japonaises et américaines.

Le gouverneur d'Okinawa, Denny Tamaki, qui a été élu en septembre dernier, a fait une « déclaration de paix » lors du service commémoratif annuel dans le parc commémoratif de la paix à Itoman, dans lequel il a exhorté le gouvernement central à renoncer à son projet de relocalisation de la station aérienne Futenma du Corps des Marines des États-Unis. dans la préfecture subtropicale de l'île.

Utilisant également le dialecte et l'anglais de la région, Tamaki a dit : « Nous devons transmettre le cœur chaleureux d'Okinawa que nous appelons 'chimugukuru' et son esprit de paix, hérité de nos ancêtres, à nos enfants et petits-enfants. »

« Nous nous efforcerons de forger un monde de paix éternelle », a déclaré le gouverneur en anglais avant de conclure la déclaration en promettant qu'il était « déterminé à travailler avec le peuple d'Okinawa ».

Mais le Premier ministre Shinzo Abe, qui a également assisté à la cérémonie dans le parc, le site de la dernière étape de la bataille d'Okinawa, a déclaré aux journalistes plus tard qu'il fera la promotion du projet, en disant que la relocalisation "ne signifie pas une base sera ajoutée."

Dans son discours pendant le service commémoratif, M. Abe a déclaré qu'il « atteindrait des résultats » en réduisant le « fardeau » sur Okinawa.

Okinawa, qui accueille la majeure partie des installations militaires américaines au Japon, veut déplacer la base aérienne de Futenma à l'extérieur de la préfecture.

Mais le gouvernement central et les États-Unis ont déjà accepté de déplacer la base d'un quartier résidentiel bondé de Ginowan vers la zone côtière moins peuplée de Henoko à Nago.

Ils ont dit que le plan actuel est la « seule solution » pour éliminer les dangers posés par la base de Futenma sans saper la dissuasion fournie par l'alliance de sécurité Japon-États-Unis.

Aucun tribunal n'a tranché en faveur de la préfecture dans la bataille juridique lancée contre le gouvernement central par feu Takeshi Onaga, le prédécesseur de Tamaki et farouche opposant au plan de relocalisation.

Tamaki a supervisé un référendum préfectoral en février sur le plan de transfert qui a démontré la profondeur de l'opposition locale au déménagement de la base. Plus de 70 pour cent des électeurs ont rejeté le plan, bien que le résultat ait été juridiquement non contraignant.

Dans le conflit terrestre qui s'est déroulé de mars à juin 1945, environ 94 000 civils, soit environ un quart de la population d'Okinawa à l'époque, ainsi que plus de 94 000 soldats japonais et quelque 12 500 soldats américains sont morts, selon la préfecture.

Cette année, les noms de 42 morts de guerre ont été récemment inscrits sur la Pierre angulaire de la paix dans le parc, portant le total à 241 566, indépendamment de la nationalité ou de leur statut civil ou militaire.

© KYODO

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Message par Invité Sam 29 Juin - 10:27

mis à jour. Tout est bien qui finit bien. Les Black Blocs ne sont pas venus. Le communiqué final, que Macron a signé, Bolsonaro aussi, nous rassure. Trump et Xi Jinping se sont embrassés à la russe. Merkel n'a pas tremblé. Les bonsaïs ont sauvé la forêt primaire et Brigitte, en talons aiguilles "professionnellement nécessaires" Made in Japan, enseignera l'art des couleuvres de papier : bien mâcher avant d'avaler !

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SOLEIL COUCHANT POUR LES ANTISUMMIT ?
UN SOMMET SANS PUTES QUE SES PARTICIPANT.E.S
Patlotch a écrit:qui doute que le véritable événement du G20 à Osaka, Japon, soit ce qui le distingue(rait) si ne s'y pointe aucune manifestation "alter" citoyenniste ou "Anti" sous forme des Blacks Blocs qui ont perturbé Gênes en 2001, Toronto en 2010, Hambourg en 2017 ? À moins qu'ils n'aient lu L'Express : G20 d'Osaka : "Plus personne ne croit à ce format"

