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Message par Patlotch Lun 26 Nov - 7:17

une dimension caractéristique du "jazz" est l'improvisation. On pense par là souvent à l'improvisation d'un.e soliste accompagné.e par l'orchestre, du petit groupe au Big Band. Pourtant, la dimension la plus stimulante de cette musique est son caractère collectif. Je m'en tiendrai dans ce sujet à le montrer du point de vue musical, sachant que l'on peut l'utiliser métaphoriquement : voir RYTHMES, IMPROVISATION et COMMUNISATION : JAZZ & Black Music, une matrice de la poétique révolutionnaire, improvisation collective, temps réel et création relationnelle

j'ai donné en 2002 de nombreuses citations de musiciens dans II1.3 la création collective, les échanges, l’individualité et le groupe

importance de l'improvisation
Wikipédia a écrit:Bien que le jazz soit considéré comme un genre musical difficile à définir, l'improvisation en est l'un des principaux traits distinctifs. Le caractère central de l'improvisation peut s'expliquer par son importance dans les genres musicaux à la source du jazz, et notamment dans le blues des origines, qui s'inspire des chants de travail et complaintes des esclaves afro-américains dans les plantations. Ces derniers étaient généralement composés d'un motif répétitif sous forme d'un appel suivi d'une réponse (call-and-response), mais le blues comportait une part importante d'improvisation. La musique classique européenne, en revanche, valorisait la fidélité des musiciens à la partition, et rejetait les tentatives d'interprétation personnelle et l'ornementation musicale : l'objectif premier du musicien classique était alors de jouer la composition telle qu'elle est écrite. Le jazz est au contraire le produit des interactions et de la créativité des musiciens au sein du groupe ; bien souvent, ces paramètres déterminent la valeur de l'œuvre du compositeur (s'il y en a un) et des musiciens. Par conséquent, dans le jazz, le musicien expérimenté interprétera une mélodie de manière personnelle, sans pouvoir la rejouer exactement de la même manière une seconde fois. Selon l'humeur du musicien, les interactions entre les membres du groupe, voire avec le public, le jazzman peut modifier la mélodie, les harmonies ou l'indication de la mesure à sa guise

dans le jazz de La Nouvelle-Orléans et avant l'apparition de l'inventeur du solo improvisé et accompagné, Louis Armstrong, l'improvisation est collective : « L'improvisation collective ne s'identifie pas au style Nouvelle Orléans, mais nul ne l'a pratiqué aussi souvent et avec un art aussi consommé que le musicien Nouvelle Orléans. » Hugues Panassié, Le style Nouvelle-Orléans, Bulletin du Hot Club de France N° 120 septembre 1962

l'interaction entre les instruments crée une polyphonie : la trompette ou le cornet joue le thème et s’en écarte un peu dans une improvisation mélodique, le trombone l’épaule par ses basses ou ses glissandos et la clarinette tisse des broderies, dans un contre-chant mélodique plus ou moins improvisé, car le style est somme toute assez stéréotypé. L'effet global est une conversation musicale, dans laquelle la première et la deuxième voix réagissent entre elles, quand la troisième plus profonde fournit un contrepoint harmonique dans les basses


Clarence Williams avec Louis Armstrong et Sidney Bechet, 1925
la première photo n'a rien à voir mais la vidéo est riche en documents

célébrations de l'IMPROVISATION collective R-3315281-1325408648.jpeg

hormis le trompettiste, les musiciens les plus talentueux prennent aussi des solos (clarinette, trombone, piano, batterie...) ; ils deviendront les futurs solistes avec leurs propres orchestres dans la période qui suit. Exemple ci-dessous du Hot Five de Louis Armstrong, avec le solo du tromboniste Kid Ory compositeur du thème à 0:45, ceux du clarinettiste Johnny Dodds à 1:27. Noter que les basses sont assurées par le trombone (ni tuba ni contrebasse) et la rythmique par le banjo (pas de batterie)

célébrations de l'IMPROVISATION collective Ob_e4ef29_louis-armstrong-his-hot-five
la pianiste est Lil Hardin, première épouse du trompettiste


Muskrat Ramble, Louis Armstrong Hot Five, 1926

le style sera adapté à une formation plus importante par Duke Ellington à partir de 1927. Ci-dessous 12 musiciens dans le style Jungle sur The Mooche (zonard, mendiant, parasite, le type qui tape une clope...)
Duke Ellington, p, a, dir. Bubber Miley, Arthur Whetsel, tp / Joe Nanton, tb / Johnny Hodges, cl, ss, as / Harry Carney, cl, as, bar / Barney Bigard, cl, ts / Fred Guy, bj / Lonnie Johnson, g / Wellman Braud, b / Sonny Greer, d / Baby Cox, vocal, New York, October 1, 1928


femmes à l'honneur dans la vidéo

le style jungle
On doit à Ellington le style "jungle", à la fin des années 20, qui consiste à recréer musicalement l'impression d'une jungle imaginaire, à la fois jungle africaine et jungle urbaine. Pour cela, il a particulièrement développé - en collaboration avec ses musiciens - l'utilisation de sourdines, ces trompettes et trombones "bouchés" avec des effets "wa wa", le "growl"... Le Duke avait le son le plus "dirty" de l'époque.