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Macron a fait son show, à peine relayé par la presse japonaise, tant sa gesticulation, intégrant jusqu'à la canicule... en France, a surtout une fonction de politique intérieure. Qui croit encore, hormis Brigitte ci-dessous, à l'influence de Jupiter sur la planète terre ? Sous un article consacré par JapanToday à la rencontre Abe-Macron, ce commentaire :

I read articles like this and I am reminded why I think most diplomacy is nothing more than eating, drinking, flying around and issuing bland statements.
En lisant des articles comme celui-ci je me rappelle pourquoi je pense que la plupart de la diplomatie n'est rien de plus que manger, boire, voler alentour et émettre de plates déclarations.

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Manu en a une grosse comme ça...
Un président, "c'est Atlas, ce dieu qui porte la voûte terrestre"

je passe sur son ridicule et plus encore celui de sa Brigitte, vu leur consternante ignorance du Japon, de son histoire, de sa culture, et de ses codes. N'est pas Chirac qui veut. Ils doivent particulièrement se marrer, les habitants d'Osaka, réputés pour leur humour autant que leur cuisine, qu'ils ont donc accommodée aux goûts de leurs visiteurs américains et français, entre autres, ça c'est de l'élégance multiculturaliste

ils n'ont en ce domaine que le couple Trump pour véritables concurrents : Ivanka Trump calls on G20 leaders to prioritize women empowerment


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un commentaire
cette photo résume complètement tout ce qui a été dit et fait dans beaucoup de ces pays du G20 au nom de l'égalité des sexes. Pas de véritable progrès du tout, du moins dans le leadership politique.

à signaler en contrepoint l'exploit de la petite vertu de celles d'en-bas dans les quartiers chauds de la ville. Il est vrai qu'on ne s'attendait pas à y voir débouler la limousine de Trump, ni la Nissan-Renault dernier cri (du cœur) de Macron : Holly Ghosn! Les Geishas font aussi partie de ce qu'on ne saura pas concernant les échanges officieux du gratin capitaliste mondial

Osaka rolls out red carpet, not red-light district for G20
Hiroshi Hiyama and Richard Carter JapanToday June 27

Special quick-flushing toilets, granny rap and a self-imposed brothel ban: Japan's Osaka is determined to paint itself in the best possible light for the G20 leaders summit starting on Friday.

With a meaty agenda including global trade and geopolitical hotspots like Iran and North Korea, the hosts are keen that world leaders are not caught short in the world-famous Japanese toilets.

They are showcasing the latest in toilet technology and have shaved down the time to refill the cistern from one minute to 20 seconds for the busy world leaders -- also reducing the water usage with the environment part of the G20 agenda.

Residents of Japan's second city are proud of their reputation for being straight-talking and having a wicked sense of humor, in contrast to the rest of the country often seen as shy, overly polite and cautious.
Les habitants de la deuxième ville du Japon sont fiers de leur réputation de franc-parler et d'avoir un sens de l'humour méchant, contrairement au reste du pays souvent considéré comme timide, trop poli et prudent.

And to welcome the leaders, a local "idol" group of singers known as "Obachaaan" -- whose members are women mostly in their 70s -- released a rap video to showcase local attractions, delicacies and culture.



Restaurants in the area are offering G20-themed dishes, like "takoyaki", a delicacy unique to Osaka that features fried pieces of chopped octopus in batter.

To appeal to some of the estimated 30,000 officials and journalists from around the world, certain restaurants are sprinkling these octopus balls with garnishes from G20 nations -- caviar for Russia and BBQ sauce for the United States for example.

Even sex workers have decided to do their bit, volunteering to close all the area's brothel doors for the first time since the 1989 funeral of Emperor Hirohito.
Même les travailleuses du sexe ont décidé de faire leur part, se portant volontaires pour fermer toutes les portes des bordels de la région pour la première fois depuis les funérailles de l'empereur Hirohito en 1989.


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Sex workers in Osaka have decided to do their bit for the G20 summit,
volunteering to close all the area's brothel doors.
Photo: AFP

All 159 establishments in the traditional red-light district of Tobita-Shinchi will stay closed during the global event in a bid to offer a squeaky clean G20 image.
Les 159 établissements du quartier traditionnel de Tobita-Shinchi resteront fermés pendant l'événement mondial dans le but d'offrir une image propre du G20.

"We wanted to support the G20 in our own way," said the head of the neighborhood association, who asked not to be identified.

"Nous voulions soutenir le G20 à notre manière", a déclaré le chef de l'association de quartier, qui a demandé à ne pas être identifié. [et pour cause, c'est un Yakusa, son petit doigt me l'a dit]

[...]

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Message par Invité Jeu 11 Juil - 5:43


BICHE Ô MA BICHE...
Patlotch a écrit:un souvenir personnel amusant à l'annonce de la mort de neuf daims dans le Parc de Nara. Lors de mon premier voyage au Japon, en 1995, je me suis promené dans ce parc avec ma "belle-famille". Nara fut la capitale du Japon entre 710 et 784 et les monuments historiques de l'ancienne ville ont été inscrits au patrimoine mondial de l'humanité en 1998. J'étais très surpris d'y voir ces biches en liberté au milieu des promeneurs : « Ce parc abrite plus d'un millier de daims qui errent parfois aussi dans les rues et allées en quête de crackers spéciaux vendus sur place et donnés par les touristes. »

on m'avait donné un de ces biscuits et croyant que c'était pour moi, je commence à croquer dedans, lui trouvant bien un goût bizarre, mais bon, je m'étais habitué à des saveurs inhabituelles. Autour de moi, on rigolait, on me prenait en photo. Je me suis senti un peu bête, mais que faire, sinon rire de bon cœur de ma bévue  

Neuf daims du parc de Nara, au Japon, ont été retrouvés morts après avoir avalé des sacs en plastique. Un groupe de défense de la nature, qui met en cause le fort développement du tourisme, l'a annoncé mercredi 10 juillet.

La Fondation de préservation des daims de Nara a précisé que des masses de sacs en plastique et sachets de snacks avaient été retrouvées dans les estomacs de ces daims morts entre mars et juin. "La plus grande quantité trouvée dans l'un des neuf animaux représentait 4,3 kg, a déclaré un responsable de cette fondation. Nous étions surpris. C'est vraiment beaucoup."

Un nombre croissant de visiteurs
Ce parc abrite plus d'un millier de daims qui errent parfois aussi dans les rues et allées en quête de crackers spéciaux vendus sur place et donnés par les touristes. Les visiteurs n'ont pas le droit de nourrir les daims avec autre chose, mais cette règle n'est pas respectée, précise le responsable.

"Les daims pensent probablement que le plastique d'emballage des divers snacks qui leur sont donnés est aussi comestible", dit-il, ajoutant que ces animaux se nourrissent normalement d'herbe et de glands. "Ils mangent probablement aussi des sacs en plastique laissés par terre", explique-t-il, estimant que les cas se sont multipliés récemment "en raison du nombre croissant de visiteurs". Le parc de Nara comprend de très anciens temples et sanctuaires qui attirent de plus en plus de touristes, dont le nombre s'est élevé à 16 millions en 2017.

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Message par Invité Mer 31 Juil - 7:02


LE JAPON COMME SI VOUS Y ÉTIEZ
balade sans paroles
plus de 100 heures en vidéo
Patlotch a écrit:ce que j'ai trouvé de plus proche de mes propres flâneries au Japon dans les années 1995-2005, quoique souvent dans des lieux et à des moments où il y avait beaucoup moins de monde. L'impression générale est, malgré la foule, celle d'une atmosphère assez paisible, des gens assez calmes et peu d'agressivité bien que des faits divers violents défrayent la chronique de plus en plus souvent et que la petite délinquance ait beaucoup augmenté. Attention pour traverser la rue à la recherche d'une emploi, les voitures roulent à gauche et font peu de bruit...
Explorez les rues japonaises sur YouTube avec Rambalac
"Pas un vlog, pas de visage intrusif : le Japon pur."
Global Voices, Traduction publiée le 30 Juillet 2019

Si vous avez toujours voulu flâner dans les rues japonaises, la chaîne YouTube du vlogueur Rambalac est ce qu'il vous faut. Expatrié vivant au Japon, Rambalac a publié des dizaines de vidéos filmées lors de ses promenades aussi bien dans la zone de Tokyo que dans d'autres régions du Japon.