le cornettiste Bubber Miley, mort à 29 ans, est à la wa-wa le Jimi Hendrix de l'époque


solo de cornet à 1:20 et du tromboniste Joe Nanton à 2:35 avec la sourdine wawa

(à suivre)



Dernière édition par Patlotch le Mar 22 Jan - 7:38, édité 1 fois

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célébrations de l'IMPROVISATION collective Empty Re: célébrations de l'IMPROVISATION collective

Message par Patlotch Dim 23 Déc - 11:40


une révolution musicale


1961
Alto Saxophone – Ornette Coleman
Bass Clarinet – Eric Dolphy
Trumpet – Freddie Hubbard
Trumpet (Pocket) – Donald Cherry
Bass – Charlie Haden, Scott LaFaro
Drums – Billy Higgins, Ed Blackwell
Dès la fin des années 1950, Ornette Coleman a révolutionné non seulement le jazz, mais toute la musique. La stéréo permet de distinguer les deux quartets à droite et à gauche. L’harmonie est disloquée, l’improvisation s’affranchit des grilles d’accords, les discours s’entrecroisent, il en résulte une sorte d’atonalité. Une jouissance de la dissonance, une insurrection empreinte d’allégresse. Timide, profondément pacifiste, l’empêcheur de tourner en rond exprimait son insoumission moins par des déclarations verbales que sur le terrain même de son art : par une remise en cause radicale de l’ordre musical établi et de la suprématie théorique occidentale.
PS : Eric Dolphy y joue aussi du saxophone alto. On notera bien sûr l'absence de piano, maître instrument de l'harmonie occidentale tempérée, mais aussi de guitare et de tout instrument permettant de réaliser des accords autrement que par les ensembles de cuivres, vents, et cordes

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célébrations de l'IMPROVISATION collective Empty Re: célébrations de l'IMPROVISATION collective

Message par Invité Sam 13 Mar - 4:41

j'ai choisi un article du Financial Times pour ce dernier album de Lloyds, mais rien à voir avec la banque.

"Six décennies à survoler le blues, le hard bop, le free, le folk et même le rock californien... Et [à 82 ans] Charles Lloyd se montre toujours aussi ouvert, indifférent à la routine et attentif à la pureté du son et de l'émotion."

avec Bill Frisell, le saxophoniste ajoute un guitariste à la liste de ses compagnons de route à six cordes : Gabor Szabo, John Abercrombie, Julian Lage... et même, dans sa jeunesse Howlin' Wolf et B.B. King
Charles Lloyd & the Marvels: Tone Poem — vibrant guitar harmonies
A new album finds the saxophonist in relaxed form alongside two full-toned guitarists

Mike Hobart, Financial Times, 12 mars 2021



Ramblin' est un blues de bal populaire,
premier morceau de Change of the Century,
album de 1960 précédent Free Jazz de un an


intégral
Charles Lloyd and the Marvels twin the syncopated pulse of modern jazz with the relaxed twang of American country music and make them seem a natural fit. Formed in 2016, the band support Lloyd’s wispy tenor sax with pared-down rhythms, the shimmer of two amplified guitars and, on record, vocal support.

Tone Poem, their first instrumental release, finds Lloyd in relaxed form and his light-touch, scale-based runs clearly defined against the sonic weave of Bill Frisell’s guitar resonance and Greg Leisz’s pedal steel whine. Drummer Eric Harland is suitably restrained and bassist Reuben Rogers is equally strong in country music and jazz.

The broad repertoire follows an Ornette Coleman brace with Leonard Cohen’s “Anthem”, delivers an airy reading of Thelonious Monk and suggests romance is in the air with a cover of Bola de Nieve’s “Ay Amor.” Three originals further extend the range.

The set opens with Lloyd and Frisell phrasing on the elegiac “Peace” and continues with Lloyd heading up the theme of a lively “Ramblin’”. “Anthem” comes next with fragile Lloyd sax transmitting Cohen’s gloom in full and then the first original, “Dismal Swamp”, a light-hearted slice of gentle funk.



The album’s title track comes mid-set. At first Lloyd’s phonics and ripples suggest a freer jazz, but three minutes in, the guitars harmonise sweetly and the track fixes on a gentle West African lilt; later Gabor Szabo’s “Lady Gabor” delivers a township groove and Lloyd switches to flute.


Leader’s sax apart, the album’s defining sound is the vibrant overlapping of two full-toned guitarists playing as one. Leisz’s pedal steel veers from warm shaded support to spiritual cry and his melodic slurs and echoing responses are a major factor in a standout reading of “Monk’s Mood.”


The album ends with “Prayer”, a Lloyd evergreen, first released on the 2000 album The Water is Wide. Here it unfolds sensuously over a throb of drums, call and response moans and a feature for Rogers’ bowed bass.






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