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Capture d'écran de “Promenade nocture à Tokyo Shibuya“, vidéo de la chaîne YouTube Rambalac.
Sa vidéo la plus populaire “Promenade nocturne à Tokyo Shibuya” a récolté pour l'instant plus de 1,8 million de vues :


“Pas un vlog, pas de visage intrusif, pas de parole, seulement le Japon pur”, déclare Rambalac en guise d'intro à toutes ses vidéos. Il marche simplement dans les rues du Japon en filmant des vidéos avec sa caméra Panasonic Lumix GH5 montée sur un support stabilisateur Zhiyun Crane V2. Il n'y a ni musique de fond ni commentaire, même si Rambalac demande parfois aux sujets de ses vidéos la permission de les filmer.

Sur son compte Patreon, Rambalac explique :

J'ai commencé à filmer mes promenades juste pour m'amuser et ça me faisait une raison de plus pour sortir. Je ne parle pas, à part aux gens en face de moi, et je ne montre pas mon visage, je préfère ne faire qu'un minimum de retouches et n'ajoute pas d'effets sonores. Les vidéos ont fini par devenir populaires, plus populaires que ce à quoi je m'attendais. Récemment, j'ai même commencé à faire du streaming de mes ballades pour avoir des retours en temps réel et ainsi, essayer d'améliorer mes vidéos.

Bien que beaucoup de ses vidéos sont filmées à Tokyo, il voyage aussi dans d'autres régions du Japon. Dans celle-ci, il fait une marche en plein automne à travers Gion, une zone culturelle populaire chez les touristes à l'est de Kyoto :


Ci-dessous, il s'éloigne de la ville pour explorer Amanohashidate, une des “trois plus belles vues” du Japon dans une zone reculée et rurale de la préfecture de Kyoto :


Ses vidéos les plus populaires comprennent une promenade dans les petites rues de Tokyo la nuit alors qu'il pleut à verse, et une promenade dans la zone technologique et de loisirs de Tokyo, Akihabara.

Photo de Nevin Thompson
Ecrit par Nevin Thompson
Traduit par Julie Saubesty

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Message par Invité Mer 24 Juin - 13:22


Discrimination.
Au Japon, l’impossible retour au pays des émigrés
Asahi Shimbum, via Courrier International, 24juin 2020

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Départ d’émigrants japonais vers le Brésil, le 16 août 1957, du port de Kobe.
Photo Asahi Shimbun/Getty Images

Des milliers de familles ont quitté le Japon pour d’autres horizons, notamment le Brésil, au cours du XXe siècle. Mais, aujourd’hui, Tokyo manque de main-d’œuvre et incite leurs descendants à revenir au pays. Une expérience douloureuse tant l’accueil réservé à ces “étrangers” est rude.
C’est ici que beaucoup d’histoires ont commencé : le Centre pour la migration à l’étranger et l’interaction culturelle, situé sur une colline qui domine le port de Kobe, a longtemps été appelé le “Camp national des émigrants”. De 1928 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, quelque 200 000 Japonais qui ont émigré à l’étranger, en particulier au Brésil, y ont séjourné avant de dévaler ce que l’on appelait la “pente des émigrants” pour embarquer.

De l’intérieur du bâtiment nous parviennent des chants en portugais. Tous les samedis, l’ONG Comunidade Brasileira de Kansai apporte un soutien scolaire à des enfants d’origine brésilienne. En 1957, l’une de ses membres, Mako Hasegawa, [alors petite fille de 6 ans] aujourd’hui âgée de 69 ans, s’était installée avec toute sa famille à Guamá, dans l’État de Pará, au cœur du bassin amazonien. En dehors de leur cabane, il n’y avait que la jungle autour d’eux. Ils s’étaient construit un abri avec des palmiers, avaient défriché les terres environnantes et cultivé du poivre. Malgré les risques de paludisme et de maladies infectieuses, il n’y avait pas de médecin. “On manquait de tout dans notre quotidien”, se souvient Mako.

À son retour au Japon, en 1991, elle et son enfant né au Brésil ont eu du mal à s’adapter à leur nouvel environnement. Forte de cette expérience, elle a souhaité venir en aide aux Brésiliens établis dans l’archipel. Aujourd’hui, elle apporte son soutien à des élèves d’origine brésilienne d’une école primaire de Kobe. Les problèmes sont multiples : certains n’arrivent pas à suivre les cours, d’autres sont stigmatisés par leurs camarades de classe et se sentent isolés.

“Il est essentiel d’envisager différents types de soutien dans une perspective à long terme. Nombre de collectivités locales ne proposent pas d’aide dans la langue maternelle des élèves ; il est urgent que l’État pense sérieusement à l’avenir de ces enfants”, souligne-t-elle.

L’histoire de l’émigration au Brésil remonte à 1908, quand 781 Japonais ont embarqué à bord du Kasato-maru. Au lendemain de la guerre russo-japonaise [remportée en 1905 par le Japon et consacrant son occupation de la Corée et d” une partie de la Mandchourie], l’archipel était en proie à la récession et au chômage, alors que le Brésil, où l’esclavage avait été aboli [en 1888], manquait de main-d’œuvre pour ses plantations de café. Le marasme ayant gagné les zones rurales, le gouvernement japonais encourageait l’émigration en participant aux frais de la traversée et a alors créé le Camp national des émigrants.

[...]
en relation

Brésiliens au Japon : un faux retour ?
Pierre Salama, Migrations Société 2011/1 (N° 133), pages 31 à 44


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Conclusion

La grande majorité des enquêtés ne désirent pas retourner dans leur pays d’origine, et ce parce qu’ils n’ont pas suffisamment d’argent pour financer leur retour ou parce qu’ils désirent surtout rester et faire leur vie au Japon (73 % disent ne pas savoir combien de temps ils y resteront). Pour autant, ils sont peu nombreux à demander une éducation plus soutenue qui leur permettrait de mieux connaître leurs droits, de mieux négocier leurs conditions de travail, de mieux se soigner. Face aux discriminations, ils cherchent à recomposer leur milieu au Japon, de se constituer en société distincte en établissant des liens plus étroits avec les immigrés de même origine, en recherchant les “produits culturels” de leur pays, en renforçant, grâce à internet, leurs liens avec ceux “restés au pays” qu’ils aident par l’envoi d’argent, en développant des commerces plus proches de leurs demandes spécifiques [19]

26
« Être japonais au Brésil et burajiru-jin (brésiliens) au Japon se reflète dans l’incertitude exprimée par les migrants brésiliens nikkei. Par rapport à leur propre identité, principalement par le fait que, lorsqu’ils sont absents du pays, ils recherchent leur — soi-disant — identité brésilienne », remarque Lili Kawamura [20] « Aujourd’hui au Japon, on constate la présence d’une véritable colonie brésilienne, qui diffuse notre culture sous les aspects les plus divers... Le Brésil est “là-dedans”. Tous les enquêtés affirment qu’à présent il est beaucoup plus facile d’être un dekassegui [21], car on n’éprouve plus autant le manque de produits brésiliens, qui y sont maintenant... Une véritable colonie brésilienne, portée par nos Japonais », écrit Adriana Capuano de Oliveira [22]

27
La conception du “multiculturalisme” au Japon s’est traduite, le plus souvent, par une politique assimilationniste avec pour conséquence que ceux qui refusaient de facto l’assimilation étaient méprisés, rejetés. Les dangers d’une telle approche en termes de déficit de cohésion sociale sont grands, et s’ils se sont peu manifestés jusqu’à nos jours, c’est parce que le pourcentage d’immigrés reste encore faible comparé aux pays européens et parce que le sentiment de supériorité de la culture japonaise est puissant parmi les Japonais. Avec l’augmentation du nombre d’étrangers et une mondialisation plus importante, la situation devrait changer. Les fissures qui apparaissent déjà se manifestent par le début de création de “sociétés parallèles”, en réaction aux discriminations économiques et culturelles et au déracinement des immigrés. Elles sont de nature à miner la cohésion sociale et à fragiliser encore davantage la situation des immigrés. Aujourd’hui, le “retour” des Brésiliens nikkei au Japon a tourné au désenchantement, et il pourrait devenir une désespérance. Ils ne peuvent pas s’épanouir dans l’assimilation ni dans la recherche d’une identité brésilienne, le plus souvent construite, mais dans l’inclusion et dans un dialogue interculturel, reconnaissant les apports culturels de chacun. Les diverses expériences des pays européens devraient à ce titre être riches d’enseignement.

[19]
Sur ces points concernant les Brésiliens, voir KAWAMURA, Lili Katsuco, “La discrimination sociale et culturelle dans la migration de Brésiliens au Japon”, art. cité ; OLIVEIRA, Adriana Capuano de, “Japoneses no Brasil ou Brasileiros no Japão ? A trajetória de uma identidade em um contexto migratório”, communication au colloque sur les migrations au Japon organisé par l’Université de Paris 8 en 2008, ronéotypé, 44 p. (voir p. 42).
[20]
KAWAMURA, Lili Katsuco, “La discrimination sociale et culturelle dans la migration de Brésiliens au Japon”, art. cité, p. 236.
[21]
Ce terme signifie au Japon le fait de faire revenir les enfants et petits-enfants des Japonais ayant émigré dans le passé. Il a un sens péjoratif au Brésil.
[22]
OLIVEIRA, Adriana Capuano de, “Japoneses no Brasil ou Brasileiros no Japao ?”, art. cité, p. 42.

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Message par Invité Sam 11 Juil - 11:28


EN FRANCE, ON A LA POMME D'AMOUR...
ET LA BARBE À PAPA

Au Japon, le phallus est une fête
Guillaume Loiret, Le Monde, 10 juillet


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Autrefois associé à des rites de fertilité, le Kanamara matsuri (festival du pénis de fer) à Kawasaki suit un déroulé immuable. Des dizaines de milliers de personnes assistent à la procession de divinités incarnées dans des phallus géants. Depuis dix ans, un tourisme massif et un mercantilisme grivois se sont greffés à l’événement.

Ce dimanche 5 avril 2020, dans un bâtiment octogonal d’un bois sombre, un rituel codifié se déroule en silence, comme chaque année depuis 1977. Il est environ 10 heures, dans ce quartier ancien de Kawasaki, vaste cité industrielle située en bordure sud de Tokyo. Le petit temple shintoïste Kanayama est d’ordinaire interdit aux curieux. Mais ce jour est celui du matsuri, la célébration annuelle des divinités locales, et une trentaine d’invités ont pris place.


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image ajoutée

Un homme apparaît dans un somptueux kimono liturgique. Ses cheveux de jais sont surmontés d’un petit bonnet de cérémonie, son pantalon couleur pourpre indique un rang important. Il serre devant sa poitrine un sceptre rituel. Ce kannushi (« pasteur shinto ») s’appelle Hiroyuki Nakamura, et il préside à la cérémonie, assisté de deux femmes – sa mère et sa sœur. La seconde, Hisae, entonne des incantations après s’être inclinée devant l’autel.

Un officiant vêtu de blanc agite devant lui une baguette de bénédiction, avant de brûler des ex-voto dans un four sacré. Une odeur de cyprès flotte autour des invités, tous masqués contre le Covid-19, qui déposent, en offrande, des branches d’un arbre sacré.

Clergé en kimono d’apparat
Cette cérémonie, le Kanamara matsuri (« le festival du pénis de fer »), environ 2 500 curieux ont pu y assister en se connectant à la chaîne en ligne d’Omatsuri Japan, une agence tokyoïte spécialisée dans l’événementiel. Le cameraman Ken Sugawara y était. « En temps normal, il est impossible d’y assister, c’est réservé aux initiés. Mais le sanctuaire nous a permis de la filmer, car le reste du festival était annulé en raison de la pandémie », se souvient-il.
[...]
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